13,4 % de la population française vit en dessous du seuil de pauvreté Cela signifie très concrètement que 8 millions de personnes vivent avec moins de 908 euros par mois. Ces chiffres portent sur l’année 2007.
Ces chiffres portent sur l’année 2007. l’opposé, les 10 % de personnes les plus aisées affichaient un niveau de vie de 33 900 euros, en hausse de 1,3 %.
PLUS ET MOINS DE REVENUS EN SUIVANT :
Un niveau de vie médian en hausse. C’est le niveau qui partage la population en deux. Il se situait à 18 170 euros sur l’année en 2007, soit 1 510 euros par mois. Il était en hausse de 2,1 % sur 2006. Le niveau de vie moyen, lui, s’établissait à 21 080 euros sur l’année en 2007.
De fortes inégalités de niveau de vie, mais qui évoluent peu. En 2007, les 10 % de personnes les plus modestes avaient un niveau de vie de 10 010 euros annuels. Un chiffre en progression de 1,9 % sur un an.
A l’opposé, les 10 % de personnes les plus aisées affichaient un niveau de vie de 33 900 euros, en hausse de 1,3 %.
Entre 2005 et 2007, les inégalités ont “peu évolué pour 90 % de la population”, relève l’étude de l’Insee. “Les 20 % des personnes les plus aisées détiennent 38,2 % de la masse des niveaux de vie, soit 4,2 fois celle détenue par les 20 % des personnes les plus modestes”, explique-t-elle, soulignant que “ce rapport est stable depuis 2005”.
Un niveau de vie des très riches qui évolue toutefois plus vite. L’augmentation des inégalités se fait “par le haut”, souligne l’Insee. “Entre 2004 et 2007 les inégalités se sont creusées entre les ménages très aisés et le reste de la population”, précise ainsi l’étude.
En 2007, c’est à partir de 84 500 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches. Cette limite correspond, par exemple, à un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5 300 euros nets par mois.
Les revenus de ces ménages les plus aisés déclarés aux impôts “ont augmenté plus vite que ceux de l’ensemble de la population”, indique l’étude.
Un taux de pauvreté en hausse. Le seuil de pauvreté est habituellement défini en France comme équivalent à 60 % du niveau de vie médian. Soit 908 euros pour l’année 2007.
En 2007, le taux de pauvreté a progressé de 0,3 point par rapport à 2006, mais l’Insee considère que cette hausse “n’est pas statistiquement significative”. En 2005, le taux de pauvreté était toutefois de 12,1%.
Les familles monoparentales et les ménages immigrés les plus touchés. Ce sont “les familles monoparentales, le plus souvent constituées d’une mère et de ses enfants, qui sont les plus touchées par cette pauvreté”, relève l’étude.
Elle souligne que “30 % des personnes” vivant au sein de ces familles monoparentales sont confrontées à la pauvreté, soit “une proportion 2,3 fois plus importante que l’ensemble de la population”.
“Les personnes vivant dans un ménage immigré” figurent également parmi les plus exposées à la pauvreté. Elles sont confrontées à un taux de pauvreté “d’environ 36 %, supérieur de 25 points à celui de la population des ménages non immigrés”, souligne l’Insee.
Depuis 2004, les inégalités se creusent au profit des plus hauts revenus
le nombre des riches a explosé en France de 2004 à 2007, et cette très forte augmentation est allée de pair avec une explosion de leurs revenus.
L’Insee, dont les travaux portent sur une période antérieure à la crise, fait état d’une augmentation de 28 % du nombre de personnes dépassant les 100 000 euros constants de revenu par unité de consommation et de 70 % du nombre de celles au-dessus du seuil à 500 000 euros.
Il confirme ainsi le diagnostic d’une explosion des hauts revenus en France, posé dès l’été 2007 par Camille Landais, à l’époque chercheur à l’école d’économie de Paris.
Mais contrairement à cet économiste, qui date à 1998 le début de ce phénomène, l’Insee fait de 2004 une année charnière. “Alors que les revenus d’activité n’ont progressé que de 11 % entre 2004 % et 2007 %, les revenus du patrimoine et les revenus exceptionnels ont connu des progressions beaucoup fortes”, de 46 % et de 55 % respectivement, explique l’étude.
