Au delà de toutes les gesticulations et diversions à destination de l’opinion publique ( mariage princier, fait divers DSK…) la dette grecque et ses conséquences est évidemment en tête des préoccupations économiques et financières. Faillite ou pas faillite ? This is the question.

Le pays est techniquement en cessation de paiements et seuls les prêts consentis permettent de faire face au remboursement des prochaines échéances. Le seul sauvetage de la Grèce serait facile à résoudre, mais ce sont les conséquences sur les pays périphériques qui sont d’une taille énorme. L’Irlande et le Portugal bien sûr, mais l’Espagne et l’Italie dont le spread n’arrête pas de se creuser par rapport au Bund allemand. La spéculation financière bat son plein et on ne sait pas et plus très bien qui sont acheteurs de CDS et qui sont les vendeurs. Les enchevètrements deviennent si complexes que l’on se demande si mème les interessés le savent encore eux mème !!!
source Financial Times

source Bespoke
PLUS DE WOLF EN SUIVANT :
Les prêts récents consentis à la Grèce par l’UE et le FMI financés avec l’argent des contribuables sont pour l’heure privilégiés par rapport à l’appel aux autres créanciers (Banques, banques centrales, Etats et autres irresponsables de toutes natures)
Quelques points de rappel importants
Laisser la Grèce faire faillite signifie que les détenteurs privés de cette dette doivent supporterle poids avec à leur tête les banques. Dans ce cas, certains ont calculé que la dette privée, en deuxièmerang serait remboursée aux alentours de 30%.
Par contagion, cela entraînerait la dépréciation de la valeur de la dette détenue sur les autre pays.
Dans le cadre du stress test en cours sur les banques européennes, aussi invraisemblable qu’il y paraît, les banques ne sont toujours pas obligées d’évaluer le risque sur leur dette souveraine qu’ils détiennent pour compte propre. Seul, leur trading book doit être évalué au prix du marché (et encore…)
Un risque systémique énorme
On imagine alors l’onde de choc d’une faillite grecque sur la solvabilité de la plupart des banques. Des Sicav Monétaires « sans risque » détiennent de la dette périphérique et risquent de léser les petits épargnants.
Des grandes banques européennes en Italie ou en France sont déjà candidates à la baisse de notation.
Le dilemme est donc le suivant : si on sauve la Grèce, il faudra sauver tous les pays périphériques de façon illimitée, et récompenser avec des montants pharamineux ceux qui ont acheté ces dettes en toute connaissance de cause.
On récompensera entra autres, les Goldman Sachs en tète, tous ceux qui ont ajouté à la spéculation avec les CDS et autres montages sophistiqués. Le payeur final sera le contribuable qui a déjà mis au pot lors de la faillite de Lehman. C’est aujourd’hui l’option qui a été choisie.
Mais si on laisse la Grèce faire faillite, la répercussion en cascade sera d’une ampleur encore plus énorme que la faillite de Lehman si on ne fait rien…Cela suppose que la communauté internationale assiste impuissante à cette onde de choc.
L’onde de choc en Europe se propagera outre Atlantique et dans le reste du monde entraînant une récession et une fuite des épargnants vers un havre de sécurité. Lequel ?? Les obligations 10 ans américaines, le Bund allemand, le franc suisse ont déjà pris position.
Le marché n’a pas attendu les résultats des stress test pour punir sélectivement les banques exposées aux dettes périphériques. Depuis le 1er Janvier 2009, date d’apparition de la dette grecque aigüe, notre sélection de banques a perdu 110Mds d’euros en capitalisation ou 1/3 de leur valeur.
source Financial Times
Y a-t-il un plan B ?
Le plan B serait de créer une superstructure européenne ou d’utiliser le FESF armé de 1 ou 2 billions de €, avec les accords solides de swap avec la Fed et épaulé par les réserves chinoises, japonaises et autres membres du G20. Ce fonds devra rassurer tous les petits épargnants et décider du sort des banques les plus fragiles. Les actionnaires perdront leur mise et peut être les détenteurs de titres hybrides. Les obligations émises trouveront une liquidité à un prix de marché et beaucoup de banques pourront être quasi nationalisées et arrêter de jouer au casino. La BCE devra maintenir des taux bas pour alléger le service de la dette.
