Indicateur de Marché / Sondage BofA-MERRILL LYNCH : Avril11
Chez les Zinzins c’est le retour des bulls réticents sur fond de craintes macro
Augmentation de l’allocation en actions malgré le recul des prévisions de croissance et de bénéfice.
Moins de cash, davantage d’actions, en particulier émergentes. L’édition d’avril du sondage BofA Merrill Lynch donne l’impression d’un retour vers les actions par dépit, faute d’opportunités plus attirantes. Plus prudents face aux obligations et au cash, les gérants interrogés du 1er au 7 avril derniers se sentent obligés de rester sur les actions.
Difficile en effet de parler d’une forte conviction sur cette classe d’actifs. L’upside semble limité pour les equities, dans la mesure où les 199 participants continuent à penser que la croissance mondiale va ralentir. En net, ils ne sont plus que 27% à croire que l’économie va progresser, contre 31% en mars et 58% en février.
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Les attentes en matières de bénéfices suivent la même tendance: en net, 19% des sondés s’attendent à une progression des bénéfices au cours des 12 prochains mois – ils étaient 32% en mars et 51% en février. Ce qui n’a pas empêché l’allocation actions de progresser au cours du mois d’avril: un net 50% des sondés surpondèrent en actions en avril, contre un net 45% en mars. Pourquoi?
Car les gérants estiment que les obligations sont devenues plus risquées et que la Fed ne va pas modifier sa politique à court terme (première hausse prévue pour le premier trimestre 2012, selon le pronostic du panel), même si 51% des sondés estiment qu’elle est trop laxiste – un niveau record depuis juillet 2004. En conséquence, l’inflation des cours des matières premières est considérée comme le principal risque extrême (tail risk).
L’appétit pour le risque a progressé: l’indice représentatif de cet aspect affiche une valeur de 45 en avril, contre une moyenne à long terme de 40; par ailleurs, le sentiment est également plus favorable envers les hedge funds. Ceci explique le recul du cash dans les portefeuilles, qui sont passés de 4,1% en mars à 3,7% en avril. En net, 11% des sondés se déclarent surpondérés en cash, alors qu’ils étaient 18% le mois précédent.
Sur le plan géographique, le mois d’avril a été marqué par une importante rotation. Beaucoup de gérants sont sortis du Japon suite au séisme du 11 mars (18% net sont actuellement underweight, contre 8% net overweight en mars), pour revenir massivement sur les marchés émergents (22% overweight en net, contre neutre en mars).
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Les entreprises des pays émergents affichent le meilleur profil bénéficiaire, estiment les sondés, en particulier l’Asie, qui demeure la zone privilégiée de 58% des gérants interrogés.
Cet optimisme sur les émergents passe outre les craintes exprimées sur la Chine, que 25% des gérants interrogés voient ralentir au cours des douze prochains mois, alors qu’ils n’étaient que 15% le mois précédent.
Les Etats-Unis demeurent néanmoins la région la plus appréciée, avec 30% net de gérants surpondérés, alors qu’ils sont neutres sur l’Europe.
Au niveau des secteurs, l’allocation a pris un net biais défensif, à travers un renforcement des positions sur les matières premières (+ 3 points de pourcentage, à 24% net). L’énergie est devenue le secteur préféré des professionnels interrogés, avec 40% net des gérants se déclarant overweight. Egalement appréciées, la pharma, les utilities, le discretionnary, les telecoms ou les valeurs industrielles.
Les financières persistent en revanche dans leur manque de popularité, la position nette globale des gérants interrogées reculant à nouveau, pour atteindre 15% de souspondération.
Enfin, les gérants interrogés aimeraient que les entreprises riches en cash augmentent leurs dépenses en capex.
source agefi avril11