La prochaine bulle économique planétaire sera probablement chinoise, constate The Economist ….
PLUS DE BULLES EN SUIVANT :
dans un texte intitulé « Blow, then burst ». (cliquez sur le lien)
« Impossible de savoir quand une bulle va éclater », écrit le magazine. Mais aucun autre pays n’a jamais autant soufflé dans une balloune que la Chine, déterminée à contrecarrer les effets de la crise économique mondiale actuelle.
The Economist rappelle que les régions côtières industrialisées ont vécu l’horreur en 2008 et au début de 2009. Les usines fermaient à la chaîne, créant des millions de nouveaux chômeurs et des hordes de gestionnaires désabusés, qui se plaignaient de l’absence de crédit. Le gouvernement central a réagi rapidement : les banques contrôlées par l’État se sont mises à prêter à grande échelle.
Au premier semestre de 2009, les banques ont émis des nouveaux prêts pour l’équivalent de 1,1 trillion $US : 50% de plus que pour l’ensemble de 2008! The Economist se demande aujourd’hui où est allé l’argent? Car les réponses ne sont pas claires.
Les dépôts dans les banques chinoises ont fortement augmenté, ce qui suggère qu’une bonne partie des prêts accordés par les banques n’ont servi à rien. Mais entre 50% et 89% (selon les sources) des capitaux destinés à la relance ont été canalisés vers les grands travaux d’infrastructure.
Certes, pomper des milliards dans l’économie stimule la croissance et, surtout, la confiance, diminue indirectement le chômage et augmente l’efficacité générale de l’économie, à cause des nouvelles infrastructures. Mais The Economist souligne qu’il faut se méfier de l’historique nébuleux des banques chinoises, dont l’action est souvent liée à des impératifs politiques… sans trop se soucier de la qualité du crédit des emprunteurs.
Accorder des prêts de manière laxiste a des effets néfastes : les prix peuvent monter et on peut connaître des excès de capacité. Ce qui mène, souvent, à des bulles.
Pour le moment, le monde entier se réjouit de l’éclatante performance économique chinoise en pleine crise planétaire. Ce serait ironique, écrit The Economist, qu’elle mène tout droit à une autre crise. Chinoise, cette fois.
EN COMPLEMENT : Chine : Année de la Bulle…. (cliquez sur le lien)
Catégories :Chinamerica, Cycle Economique et Financier, The Economist
1 réponse »