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L’interbancaire se tend à nouveau

L’interbancaire se tend à nouveau

Le marché interbancaire s’est de nouveau tendu jeudi, témoignant de la réticence persistante des banques à se prêter des fonds entre elles, alors qu’un millier d’établissements de la zone euro devaient rembourser un prêt massif à la Banque centrale européenne (BCE).

PLUS DEURIBOR ET DE LIBOR EN SUIVANT :

Le taux interbancaire de référence en zone euro, l’Euribor à trois mois, a bondi à 0,782%, contre 0,767% mercredi.

Le Libor, taux de référence à échéance trois mois offert à Londres a légèrement baissé à 0,5333%, contre 0,5339% la veille, pour sa version libellée en dollars, mais le Libor libellé en euros a en revanche grimpé à 0,7175%, contre 0,7062% mercredi, un plus haut depuis dix mois.

Ces tensions, qui illustrent la défiance des établissements financiers les uns envers les autres, interviennent alors que plus d’un millier de banques devait rembourser hier à la BCE un prêt de 442 milliards d’euros engagé il y a un an.

Alors que le marché redoutait que l’arrivée à échéance de ce prêt massif ne provoque un brusque assèchement de liquidité, la BCE a réalisé des opérations d’allocations de liquidités (à échéances trois mois mercredi et six joursjeudi matin) pour tous les établissements qui en éprouvaient le besoin.

Grâce aux dispositifs d’apport de liquidités mis en place par la BCE, «les banques grecques, espagnoles, portugaises ne risquent pas de se trouver en situation d’illiquidité, mais le +redémarrage+ du marché interbancaire semble encore compromis», souligne Christian Parisot, économiste chez Aurel bgc.

EN COMPLEMENTS : La BCE injecte de nouveau 111,2 mds pour aider les banques à rembourser leur dette

La Banque centrale européenne, qui retire aujourd’hui 442 milliards d’euros de liquidité à un an du système bancaire, a injecté en parallèle ce matin 111,2 milliards à 6 jours à 1%. Un montant légèrement supérieur à la fourchette d’estimations de 50-100 milliards. Au total, 78 banques ont demandé des liquidités, à un taux d’intérêt historiquement bas de 1% mais au dessus de l’Euribor(0.78) , selon le détail diffusé par l’institution de Francfort (ouest de l’Allemagne).

Si l’on ajoute ce montant aux 131,9 milliards à 3 mois injectés hier, le retrait net de liquidité au termes de ces trois opérations avoisine donc les 200 milliards d’euros. L’excédent de liquidités qui reste dans le système tourne autour de 130 à 140 milliards.

La Banque centrale européenne a donc alloué jeudi quelque 111,2 milliards d’euros aux banques via une opération de refinancement spéciale qui doit les aider à rembourser un prêt record contracté auprès de la BCE il y a un an.Pour éviter que ce remboursement massif ne conduise à un assèchement des liquidités, la BCE avait déjà accordé la veille des prêts sur trois mois, pour un montant de près de 132 milliards. Ce montant, moins élevé que redouté, avait rassuré sur l’état financier des banques

Il y a un an, 1.121 banques implantées en zone euro avaient emprunté plus de 442 milliards d’euros à la BCE au taux fixe de 1%, un record dans l’histoire de l’institution monétaire européenne sur une seule opération.

FRANCFORT, 1 juil 2010 (AFP)

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Fin des achats d’obligations sécurisées pour la BCE 

La Banque centrale européenne a annoncé cette semaine comme prévu la fin de son programme d’achats d’obligations sécurisées commencé en juillet 2009, qui était destiné à soutenir indirectement le financement de l’économie réelle en zone euro. L’objectif d’acheter ces obligations sur les marchés primaire et secondaire pour un montant total nominal de 60 milliards d’euros a été atteint.

Les banques centrales nationales qui composent la BCE «ont l’intention de conserver jusqu’à maturité les obligations sécurisées achetées», poursuit le communiqué, plutôt que de les revendre sur le marché secondaire.(NDLR On peut légitimmement se poser la question du devenir de la valeur de ces actifs pourris récupérée par la BCE et du qui paiera la décote….Idem pour les obligatiions des PIIGS))

Le marché des obligations sécurisées, qui sont garanties par des créances hypothécaires ou par des collectivités, est un instrument clé pour le financement des établissements de crédit qui a été particulièrement touché par la crise financière.

Par ailleurs la BCE a lancé en mai un programme d’achats d’obligations publiques dans l’intention d’apaiser ce marché indispensable pour le refinancement des Etats, mis à mal depuis la crise grecque et les inquiétudes sur l’Espagne. Elle en a acheté jusqu’à présent pour 55 milliards d’euros, en se gardant de préciser la provenance des titres et la durée de ce programme.

source agefi juin10

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