Art de la guerre monétaire et économique

Billet Invité /Investissements massifs des entreprises des pays émergents en Afrique par Olivia

Billet Invité /Investissements massifs des entreprises des pays émergents en Afrique par Olivia

Tous les grands pays émer­gents pa­rient au­jourd’hui sur l’Afrique. Avec un mil­liard d’ha­bi­tants, dont le pro­fil de consom­ma­tion les place juste der­rière l’Inde, l’Afrique a amor­cé sa tran­si­tion dé­mo­gra­phique et son ur­ba­ni­sa­tion. Son in­dus­tria­li­sa­tion quant à elle est en bonne voie dans plusieurs pays du conti­nent.

PLUS DAFRIQUE EN SUIVANT :

Les in­ves­tis­seurs in­diens, chi­nois, bré­si­liens ou ma­ro­cains l’ont bien com­pris. Ils contri­buent à dé­ve­lop­per sur le conti­nent un “éco­sys­tème” d’af­faires et leurs Etats y jouent la carte d’un dé­ve­lop­pe­ment par l’in­dus­tria­li­sa­tion au­quel les bailleurs des pays dé­ve­lop­pés ne vou­laient plus croire. Et c’est grâce à leurs im­menses ré­serves de change que ces pays émer­gents fi­nancent leurs in­ves­tis­se­ments.

http://www.afriqueavenir.org/2010/03/25/les-grandes-entreprises-des-pays-emergents-investissent-massivement-en-afrique/ (cliquez sur le lien)

La Grande Muraille Verte, un rempart contre la désertification du continent africain

L’Afrique cherche à se doter d’une Grande Mu­raille Verte afin d’en­rayer l’avan­cée du dé­sert sa­ha­rien. Le pro­blème est d’im­por­tance car le dé­sert gri­gnote petit à petit des terres fer­tiles et plonge les ha­bi­tants de ces ré­gions dans la pau­vre­té. La FAO es­time que 2 mil­lions d’hec­tares de zones boi­sées dis­pa­raissent chaque année en Afrique. L’in­fer­ti­li­té du sol est déjà res­pon­sable d’une très grave crise ali­men­taire dans la bande sa­hé­lienne.

En­té­ri­né en 2007 par l’Union Afri­caine, ce pro­jet ti­ta­nesque ras­semble au­jourd’hui onze pays sub­sa­ha­riens à tra­vers tout le conti­nent. A l’issu du som­met de N’Dja­me­na, qui s’est dé­rou­lé en juin 2010 au Tchad, une Agence pan­afri­caine en charge du pro­jet a vu le jour afin de co­or­don­ner les tra­vaux ti­ta­nesques de re­boi­se­ment qui s’an­noncent.

Du Sé­né­gal à Dji­bou­ti, ce projet social et environnemental ima­gi­né pour lut­ter contre le dé­sert consiste à plan­ter une large bande de ver­dure de plus de 7 100 km de long et de 15 km de large s’éten­dant entre Dakar et Dji­bou­ti à tra­vers onze pays (Bur­ki­na Faso, Dji­bou­ti, Ery­thrée, Éthio­pie, Mali, Mau­ri­ta­nie, Niger, Ni­ge­ria, Sé­né­gal, Sou­dan et Tchad).

Cette cein­ture de vé­gé­ta­tion devra être consti­tuée d’es­pèces ré­sis­tantes aux tem­pé­ra­tures éle­vées et à la sé­che­resse, mais aussi utiles aux po­pu­la­tions et éco­no­mi­que­ment ren­tables. Aca­cia, ju­ju­bier, dat­tier, man­guier de­vraient fi­gu­rer parmi la liste des es­pèces à pri­vi­lé­gier. Des arbres donc, mais pas seule­ment : ar­bustes et plantes de cou­ver­ture du sol de­vraient aussi être plan­tés. Les particularités lo­cales en ma­tière de sol et de cli­mat devront évi­dem­ment être prises en consi­dé­ra­tion lors du choix des es­pèces à plan­ter.

Cette Mu­raille Verte devra en outre en­glo­ber les fo­rêts déjà pré­sentes sur le tracé du pro­jet, qu’elles soient na­tu­relles ou ar­ti­fi­cielles et des es­paces se­ront dé­diés à des ré­serves na­tu­relles, tant pour la faune que pour la flore. Cultures agri­coles et ver­gers com­plè­te­ront cette di­ver­si­té. Le pro­jet doit im­pli­quer aussi les po­pu­la­tions lo­cales et les pou­voirs pu­blics.

En pra­tique, 600 mil­lions de dol­lars se­raient né­ces­saires sur 10 ans. Or, les Etats afri­cains concer­nés par le pro­jet ont des dif­fi­cul­tés à faire face seuls à ces coûts. Au­jourd’hui (soit près de 3 ans après la va­li­da­tion du pro­jet), 10.500 ha ont déjà été plan­tés au Sé­né­gal, à ajou­ter aux quelques cen­taines d’hec­tares dans les autres Etats.

