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Gold : Une année en or/Bilan et Perspectives

Gold : Une année en or/Bilan et Perspectives

L’or présente l’avantage d’être très peu corrélé aux autres classes d’actifs. En outre, il bénéficie d’une demande croissante venant des pays émergents. 3 Gérants, le JDF et le WOLF font le  bilan d’une année en or  et donne leurs perspectives aurifères pour le reste de l’année…   

PLUS DE GOLD EN SUIVANT :   

   

L'or présente l'avantage d'être très peu corrélé aux autres classes d'actifs. En outre, il bénéficie d'une demande croissante venant des pays émergents.   

PRIX DE L’ONCE D’OR EN EUROS   

PRIX DE L’ONCE D’OR EN DOLLARS   

Pour le moment, on ne voit pas trop ce qui pourrait arrêter l’or dans sa progression. Vous pouvez encore acheter.

Quels sont les fondamentaux de l’or à ce jour ?     

Benjamin Louvet Directeur Général Délégué de Prim’Finance :Les fondamentaux de l’or sont certes positifs. Nous arrivons à une saison plutôt propice sur le plan de la consommation.
Cet été marquera le début de la saison des festivals et des mariages en Inde, pays le plus consommateur d’or.  Dans cette optique les joailliers reconstituent leurs stocks en Inde. L’année dernière en raison de la crise économique et de la forte hausse des prix du métal, l’achat de l’or avait été temporisé. Il y a un effet de seuil naturel qui amène cette année à un rattrapage.   

Dans le même temps nous avons une dynamique positive avec des banques centrales dans les pays émergents qui augmentent leurs réserves de métal jaune pour diversifier leurs risques sur les principales monnaies. La Chine évoque plus ou moins ouvertement sa volonté de renforcer l’or dans ses réserves de changes. Rien que la semaine dernière, les autorités chinoises ont reparlé de leur volonté de créer un panier de référence auquel elle ancrerait le renminbi de manière à réduire la dépendance vis-à-vis du dollar. Dans ce panier, il pourrait y avoir du dollar, de l’euro, des DTS et de l’or.   

Le pays a, par ailleurs, évoqué la possibilité de porter ses réserves d’or à 5000 tonnes dans les trois à cinq ans et à 8000 tonnes dans les 8 à 10 ans. Nous sommes à 1000 tonnes aujourd’hui. Cela laisse place à un potentiel d’appréciation important.
La production d’or par an se situe entre 2000 et 2300 tonnes. Acheter 5000 tonnes reviendrait à acheter plus de deux ans de production. Ce n’est pas neutre.   

François de Lassus Responsable chez CPoR Devises : Nous sommes manifestement toujours sur une croissance forte de la demande pour l’investissement.    

Sur le plan de la bijouterie, il semblerait si l’on se réfère aux estimations de la Bombay Bullion Association, qu’il y aurait de nouveau une poussée de la consommation en Inde. De même en est-il de la Chine qui n’a pas subi de dépréciation de sa monnaie vis-à-vis du dollar. Des chiffres devraient être publiés sur le sujet par le World Gold Council, d’ici la fin du mois.   

Concernant la demande en pièces et lingots, nous continuons à observer une forte activité amorcée depuis le milieu du troisième trimestre 2008.   

Compte tenu des évènements de ces dernières semaines, les français sont restés net acheteurs.  Les français qui étaient net vendeurs depuis longtemps sont redevenus nets acheteurs à partir du 3e trimestre 2008, cette tendance s’est poursuivie en 2009 si l’on se réfère notamment aux estimations de l’institut GFMS. -22 tonnes en 2007,-3 tonnes en 2008, +1 tonne d’or en 2009   

Outre Rhin, nos voisins allemands ont été net acheteurs de 115 tonnes en 2008, et de 134 tonnes en 2009.   