Cette évolution est d’autant plus frappante qu’elle va de pair avec une stabilité des inégalités de niveau de vie pour 90 % de la population.
Le niveau de vie rapporte le revenu disponible d’un ménage – la somme des revenus dont il dispose après paiement des impôts directs – au nombre d’unités de consommation, qui le composent.
En 2007, c’est à partir de 84 500 euros de revenu déclaré annuel par unité de consommation qu’une personne se situe parmi les 1 % les plus riches ou “à très hauts revenus”. Cette limite correspond, par exemple, à un couple de cadres supérieurs gagnant chacun 5 300 euros nets par mois. En revanche, pour être riche, un ménage avec deux enfants doit avoir des ressources de près de 15 000 euros nets par mois.
La médiane des revenus, qui sépare en deux moitiés ces 1 % les plus riches, passe par la ligne des 112 000 euros. C’est plus de six fois le niveau de vie médian, qui partageait en 2007 la population française en deux parties égales et s’élevait à 18 170 euros par an, soit 1 510 euros par mois.
Les riches ne constituent pas une population homogène : le revenu déclaré annuel par unité de consommation des personnes à très hauts revenus va de quelque 84 500 euros à plus de 13 millions.
Même au sein des plus aisés, insiste l’Insee, l’hétérogénéité est forte. Dans cette catégorie qui comprend un peu plus de 5 800 personnes, le revenu par unité de consommation va de 688 000 euros (39 fois le revenu médian) à plus de 13 millions (plus de 700 fois le revenu médian).
La concentration est la règle. Les 10 % les plus riches reçoivent un quart des revenus d’activité déclarés, près des deux tiers des revenus du patrimoine et plus de quatre cinquièmes des revenus exceptionnels, constitués à près de 90 % par des plus-values de valeurs mobilières et à environ 10 % de gains de levée d’option perçus majoritairement par des cadres dirigeants.
L’Insee note au passage que ces revenus “exceptionnels” – 2 % de la population en touchent – sont courants pour les personnes les plus aisées (64 % en ont touché en 2007).
SOURCES DE REVENUS DIVERSIFIÉES
Plus on est riche, plus on a des sources de revenus diversifiées. Deux grands groupes émergent toutefois chez les plus aisés : ceux dont les revenus sont liés essentiellement à leur activité, par exemple des cadres dirigeants, des PDG ou des professions libérales; et ceux dont les revenus sont liés majoritairement à la détention d’un capital.
Au passage, l’Insee note que les revenus des plus riches sont imposés en moyenne à 20 % alors qu'”en appliquant le barème progressif de l’impôt sur le revenu” et les abattements, ils devraient l’être à 36 %. Les niches fiscales leur profitent.
Qui sont ces riches ? Ils sont plus âgés et plus urbains que la moyenne. Les 45-64 ans sont surreprésentés dans cette population. Ce n’est guère surprenant: ils sont à l’apogée de leur carrière, ont pu accumuler un patrimoine et avoir hérité d’un de leurs parents.
Les très hauts revenus sont aussi fréquemment parisiens. La plupart sont propriétaires d’au moins un bien immobilier, de surface importante en moyenne. C’est souvent à ce titre qu’ils sont redevables de l’impôt de solidarité sur la fortune (ISF) et bénéficiaires du bouclier fiscal.
Claire Guélaud LE MONDE | 02.04.10
Catégories :Douce France, Emploi, formation, qualification, salaire
Je n’y comprends jamais rien : vous parlez en net ou en brut ?
Mais si , mais si vous comprenez…l’on parle ici de revenus nets avant impots…
Je cherche à me faire une idée sur la richesse ou la pauvreté de l’actif français. J’aimerai avoir moyenne ET médianne, toutes catégories confondues (privé, semi-public, public, hommes, femmes…). Parce que sur l’INSEE, c’est morcelé par catégorie et donc difficile d’avoir une réponse.
Je tiens a vous signaler que la pertinence de votre document est littéralement déplorable. Je suis réellement déçue par vos propos incohérents et qui me semblent forts inutiles !
Que dire alors de votre commentaire!!!!…L’hopital qui se moque de la charité…. allez encore un gros effort et vous finirez par comprendre 🙂 De toute façon l’on ne peut pas plaire à tout le monde nous voilà quitte…