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Méga-tendances: la voie royale

Identifier les grandes tendances est plus aisé que prévoir l’évolution des marchés financiers. L’investissement thématique est un moyen simple et efficace de participer à l’essor de secteurs en croissance à long terme.

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Comme dans la vie, lorsqu’il s’agit d’investissements, il y a peu de certitudes. Ces dernières années ont montré combien il peut être difficile de prévoir l’évolution des marchés financiers, du moins à court terme. Par contre, identifier des tendances persistantes, démographiques, environnementales et sociales, est un exercice plus aisé. Certaines de ces «méga-tendances» (ou megatrends) nous accompagnent depuis des siècles. Comme elles se perpétuent avec un degré élevé de certitude, elles offrent aux investisseurs sélectifs de nombreuses opportunités à travers le temps.

A cet égard, l’accroissement de la population mondiale présente beaucoup d’intérêt. Selon l’ONU, d’ici à 2050, nous serons 40% de plus sur la Terre. Cette évolution va engendrer de nombreuses mutations. Prenons l’agriculture ou l’approvisionnement en eau par exemple. Aujourd’hui, produire suffisamment de nourriture pour la population mondiale constitue déjà un défi de taille. Alors, qu’en sera-t-il demain?

Les terres arables diminuent à un rythme alarmant et l’urbanisation s’accélère, en particulier dans les pays émergents. Les rendements agricoles actuels devront ainsi doubler en quarante ans, si l’on souhaite simplement maintenir la consommation de calories journalière moyenne par habitant. Nous avions déjà pu éviter une pénurie après la révolution industrielle, grâce aux découvertes dans les engrais et les semences. Aujourd’hui, une nouvelle révolution s’engage, avec plusieurs entreprises – dont certaines sont cotées en bourse – se positionnant comme des virtuoses de l’augmentation des rendements agricoles.

Mais la production de céréales, de viande ou d’autres biens agricoles constitue l’activité économique nécessitant la plus importante quantité d’eau. L’approvisionnement en eau douce est un autre défi de ces prochaines années. La problématique est d’autant plus compliquée que la demande en eau douce progresse deux fois plus rapidement que l’accroissement de la population. Si les tendances actuelles persistent, un tiers de l’humanité sera confronté, d’ici à 2025, à des pénuries chroniques d’eau. Certains titres de sociétés offrant des solutions, des services et des infrastructures pour l’approvisionnement dans les pays développés et émergents – sont ainsi attrayants.

En outre, dans les pays développés, le vieillissement de la population et la baisse de la fécondité sont des phénomènes persistants. Le développement du domaine de la santé devra ainsi se poursuivre. Les sociétés biotechnologiques, comme celles actives dans les médicaments génériques, paraissent bien placées pour concevoir des nouveaux médicaments, respectivement toujours plus performants et meilleur marché. En bourse, ces deux domaines sont régulièrement les plus performants. L’indice Nasdaq Biotech, par exemple, a largement surperformé les actions mondiales ces dix dernières années.

L’augmentation du pouvoir d’achat des populations dans les pays émergents provoque également des changements socio-économiques radicaux, par exemple au plan de l’évolution des habitudes de consommation. Les ventes en Chine de LVMH, qui ont été multipliées par onze entre 2003 et 2008, sont une des nombreuses illustrations. Tout semble indiquer que les Chinois deviendront, en 2011, les plus grands acheteurs de produits de luxe au monde.

En outre, la préservation de notre environnement continuera de préoccuper les générations futures. En investissant dans le développement d’énergies propres, nous pouvons à la fois contribuer à la sauvegarde de notre planète et sans doute réaliser de belles plus-values boursières. Aux Etats-Unis, 150 milliards de dollars devraient être alloués à l’énergie propre sur dix ans. Et le plan de relance de l’économie intègre 118 autres milliards pour les énergies vertes. Ailleurs, la Chine devrait y consacrer 218 milliards et l’Europe investira aussi dans ce secteur, pour atteindre son objectif de 20% d’énergies renouvelables d’ici à 2020.

L’investissement thématique a parfois été critiqué comme une stratégie talonnant les modes. Il n’en est rien. Investir dans les méga-tendances est un moyen simple et efficace de participer à l’essor de secteurs en croissance à long terme. Mais la clé du succès réside dans une gestion disciplinée et dans une sélection rigoureuse des titres au sein de chacun des thèmes. 

Par Denis Schmidli Senior Product Manager, PF (Lux) Global Megatrend Selection

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Prévisions économiques 

Les risques d’erreurs sont très importants. Mieux vaut se fier aux tendances des nouvelles prévisions plutôt qu’aux prévisions elles-mêmes 

Les économistes ont souvent la réputation de se tromper dans leurs prévisions, pour quelles raisons?

La science économique est très inexacte, puisqu’elle interfère avec des millions de données dont le processus de décisions repose sur les agents économiques privés ou publics.
Ces décisions sont en complète évolution. Les économistes doivent donc s’ajuster sans cesse pour tenir compte des nouveaux événements et ajuter leurs prévisions.

Les prévisions sont, en fait, évolutives. Pour s’y référer, il serait souhaitable d’observer la tendance des prévisions des économistes et non les prévision elles-mêmes.

Par exemple, si le consensus des économistes prévoit une croissance économique de 2% et une inflation de 2% pour les 12 prochains mois, et si  les économistes révisent régulièrement leurs prévisions à la hausses depuis 3 mois, vous aurez à ce moment une meilleure indication du futur ; soit une croissance économique plus forte que ce qui est anticipé.
Le contraire est vrai. En 2007, les économistes révisaient constamment à la baisse leurs prévisions. A partir de cette observation, la croissance avait été négative par rapport à ce qui a été anticipé.

William André Nadeau gestionnaire canadien de portefeuille janv10

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