S’agissant de l’offre, nous sommes toujours sur une tendance baissière des ventes des banques centrales des pays développés qui restent encadrées par le renouvellement de l’accord dit de Washington et sur une tendance haussière des achats de la part des banques centrales des pays émergents.   

Pour ce qui est de la production minière, celle-ci reste plutôt étale, les couts d’exploitation ne cessant pas d’augmenter,  et la teneur en or fin des gisements découverts récemment s’avérant relativement faible.   

Emmanuel Painchault / Gérant matières premières et infrastructures au sein d’Edmond de Rothschild AM : L’année 2009 s’est avérée faible pour la demande de bijouterie. Celle-ci affichait une baisse de 20% en glissement annuel. L’effet de rattrapage est par conséquent relativement important.
Nous sommes à deux semaines de la publication par le World Gold  Council des chiffres du premier trimestre mais selon les premières estimations qui circulent, de janvier à avril, il y a eu en Inde, premier consommateur d’or joaillier, un fort rebond des importations : environ 126 tonnes contre 72 tonnes l’année dernière.
Sur le seul mois de mars 2010, les importations d’or sont évaluées à 30 tonnes contre 5 tonnes en mars 2009.   

Ceci étant il existe une certaine symétrie entre l’augmentation du prix de l’or et la consommation de l’or en bijoux.  La remontée du prix de l’or, au dessus des 1200 dollars l’once, n’est pas sans répercussion négative sur l’état de la demande. L’or ne s’achète pas à n’importe quel prix. Et nous avons d’ailleurs vu en Inde les ventes rebaisser  très récemment.     

Nous avons une dynamique positive avec des banques centrales dans les pays émergents.
Cette dynamique est à appréhender au niveau global.
Certes les  banques centrales des pays émergents sont acheteuses. A priori, le premier trimestre 2010, afficherait environ 73 tonnes d’achat par rapport au dernier trimestre 2009.
Mais parallèlement les banques centrales des pays développés ont semble-t-il arrêté de vendre.
Les seules ventes auraient émané du FMI,  dans le cadre de leur programme de vente de 400 tonnes. Depuis le  début de l’année, les opérations s’élèveraient à environ 24 tonnes après 200 tonnes vendus en Inde, 10 tonnes au Sri Lanka et 2 tonnes  l’ile Maurice.
En net nous aurions sur le premier trimestre, un achat de 49 tonnes, ce qui est important à l’échelle mondiale.

Quel est l’état de la production de l’or ?
   

Benjamin Louvet : Nous avons eu un très fort bouleversement de la production d’or au cours des 20 dernières années. L’Afrique du Sud qui était très largement le premier producteur d’or avec des parts de marché de l’ordre de 40 à 45% en 1985 est aujourd’hui le quatrième producteur mondial avec moins de 10% de production.
Le premier producteur mondial est la Chine avec 13% de production.   

Mais cette production se situe aujourd’hui à un tournant. Selon une récente étude du World Gold Council, l’agence créée par les plus grands groupes miniers pour suivre le marché de l’or, l’état des mines en Chine pourrait amener la production d’or à décliner très fortement, pour diminuer de près de moitié dans les cinq ans qui viennent, sans investissement lourd de leur part.   

La production est donc limitée  et le marché s’équilibre uniquement grâce à une remise sur le marché d’une partie du stock. Parallèlement, la demande sur le marché physique ne tarit pas, et représente près de 4100 tonnes par an.   

Pour vous ces fondamentaux solides, sont à placer au second rang dans les facteurs explicatifs de la montée du cours du métal jaune ?   

Benjamin Louvet : D’habitude lorsque le dollar s’apprécie, l’or a tendance à baisser. En effet, le négoce du métal se fait en dollar et lorsque la devise américaine monte par rapport aux autres monnaies, les acteurs ont tendance à réduire  leur volume d’achat ce qui fait baisser le prix de l’or.
L’or joue en ce moment de manière très marquée son rôle de valeur de refuge.
Les autorités européennes monétaires et financières, le FMI, les autorités internationales ont décidé un plan de soutien pour éviter la contagion du risque souverain lié aux difficultés rencontrées par la Grèce sur le reste de l’Europe et d’éviter des conséquences dramatiques pour la monnaie européenne.    

