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Les flux d’investissements directs étrangers ont cédé près de 40 % l’an passé

Ils ont franchi avec peine, selon la Cnuced, la barre des 1.000 milliards de dollars. La Chine est parvenue à tirer son épingle du jeu

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Vents contraires pour les investissements directs étrangers (IDE) dans le monde en 2009.

 Le bilan provisoire présenté par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) apparaît plus terne encore que ses dernières prévisions. Les flux d’IDE ont ainsi cédé 38,7% l’an passé, pour s’établir à 1.040,3 milliards de dollars. En septembre dernier, la Cnuced misait sur un repli inférieur à 30%. Si la décrue des flux avait en effet amorcé une stabilisation au troisième trimestre, la Cnuced se désole désormais d’une absence de reprise au quatrième.

Les flux à destination des pays développés ont poursuivi leur recul (-41,2%), ceux vers les économies en développement adoptant cette tendance, avec une baisse de 34,7%. Pas une zone géographique n’a été épargnée. La Chine est parvenue à se hisser au deuxième rang des pays bénéficiaires (90 milliards de dollars) grâce à un repli limité à 2,6% des flux, devançant ainsi la France (-35,5% à 65 milliards, contre une baisse moyenne de 27,9% en Europe), mais encore distancée par les Etats-Unis (-57% à 135,9 milliards).

L’ensemble des composants des IDE ont été affectés, apports en capital, réinvestissements des bénéfices ou prêts internes au sein de groupes internationaux. Les fusions-acquisitions transfrontalières ont payé le plus lourd tribut, affichant un recul de 66% à 239,9 milliards de dollars. Elles ont ainsi représenté 23% des ID contre 42% en 2008, ce qui trahit aux yeux de la Cnuced la perte de capacité financière des prédateurs à lancer des opérations.

La Chine se distingue là encore, avec un doublement des montants de M&A (11,2 milliards), loin pourtant de pays tels l’Espagne (-6.6% à 31,5 milliards) ou le Royaume-Uni (-83% à 24.9 milliards). Les Etats-Unis (-83% à 39,9 milliards) ont sur ce point cédé 16 points du gâteau mondial, avec une part ramenée à 17% en 2009. La France, enfin, reste fort discrète, avec des flux liés aux M&A de 1,3 milliard de dollars, en chute de 72%.

En dépit de données peu encourageantes au quatrième trimestre 2009, la Cnuced s’attend à un rebond «modeste» des flux d’IDE cette année, sur fond d’une amélioration encore «fragile» et «lente» de l’environnement macroéconomique. Surtout, l’institution genevoise veut croire que «les perspectives générales à moyen terme restent positives».

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