Changes et Devises

Petite Chronique du Chercheur d’or : la Chine, toujours la Chine

Ou il est question des réserves d’or chinoises

Ces derniers mois, la constitution de réserves d’or par les banques centrales des pays émergents et de la Chine en particulier a alimenté la spéculation sur l’once.

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Ces économies tentent de diversifier leurs placements en devises étrangères. Jusqu’où iront-elles, s’était-on demandé?

Peut-être pas si loin: les autorités chinoises ont précisé qu’elles n’achèteraient pas de l’or en masse. Vu la taille réduite de ce marché, elles craignent d’alimenter une hausse excessive des cours. La nouvelle a de quoi décevoir les opérateurs, qui tablaient sur des achats massifs.

 Le pays  a révélé l’an dernier détenir 1054 tonnes du métal précieux, contre 600 tonnes en 2003.

A l’horizon de 30 ans, l’or n’est pas un placement très intéressant, a estimé Yi Gang et la Chine ne ferait que faire monter les prix si elle entrait sur le marché.

«C’est, de fait, impossible que l’or devienne un débouché d’investissement important pour les réserves de change de la Chine», a-t-il déclaré. «J’ai 1.000 tonnes actuellement et même si je doublais ce montant, compte tenu des cours actuels, cela ferait environ 30 milliards de dollars.»

«Cela ne ferait que porter la part de l’or (dans les réserves chinoises) à environ 2%, contre le niveau actuel de 1%», a-t-il ajouté.

«Le marché international de l’or est très limité. Si j’achetais de l’or à une échelle massive, je ferais sans aucun doute monter les prix mondiaux de l’or», a déclaré Yi Gang lors de la conférence de presse

Cependant, une telle politique n’aurait pas forcément eu l’effet escompté, relève Credit Suisse. Car la Chine dispose d’importantes mines sur son propre territoire. Elle n’aurait donc pas nécessairement recouru aux marchés étrangers.

Conséquences l’or a été chahuté cette semaine en raison de déclarations chinoises laissant entendre que la Chine ne se porterait pas acquéreur des 191 tonnes que le FMI compte encore monétiser.

L’annonce d’AngloGold selon laquelle ils pourraient accélérer la fermeture de leur hedge book (et donc se porter acquéreur d’or sur le marché) et la poursuite du déclin de la production sud-africaine (-18 % en janvier 2010 par rapport à janvier 2009) ont toutefois permis au cours de l’or de se maintenir cette semaine au dessus de 1100 $ / once.

Enfin pour conclure le « Telegraph » ait revienu ce lundi sur l’investissement controversé que représente le métal jaune. Pour Bradley George et Daniel Sacks, co-gestionnaires du portefeuille du Fonds Investec Global Gold, s’il existe bien des vents contraires influençant le prix de l’or, les points positifs combinés avec la demande des investisseurs les plus riches, devraient l’emporter sur les négatifs. Ainsi, pour les deux experts, l’once d’or devrait se rapprocher des 1.300 Dollars au cours des six prochains mois alors que la barre psychologique des 1000 Dollars devrait devenir le nouveau plancher à long terme.

Le quotidien britannique détaille les 7 points qui devraient pousser les investisseurs à se pencher sur le métal précieux. Parmi eux, la faiblesse persistante du dollar. La récente remontée est simplement due aux craintes liées à la situation des finances grecques mais n’est pas une tendance de long terme. La reprise du marché physique de l’or semble accélérer en ce début d’année, ce qui suggère l’acceptation par les acheteurs de prix plus élevés. Enfin, bien que les perspectives pour l’inflation soient pour le moment stables, conformément à la dernière déclaration de la Réserve fédérale, la confirmation de taux bas pendant une période prolongée devrait être favorable à l’or sur le long terme, ajoute les deux experts.

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