A court terme, la Grèce pourra tenir ses engagements et ses obligations au niveau de sa dette, mais sur le long terme, le problème reste entier. La plupart des pays de la zone euro, mais aussi les Etats-Unis et le Royaume-Uni, sont arrivés à un niveau d’endettement parfaitement insupportable.
Bernanke a d’ailleurs récemment rappelé devant une commission de la maison blanche, que si le trend se poursuivait sans prise de mesures rapides, la situation de la dette américaine était insoutenable.   

Pour le Royaume-Uni, les agences de notation ont pour le moment été relativement clémentes le pays était en période électorale et qu’il était donc difficile de que prendrait le nouveau gouvernement.
Ces agences attendent de connaitre quelles seront les décisions politiques sur le plan budgétaire, et pourront prendre ensuite se prononcer sur la dette souveraine anglaise.
Ceci étant les mesures nécessaires pour remettre l’économie anglaise sur de bons rails et passer d’un déficit à un excédent budgétaire sont très rigoureuses et peu être pas envisageables sans voir poindre le risque d’une nouvelle Grande Dépression.   

Partant de l’hypothèse que nous avons une toile macroéconomique risquée, et des fondamentaux qui viennent alimenter le déséquilibre offre-demande, nous pouvons légitimement nous demander où peut s’arrêter ce trend haussier ?    

Benjamin Louvet : Nous pourrions tout à fait imaginer des cotations absolument délirantes : 2000, 3000, 10 000 dollars. Nous sommes sur de l’irrationnel complet. Si les phénomènes liés à la dette souveraine s’aggravent, l’achat d’or en vue de sécuriser les actifs répond à une logique de préservation (flight to quality) où le prix n’est qu’une composante secondaire.
Nul ne peut dire jusqu’où le trend haussier pourra aller.
Ce que l’on peut affirmer, en revanche, c’est que nous aurons du mal à retourner sous les 1050 ou les 1100 dollars l’once.   

François de Lassus : Bien malin sera celui qui pourra donner une prévision exacte sur l’évolution du prix de l’or. Les fondamentaux sont en faveur d’une plus forte demande par rapport à l’offre. Les incertitudes sur la reprise économique et celle des marchés financiers devraient maintenir l’intérêt pour une diversification dans l’or des portefeuilles des épargnants favorable. Les poussées inflationnistes anticipées pourraient continuer à alimenter l’appétit des investisseurs pour le métal jaune.   

Nous sommes certainement sur une tendance haussière dans les prochains mois même si des corrections passagères peuvent se produire, surtout si le cours du dollar continuait à croître.   

Peut-on craindre un risque de bulle le cas échéant ?    

Benjamin Louvet : Je pense qu’à terme nous serons obligés de trouver une solution, sans quoi nous assisterions à un effondrement du système financier. Dès lors, à un moment ou à un autre, il y aura une bulle, et il faudra savoir sortir.   

François de Lassus : Aujourd’hui, seulement 0,5% du total des investissements mondiaux sont dans l’or. Même si les investisseurs décidaient d’arbitrer davantage en faveur du métal jaune, et d’augmenter leur détention d’or, en doublant la part de l’or dans le total des investissements mondiaux, cela resterait raisonnable.   

Je ne vois pas réellement de risque de bulle.
 
Au demeurant, mettre un peu d’or (notamment sous forme de pièces et lingots compte tenu de l’absence de risque de contrepartie) dans son portefeuille est sage puisque l’or n’est pas corrélé aux principaux autres actifs financiers. Il permet de sécuriser le portefeuille et de prendre plus de risques sur des actifs à plus fort rendement que l’or.   

