Cycle Economique et Financier

William André Nadeau : Les tendances économiques et boursières actuelles

Une reprise en V, en U ou en L? Trois régions du monde correspondent actuellement à ces trois lettres. Quels sont les risques d’une rechute, sous forme de W?

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L’été 2009 correspondait au creux de la récession et amorçait une reprise économique en Amérique du Nord. Une reprise modérée mais assurée, du moins pour le moment.  Comme pour toutes les autres reprises économiques historiques, le début de la reprise est fragile. Possible que celle-ci soit plus fragile que les reprises antérieures, et sélective suivant les régions du monde.

Selon les tendances actuelles, la reprise est vigoureuse en forme de V en Asie, modérée dans les Amériques en forme de U et timide en Europe en forme de L. Les pays scandinaves suivis de la France se débrouillent relativement mieux en Europe. Pour les pays autour de la méditerranée et davantage pour les pays de l’Europe de l’est, on constate une croissance négative.

Comme c’est le cas depuis 10 ans, la croissance économique la plus forte e concerne l’Asie dominée par la Chine et l’Inde.

Les États-Unis s’en sortent bien. Leur croissance surprend les économistes.  La croissance économique en Amérique du Nord est en forme de U.
En plus des programmes de stimulations économiques qui sont élevées durant le présent semestre, les entreprises investissent et les consommateurs augmentent légèrement leurs dépenses. Pour le moment, le risque d’une rechute temporaire de l’économie est faible en Amérique et plus élevé en Europe.

Les cours boursiers réagissent 3 à 6 mois avant un changement de tendance.

La crainte, quoique minoritaire, d’une rechute de la croissance économique ou d’une déflation est probable en 2010 au prochain semestre. Si cela se concrétise, les cours boursiers fléchiront dans les mois précédents.Selon le grand gestionnaire canadien Fierra Capital, les risques de rechute ou de déflation sont de 35%. 

 Les Japonais sont les premiers créanciers extérieurs des États-Unis, devançant les Chinois.
Les Chinois ont vendu en janvier pour 44 milliards $ de bons du trésor américain. Les Japonais ont augmenté leurs positions aux États-Unis.  La crainte d’une dépendance extrême du financement de la dette américaine vis à vis des Chinois est  amoindrie.

Le Japon, le pays le plus endetté du monde occidental finance sa dette avec l’épargne interne du pays. Cette épargne des particuliers et des entreprises  est énorme et permet de financier d’autres économies. Les récents refroidissements politiques entre la Chine et les États-Unis ne sont  pas étrangers à ces comportements économiques.

La bonne nouvelle est que l’économie américaine croit plus rapidement que les pays européens, ce qui crée une confiance envers le dollar américain et une confiance envers les créanciers étrangers qui financent en bonne partie la dette américaine.

Un niveau d’épargne de 4,5% aux États-Unis est mieux qu’une épargne négative comme il y a 3 ans. Toutefois, ce niveau est insuffisant pour financer l’endettement accéléré

 William André Nadeau Gestionnaire canadien de portefeuille fev10

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