Une hausse de 17 %. Les bonus que se sont octroyés les banquiers à Wall Street cette année représentent une forte augmentation sur ceux versés lors de l’année de la crise (2008), quand ils avaient chuté de 44 %, à 18,4 milliards de dollars. Au total, ce sont 20,3 milliards qui ont été versés en 2009 à la place new-yorkaise, selon les estimations du New York State Comptroller Office, alors que les banques vont sans doute enregistrer un profit record de 55 milliards sur l’exercice. Le bonus moyen s’est élevé à 123.850 dollars, mais il s’établit à 340.000 dollars chez Goldman Sachs, Morgan Stanley et JPMorgan Chase.
Malgré des modifications dans les pratiques de rémunérations et les critiques du président Obama, qui a qualifié les montants des bonus d’ « obscènes », on s’aperçoit donc que l’enveloppe globale a progressé. A la fois sous la contrainte des pouvoirs publics et devant la colère de l’opinion publique, qui ne comprenait pas comment, à peine sauvés du désastre avec des fonds publics, les banquiers se rémunéraient à nouveau grassement, les banques ont modifié la manière de payer leurs salariés. Une partie importante des bonus a été versée en actions, qui ne peuvent être perçues avant la fin d’une période de blocage, la partie cash étant du coup plus limitée. Des clauses de restitution ont également été incluses, en fonction des performances dans le temps. Au total, les rémunérations (salaires fixes et bonus) à Wall Street n’ont représenté que 40 % du revenu net des banques, au lieu de 50 % traditionnellement.
Goldman Sachs, qui est la cible de toutes les critiques, a ramené son enveloppe à 16,2 milliards de dollars en 2009. Son PDG, Lloyd Blankfein, ainsi que quatre autres dirigeants, n’aura reçu l’an passé que 9 millions de dollars en actions bloquées pour cinq ans. En 2007, il avait perçu un bonus record de 68,5 millions de dollars en cash et en titres, et rien en 2008. Par comparaison, Jamie Dimon, le très célébré patron de JPMorgan Chase, a touché 17 millions de bonus en 2009. Ensemble, Goldman Sachs, JPMorgan Chase et Morgan Stanley ont réservé, en 2009, 39,9 milliards de dollars pour les rémunérations de l’ensemble de leurs salariés, contre 44,7 milliards en 2007.
Impact sur le budget de l’Etat
A la hausse de 17 % des bonus correspond une baisse quasi identique des effectifs dans le secteur financier. Ce dernier a perdu 31.500 emplois entre novembre 2007 et août 2009, soit une baisse de 16,7 %. Mais depuis août, 3.900 nouveaux emplois ont été créés. En général, un emploi dans la finance à New York suscite la création de trois emplois dans l’Etat. Tout cela a des conséquences sur le budget de l’Etat de New York. Son déficit budgétaire pourrait atteindre 8,2 milliards de dollars, soit 10 % de plus que prévu, parce que la partie en cash des bonus est moins importante que ce qui avait été prévu. Le gouverneur David Paterson a estimé que l’impôt sur le revenu serait inférieur de 1 milliard de dollars aux prévisions, à 7,08 milliards. Au plus haut, a indiqué le responsable des finances de la ville, Thomas DiNapoli, Wall Street a représenté 20 % des rentrées fiscales de l’Etat et 12 % de celles de la ville.
VIRGINIE ROBERT, Les Echos fev10
Les bonus auront en définitive augmenté de 40 % à la City cette année
Cool… nous Travaillons, les Grecs depensent… Trop de travail au “Black” chez les Grecs, pas d’entrée d’impot pour le gouvernement Grec donc les Europpéeens qui travaillent pour ceux qui font n’importe quoi de leur pays… je trouve sa inadmissible qu’il aura fallu une alerte pour defaut de payement d’un pays de l’UE… cette Europe dirigé par politiques qui se moquent de tout, la preuve est le 1er exemple Grec… en tout cas, je sais pour qui voter…