Emmanuel Painchault : Les phénomènes économiques sont cycliques. L’euro est aujourd’hui très shorté par les hedge funds du fait des incertitudes  sur la zone Euro.
Ces acteurs continueront de prendre des paris très négatifs sur l’euro et d’appuyer jusqu’au moment où cela suffira et où on aura des rachats de shorts.
D’autant que tout n’est pas doré du coté du dollar US.  Si la situation s’améliore outre Atlantique, il y a des Etats, comme la Californie qui ne sont pas  forcement dans une meilleure situation que certains des pays européens.
Si l’on considère  les fondamentaux de l’offre et de  la demande, il est tout à fait justifiable que l’or monte  en moyenne de 100 dollars l’once tous les ans. 
Si la situation  de crise se résout, et que les investisseurs estiment avoir moins besoin de l’or comme actif de protection, il est possible d’avoir une baisse limitée à 15%.  Je ne vois pas l’or redescendre en dessous des 1000 dollars.   

Je ne vois pas de bulle à l’horizon. Ce n’est que depuis assez peu, que l’on redécouvre l’or. La taille du secteur si l’on considère les capitalisations  boursières des sociétés aurifères et  ce qui est détenu par l’intérmédiaire des  ETF, nous parvenons à 1% des actifs sous gestion au niveau mondial. , ce qui est encore très peu.   

Selon une récente étude du World Gold Council, l’agence créée par les plus grands groupes miniers pour suivre le marché de l’or, l’état des mines en Chine pourrait amener la production d’or à décliner très fortement, pour diminuer de près de moitié dans les cinq ans qui viennent sans investissement lourd de leur part. Qu’en pensez-vous ?    

François de Lassus : Extraire de l’or coute très cher, et il faut investir pour pouvoir sortir de l’or de la terre. C’est un fait qui devrait confirmer la contraction de l’offre minière.   

Emmanuel Painchault : Les réserves chinoises sont probablement sous estimées.
Depuis 2007, la Chine est le premier producteur mondial. Nous avons derrière l’Australie, les Etats-Unis et l’Afrique du Sud qui ont tous les trois autours de 9%.   

La production chinoise a beaucoup augmenté. Nous sommes à 314 tonnes à fin 2009,  soit environ 13% de la production mondiale. En 1990, la production du pays était autour de 100 tonnes.   

Au niveau des réserves la Chine occupe la 7ème place. Le pays ne détiendrait que 4% des réserves mondiales, contre 13% pour l’Afrique du Sud.  Donc en théorie la Chine manque de réserves.  Cependant,  le niveau des ressources  est encore très méconnu.  Le pays a davantage  focalisé l’exploration au niveau des gisements en charbon,  de  cuivre ou  de  pétrole pour aider au développement de l’économie, alors que peu d’investissements ont été faits dans l’industrie aurifère.   

Ensuite, le secteur est très fragmenté. 50% de la production  du pays provient de 10 sociétés. Ce sont de multiples petites mines. Les opérateurs commencent à établir une réserve, et se mettent à produire tout de suite, sans savoir nécessairement s’il y a plus de ressources.
Il y a peu de sociétés étrangères dans le secteur implantées dans le  pays. La principale, est la société Eldorado, qui est  canadienne.   

La Chine pourrait ramener ses réserves d’or à 5000 tonnes dans les trois à cinq ans et à 8000 tonnes dans les 8 à 10 ans. Nous sommes à 1000 tonnes aujourd’hui…   

Emmanuel Painchault : L’idée est séduisante en théorie mais dans la pratique difficile à concrétiser. La Chine possède à ce jour environ 1054 tonnes d’or dans ses réserves, soit un peu moins de 2% du total.
La moyenne internationale est d’environ 10% des réserves en or, mais avec de grandes disparités. Pour atteindre ce niveau, il faudrait que la Chine détienne 5 à 6 000 tonnes. Or la production d’or pour une année s’estime à peu de choses près à 2500 tonnes. La banque centrale chinoise devrait ainsi acheter l’essentiel de la production mondiale sur les années à venir, ce qui est impossible.
Ces  5 -6 000 tonnes sont atteignables, mais dans un laps de temps plus long, au moins de dix ans.
La seule chose qui pourrait changer la donne  rapidement, serait qu’une banque centrale d’un pays développé décide de vendre ses réserves à la Chine. Mais cela ne me semble pas plausible.   