A partir de la fin des années 1970 la Chine avait commencé à bâtir sa muraille verte qui relie l’extrême Nord-est du pays à l’extrême Nord-Ouest, sur un parcours long de 4500 km environ. Le résultat a été un succès puisque tout au long de cette muraille verte chinoise, il y a plus de 20% des terres désertiques qui ont été aménagées, plus de 40% des terres érodées qui ont été soumises au contrôle et 70% des espaces agricoles qui ont été protégés. Grâce à la plantation des arbres, cette muraille chinoise a permis de limiter la progression des dunes de sable et des barkhanes, en perpétuel mouvement, qui se trouvaient à 200 km de Pékin.

Video Muraille verte africaine :

http://www.dailymotion.com/video/xaxffu_sahara-la-grande-muraille-verte-con_news

http://www.afriqueavenir.org/2010/07/19/lutte-contre-la-desertification-le-projet-d%e2%80%99une-grande-muraille-verte-a-travers-toute-l%e2%80%99afrique-progresse/

Investissements des opérateurs privés dans le secteur de l’eau en Afrique

Di­vi­ser par deux le nombre d’afri­cains qui n’ont pas en­core accès à l’eau est l’un des huit Ob­jec­tifs du mil­lé­naire pour le dé­ve­lop­pe­ment (OMD) que les chefs de gou­ver­ne­ment de l’Union afri­caine se sont so­len­nel­le­ment en­ga­gés à atteindre d’ici à 2015. Car la ges­tion du­rable de l’eau – four­ni­ture, as­sai­nis­se­ment, ir­ri­ga­tion – est une né­ces­si­té qui re­couvre bien des en­jeux : ali­men­ta­tion, santé, énergie, dé­ve­lop­pe­ment éco­no­mique… Et qui a un coût : pas moins de 10 à 30 mil­liards d’euros de­vront être in­ves­tis chaque année en Afrique, selon le Conseil mon­dial de l’eau.

Pour réa­li­ser ces in­ves­tis­se­ments, les États afri­cains s’ap­puient au­jourd’hui de plus en plus sur les opé­ra­teurs pri­vés pour ali­men­ter les 350 mil­lions d’ha­bi­tants qui n’ont tou­jours pas accès à l’eau po­table.

http://www.afriqueavenir.org/2010/04/07/quand-les-operateurs-prives-investissent-dans-le-secteur-de-l%e2%80%99eau-en-afrique/

Les énergies renouvelables en Afrique :

http://docs.google.com/viewer?url=http://www.afrepren.org/Renewables%20Energy%20in%20Africa%20-%20French.pdf

Egypte et région Mena : rapide essor des énergies renouvelables et participation au Plan Solaire Méditerranéen (PSM)

Historiquement pays producteur de gaz et de pétrole, l’Egypte s’est longtemps reposée sur ses formidables gisements d’énergies fossiles. Classée 7eme pays producteur de gaz au monde et dotée d’une industrie pétrochimique particulièrement dynamique (avec des exportations dans près de 40 pays), elle pourrait s’en tenir à ces acquis … et faire abstraction des prévisions inquiétantes selon lesquelles les gisements de gaz devraient arriver à extinction dans une soixantaine d’années.

De par sa démographie galopante et son industrialisation, l’Égypte a vu considérablement s’accroître sa consommation en électricité si bien qu’elle est aujourd’hui l’un des pays dont les émissions de gaz à effet de serre augmentent le plus rapidement au monde. Face à ce double constat alarmant, l’urgence est donc pour l’Egypte de rendre son secteur industriel davantage éco-énergétique. Mais, parallèlement, l’énergie, traditionnelle clé du développement économique, est également pour le pays un important pourvoyeur de devises. Aussi, le gouvernement a-t-il annoncé qu’il envisageait de produire 20 % de son énergie à partir de sources renouvelables (contre 1% actuellement) à l’horizon 2020.

Tout concourt à faire de ce pays un champion des énergies renouvelables : le taux exceptionnel d’ensoleillement (avec un rayonnement moyen de 6,5 kWh/m²/j) et entre autres les vents forts dans les Golfes de Suez et d’Aqaba (avec un potentiel éolien de plus de 20 000 MW).

Le secteur éolien est le plus avancé : d’ores et déjà, l’Egypte est le 21eme producteur d’énergie éolienne au monde et le 1er producteur en Afrique et au Moyen-Orient, en tête devant son principal compétiteur le Maroc. A terme, des 20% attendus de production d’énergies renouvelables, 12% seraient constitués par l’éolien, avec pour ambition avouée d’atteindre une capacité de production éolienne de 7200 MW. L’énergie solaire, en revanche, en est encore à ses balbutiements avec quelques projets pilotes, même si son coût de production devrait sensiblement baisser dans les années à venir.

Toutes les conditions pourraient donc être réunies à moyen terme pour que l’Egypte devienne « l’eldorado des énergies renouvelables ».

Olivia

EN COMPLEMENT : Michel Juvet : Je recommande l’Afrique aux investisseurs patients, c’est le nouveau marché émergent» (cliquez sur le lien)

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