Pas de Trève des confiseurs pour les Marchands du Temple : la dette de la France a crû de près de 60% depuis 2003
PLUS DE CAVALERIE EN SUIVANT :
EVOLUTION. La Dette Française a augmenté de près de 60% depuis 2003, année durant laquelle elle avait franchi le cap symbolique des 1.000 milliards d’euros et celui des 50% de la richesse nationale.
Le cap des 500 milliards avait été dépassé en 1993. Au final, le poids de la dette dans le PIB a triplé en 30 ans, principalement en raison de la croissance de l’endettement de l’Etat, plus rapide que celui des collectivités locales
GESTION. La dette de l’Etat est gérée par l’Agence France Trésor, qui a notamment pour mission de lever sur les marchés les capitaux nécessaires à la gestion de la trésorerie et des investissements de l’Etat.
CHIFFRES 2010. Celui-ci aura emprunté au total 188 milliards d’euros à moyen et long terme en 2010, un montant qui devrait revenir à 184 milliards en 2011. Malgré la crise de la dette souveraine dans la zone euro, l’Etat français, grâce à sa note “triple A” notamment, s’est financé en 2010 à un taux historiquement bas, de 2,53% au total à moyen et long termes contre 2,95% en 2009.
source http://lafaillitedeletat.com/
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COMPOSITION. La majeure partie de cette dette est constituée de la dette négociable de l’Etat, qui représentait 1.222,6 milliards d’euros fin octobre selon l’Agence France Trésor (AFT), dont 801 milliards d’OAT (obligations assimilables du Trésor), 215 milliards de BTAN (bons du Trésor à intérêts annuels) et 206 milliards de BTF (bons du Trésor à taux fixe).
La dette publique est détenue à près de 70% par des investisseurs non résidents, un chiffre en hausse régulière ces dernières années.
Voir aussi: Rapport sur la dépense publique et son évolution (PLF 2011): http://www.performancepublique.gouv.fr/fileadmin/medias/documents/ressources/PLF2011/rapport_depense
NOTATION. – L’agence de notation Standard & Poor’s 500 a confirmé jeudi les notes de crédit souveraines AAA/A-1+ de la France en les assortissant d’une perspective stable
La France est notée “triple A”, la meilleure note possible, par les trois principales agences internationales de notation, Moody’s, Standard & Poor’s et Fitch, qui représentent environ 90% du marché mondial de la notation.
Dans le “club” très fermé des pays notés “triple A” par ces trois agences figurent, outre la France : l’Allemagne, Pays-Bas, Finlande, Autriche et Luxembourg dans la zone euro; Norvège, Suède, Danemark, Suisse et Royaume-Uni dans le reste de l’Europe; Etats-Unis, Canada et Singapour ailleurs dans le monde.
L’agence de notation chinoise Dagong, quant à elle, n’a attribué son propre “triple A” qu’à sept pays : Norvège, Danemark, Luxembourg, Suisse, Singapour, Australie et Nouvelle-Zélande. Elle note la France AA-, les Etats-Unis AA et l’Allemagne AA+.
Avant de modifier la note d’un émetteur, les grandes agences modifient généralement la perspective de cette note ou la placent “sous surveillance”, en précisant si cette surveillance est à implication “positive” (donc en vue d’un éventuel relèvement) ou “négative” (en vue d’un éventuel abaissement).
S&P a ainsi révisé le 14 décembre la perspective de la note AA+ de la Belgique à “négative”, en expliquant que cette note pourrait être abaissée d’ici six mois.
Pour déterminer les notes qu’elles attribuent à des émetteurs souverains, les grandes agences expliquent prendre en considération différentes catégories de critères qui ne sont pas uniquement financiers. Elles évaluent ainsi la robustesse de l’économie, entre autres à l’aune du PIB par habitant, la solidité des institutions politiques, juridiques et sociales, ou encore le degré d’exposition du pays à des événements exceptionnels de nature à remettre en cause sa capacité à rembourser sa dette.
Chez Moody’s, la note suprême Aaa traduit ainsi une “solidité économique, financière et institutionnelle exceptionnelle, permettant un accès inconditionnel au crédit” et suppose qu'”aucun choc concevable n’est susceptible de perturber la capacité de remboursement”. Pour S&P, “un émetteur d’obligations noté AAA dispose d’une capacité extrêmement forte d’honorer ses engagements financiers”. Fitch, de son côté, explique que “la volonté et la capacité politiques de mobiliser les ressources nécessaires pour honorer leurs obligations financières est un élément clé de la fiabilité de crédit souverain”.
Une note “triple A” n’implique pas forcément un risque totalement nul de voir un pays faire défaut sur tout ou partie de sa dette. Simplement qu’il est extrêmement réduit à l’horizon prévisible. Les données de S&P montrent aussi que, sur la période 1975-2009, un peu plus de 77% des notes souveraines “triple A” sont restées inchangées à un horizon de 10 ans, un ratio qui monte à 89% à une échéance de cinq ans.