Quels types d’investissement conseilleriez-vous ?    

Emmanuel Painchault : La leçon à tirer de ce qui se passe depuis 18 mois, c’est qu’il faut toujours avoir de l’or en portefeuille. Selon les périodes de l’année, l’idée est d’en avoir un peu plus ou un peu moins.
Je conseillerais de l’or métal et des actions au travers de fonds de sociétés aurifères. Cela peut être plus volatil, mais cela amène plus de performance.   

Propos recueillis par Imen Hazgui easybouse mai10

LE JDF :  L’or ne rapporte rien, son marché est étroit, et il véhicule des fantasmes en tout genre. En outre, on peut se demander s’il est intéressant d’en acheter maintenant que le cours de l’once vient d’atteindre de nouveaux records. La réponse est positive dès lors que l’investisseur dédie 5 % de son portefeuille au métal jaune, 10 % au maximum.   

Les arguments en faveur de l’investissement dans l’or ne manquent pas. Tout d’abord, si le métal précieux ne rapporte rien, il en va de même pour les placements monétaires et les bons du Trésor car actuellement les taux d’intérêt nets de l’inflation sont négatifs : le taux de l’Euribor 1 an est de 1,247 %, alors que l’inflation dans la zone euro en avril ressort à 1,5 %.   

Ensuite, la hausse récente de l’or s’explique par les craintes suscitées par le financement des déficits budgétaires de l’Europe du Sud. Mais qu’en serait-il si l’Etat de Californie, qui se débat depuis plusieurs années pour assainir ses finances, venait à faire défaut sur sa dette ? Sans nul doute, le cours du dollar chuterait et l’or bondirait à nouveau.
Pour bénéficier de la tendance favorable au métal précieux tout en réduisant l’impact d’une consolidation justifiée par la vigueur du mouvement haussier des deux derniers mois, il est préférable d’investir dans un fonds de mines d’or. En effet, le cours de Bourse des mines d’or accuse un retard sensible par rapport au prix du métal fin.
En outre, elles ont racheté les ventes à terme de leur production, si bien qu’elles bénéficient entièrement du renchérissement du prix de l’or. Enfin, après 2007, elles ont mis en place d’importants programmes d’économies de coûts qui améliorent sensiblement leurs marges. Au total, pour une hausse de 10 % du prix de l’or, leurs bénéfices devraient augmenter de 15 %. L’effet de levier est donc sensible.
   

Enfin, vous pouvez acheter des actions de mines d’or. Via une sicav ou un tracker. Achetez par exemple à titre spéculatif SGAM Equities Gold Mines (LU0006229875), une sicav qui mise surtout sur les mines canadiennes et sud-africaines. Ce type de placement présente d’autres avantages et désavantages que l’or physique et s’adresse plutôt aux spéculateurs
Préférez les fonds or et métaux précieux de faible taille car leurs gérants peuvent intervenir efficacement sur les petites mines d’or, qui sont les seules à pouvoir durablement augmenter leur production : Dynamic Precious Metals (LU0357130854), Tocqueville Gold P (FR0010649772), Fructifonds International Or (FR0000437808) et Goldsphere (FR0010664086).   

  COMMENTAIRE DU WOLF : L’achat d’or physique est plus populaire que jamais. C’est la seule manière d’éviter le risque de contrepartie, c’est-à-dire celui de voir un intermédiaire financier faire la culbute. Le choix est vaste entre les pièces et les lingots.     

