Les US dénoncent un “hold-up” de la Chine sur les technologies
La Chambre de commerce US tire à boulets rouges sur l’”Inovation Indigène”, et Washington entend “mettre la pression” sur Pékin.
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“Victoire et victimisation.” La chambre de commerce américaine n’y va pas de main morte pour s’attaquer aux méthodes chinoises de promotion de l’innovation. Dans un rapport publié mercredi, elle assure que l’Histoire a ancré dans le peuple chinois un sentiment de fierté nationale mêlé à une profonde méfiance de l’étranger… Et que cela fuse “jusque dans l’ADN des nouvelles politiques industrielles que les dirigeants du Parti ont adoptées sous la bannière de l’‘Innovation Indigène’”.
Bien qu’elle ne fasse vraiment parler d’elle que depuis quelques mois, l’”Innovation Indigène” n’est pas une doctrine nouvelle : le gouvernement chinois a lancé le concept en 2006. Mais les grandes entreprises étrangères en perçoivent les effets comme jamais.
Quel est le mot d’ordre ?
Diminuer la dépendance de la Chine envers les technologies étrangères. Le plan chinois formellement le “Plan national pour le développement des sciences et technologies à moyen et long terme” (PML) voudrait ainsi faire l’empire du Milieu un grand centre technologique en 2020 et un leader mondial en 2050. Parce que la technologie est la clé: “Malgré la taille de notre économie, notre pays n’est pas un pouvoir économique, essentiellement à cause de notre faible capacité d’innovation”, indique le plan.
“Techno-nationalisme”
La plus importante organisation d’entreprises du monde reconnaît les lignes positives du plan : le PML préconise les partenariats scientifiques internationaux, l’implantation de centres de recherche chinois à l’étranger ou encore l’amélioration du système de propriété intellectuelle chinois. Mais la chambre américaine en souligne surtout le côté obscur: ce texte est considéré par beaucoup d’entreprises technologiques comme “un plan pour le vol de technologies à une échelle que le monde n’avait jamais connue jusqu’à présent”, indique-t-elle.
Par ce PML, Pékin demande explicitement aux entreprises chinoises qui importent des technologies de plancher sur “l’assimilation, l’absorption et la re-innovation“. Et pour la chambre américaine, “les dimensions d’ouverture et de coopération internationale semblent avoir été élaguées” au profit d’un “techno-nationalisme”.
Que reproche-t-on à la Chine ?
D’avoir par exemple mis en œuvre des batteries de tests d’approbation des produits étrangers “pour” retarder l’introduction des importations étrangères, et “pour” étudier les processus de conception et production étrangers avant que les produits traversent la frontière.
Ou de ne donner accès aux appels d’offres publics qu’aux entreprises qui développent de nouvelles technologies sur le territoire chinois pour forcer les entreprises étrangères à déposer leurs brevets en Chine.
Ces dernières semaines, plusieurs dirigeants de multinationales ont critiqué publiquement le climat d’investissement chinois. Le président du directoire de BASF, Jürgen Hambrecht, s’est ainsi plaint de l’obligation pour les entreprises étrangères “de transférer leurs technologies à leurs concurrents chinois en échange d’un accès au marché“. Le patron de Siemens, Peter Löscher, a clamé que les entreprises étrangères réclament “des conditions équitables dans les domaines des marchés publics” en Chine. Et le PDG de General Electric a soupçonné les autorités chinoises d’hostilité envers les groupes étrangers : “On n’est pas sûr qu’elles veuillent que l’on réussisse”, avait-il dit.
Pour la chambre US, la Chine “est passée de la défense à l’attaque”. Et l’”angoissant” dans ce “techno-nationalisme” est qu’il mène au “déclenchement de disputes commerciales et de rhétoriques politiques enflammées” entre la Chine et ses partenaires.
Pour Pékin, le rapport de la chambre américaine est une vue de l’esprit. Sous couvert de l’anonymat, un responsable du ministère chinois du Commerce a indiqué à l’AFP que “dans le monde entier, les pays prennent des mesures pour encourager l’innovation” et que “les politiques chinoises sont en conformité avec les règles de l’OMC”. Mais à Washington, le rapport fait mouche. Ron Kirk, représentant américain au Commerce, a assuré que les Etats-Unis allaient faire pression sur Pékin à ce sujet.
source afp juil10
Il finiront par s’entendre pour être dans l’égalité parfaite en terme d’innovation, le mot d’ordre du jour est faisons beaucoup de bruit autour de la même vision pour mieux nous faire entendre.Malgré tout je comprend la position chinoise qui met un coup de pompe dans la fourmilière pour dire attention moi tapir toi respecter position a venir sinon moi aspirer toi.
Nabi de wallfo
Ce n’est qu’un début malheureusement.
Priximmo