Une alternative existe : l’achat de trackers qui investissent eux-mêmes en lingots, à ne pas confondre avec ceux qui misent sur les produits dérivés comme les swaps et les futures. Le fait de recourir à l’or physique réduit fortement le risque de contrepartie mais sans l’éliminer totalement. Il ne faut pas non plus exagérer ce risque. Gold Bullion Securities d’ETF Securities (GB00B00FHZ82)  paraît être un bon tracker. Vous pouvez encore acheter, profiter des phases de consolidation pour cela, phase inévitable dans le cadre de trend haussier long terme comme celui qui caractérise l’or… 

Fin avril l’once d’or valait 1179,85 dollars. Cela fait, en un mois, 6% de hausse en dollars et 7,9% en euros. Les mines d’or en ont bien sûr tiré le parti que vous devinez D’autant qu’il n’y a pas que la hausse du métal jaune, elles ont aussi présenté d’excellents résultats. Un exemple : + 16,3% pour Share Gold (LU0145217120), une sicav qui mise surtout sur les mines canadiennes. Et que dire alors des prestations suivantes : + 18% pour Goldcorp (après l’ouverture d’une mine mexicaine prometteuse), +23,8% pour Osisko Mining et +28,4% pour Exeter Resource (+28,4%), toutes valeurs figurant dans son portefeuille. Les deux dernières ont fortement monté après qu’on a appris que leurs réserves étaient supérieures à ce qu’on croyait.
Le prix de l’or reste à des sommets. Grâce aux investisseurs, qui achètent encore. La quantité d’or physique gérée par les 19 trackers spécialisés est passée à 1 800 tonnes – du jamais vu ! Les statistiques montrent que la demande des investisseurs a dépassé celle de l’industrie joaillière, et ce pour la première fois depuis 30 ans.
Vous pouvez encore acheter et accumuler dans les phases de consolidation. La production des mines et le recyclage du métal jaune parviennent à peine à satisfaire la demande. De plus, l’or est un bon instrument de diversification, surtout par les temps qui courent.

Enfin l’or est un moyen astucieux de shorter l’Europe et l’Euro devenue potentiellement très risqués , une corrélation désormais positive avec le Dollar en fait une valeur refuge de choix au moins à court et moyen terme…

ON LIRA AVEC INTERET : La bataille de l’euro (1) (BLOG ARGENTUM AURUM EUROPA) (cliquez sur le lien)

EN VIDEO ET EN STEREO (BLOG TRADOSAURE) : http://www.youtube.com/user/tradosaure#p/a/u/0/rAPSTp6vYL0 (cliquez sur le lien)

BILLET PRECEDENT : Victor Goncalves : L’or vise déjà le seuil des 1500 dollars l’once (cliquez sur le lien)

DERNIERE MINUTEGold : très forte demande prévue en 2010

La consommation d’or devrait profiter en 2010 de l’expansion de la bijouterie en Chine et en Inde mais aussi de la crise européenne, qui pousse actuellement les investisseurs européens et américains à chercher des placements sûrs, a affirmé mercredi le Conseil mondial de l’or (CMO).

La demande d’or va continuer à progresser en Inde et en Chine, «poussée par la consommation des bijoutiers», juge cette fédération.

Au premier trimestre 2010, l’Inde a vu sa consommation d’or exploser: elle a bondi de 698%, à 193,5 tonnes. En Chine, la consommation d’or a quant à elle progressé de 11% à 105,2 tonnes. La demande est restée très forte dans ces deux pays alors que les cours de l’or ont atteint un plus haut depuis un an en Inde (à 56.000 roupies l’once) et un record historique en Chine (à 8480 yuans l’once), «ce qui suggère que les consommateurs indiens et chinois s’habituent à payer plus cher l’or», explique le CMO

3 réponses »

  1. on na pas encore depasser les cours de 1980 en francs constant il y a encore de la marge l inflation depuis 30 ans ……..

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