Quant à la solution évoquée et tentée actuellement de « rouler » la dette grecque et le contribuable européen sur une base volontaire, on croit rêver (Le «rollover» consiste pour les créanciers à maintenir leurs engagements de manière volontaire. A chaque échéance d’obligation, ils rachètent des titres pour un montant équivalent à celui qui vient de leur être remboursé, repoussant donc progressivement les échéances de la dette). On rigole jaune on entendant les banques allemandes dire qu’elles sont d’accord si elles avaient la garantie del’Etat… Ce sera tout le monde ou personne, et si c’est tout le monde les agences ont dit que cela équivalait à une faillite et droit d’exercice des CDS. Sauf si bien sur les agences fidèles à leurs habitudes renvoient leurs menaces aux calanques grecques !!!!
Il reste encore la possibilité de sortir la Grèce de la zone Euro, avec de toute façon une faillite à la clé.
La transition serait encore plus « tragique » pour les grecs qui verraient leurs revenus fondre de moitié ou plus, leur épargne laminée mais verraient un redressement de leur économie plus rapide car les plages grecques seraient alors bondées d’ européens en quête de vacances pas chères, et bien sur la toute nouvelle junte militaire au pouvoir fraichement élue par le FMI, serait là pour assurer l’ordre et la tranquilité d’un « farniente » bien mérité….le repos des guerriers français et allemands en quelque sorte !!!!
EN BANDE SON :
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Un ou deux trillions d’euros, ça me semble beaucoup (un trillion = un million au cube, soit un milliard de milliards).
Je crais qu’il n’y ait dansl’article confusion avec le vocabulaire américain, qui utilise billion (un million au carré) pour milliard, et trillion pour mille milliards (où les préfixes bi-, tri-, etc. n’ont guère de sens puisque ni doublé ni triplé de quoi que ce soit).
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Thanks!!! Jean Luc et corrigé…Il s’agit de billions et non pas de trillions cad 2 ou 3000 milliards d’euros…
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Etats-Unis : en faillite, le gouvernement du Minnesota cesse ses activités.
Faute de pouvoir équilibrer son budget, comme le lui ordonne la Constitution, l’État américain du Minnesota a été forcé de fermer la plupart des services publics. Peuplé de 5,3 millions d’habitants et grand comme la moitié de la France, le Minnesota présente un trou de 5 milliards de dollars dans ses caisses.
Triste week-end de fête – celle de l’Indépendance américaine lundi 4 juillet 2011 – pour les habitants du Minnesota. Les parcs nationaux, les musées et le zoo sont fermés, ainsi que les aires de repos sur les autoroutes. Impossible aussi de pêcher dans les lacs de l’Etat, les services délivrant les permis étant fermés.
En faillite, le gouvernement a dû mettre la clé sous la porte, renvoyant chez eux 22 000 fonctionnaires, et suspendant les activités de la majorité des services publics. Avant de rouvrir, ceux-ci devront attendre la fin de la bataille entre le gouverneur démocrate et la législature républicaine.
Le Minnesota est en faillite : il a un trou de 5 milliards de dollars dans son budget. Or au 1er juillet 2011, date du nouvel exercice fiscal, l’État devait – selon sa Constitution – avoir comblé son déficit. Pour ce faire, le gouverneur Mark Dayton voulait augmenter les impôts des riches, et les républicains voulaient couper les dépenses publiques. C’est le même débat qui se tient en ce moment au niveau national entre Obama et les élus républicains du Congrès. Personne ne voulant céder, Mark Dayton a décidé de mettre le gouvernement à l’arrêt, comptant sur le mécontentement populaire pour forcer les républicains à accepter une augmentation des impôts pour les plus aisés.
http://www.rfi.fr/ameriques/20110702-faillite-le-gouvernement-minnesota-cesse-activites
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Lundi 4 juillet 2011 :
Standard & Poor’ sème le trouble sur l’issue de la crise grecque.
Standard & Poor’s a jeté lundi de nouveaux doutes sur l’issue de la crise grecque en prévenant que les solutions proposées par Paris pour rééchelonner la dette grecque par des échanges de titres reviendraient à placer Athènes en situation de défaut sélectif.
La mise en garde de l’agence de notation a du coup donné un coup d’arrêt au rally boursier observé la semaine dernière sur les valeurs bancaires européennes alors que les ministres des Finances de la zone euro ont donné samedi leur feu vert à une nouvelle tranche d’aide de 12 milliards d’euros à la Grèce.
Par l’intermédiaire de la Fédération bancaire française (FBF), les banques françaises, qui sont les banques étrangères les plus exposées à la Grèce, ont proposé deux plans d’action pour le rollover de la dette grecque pour couvrir les besoins d’Athènes de 2011 à 2014.
Mais, selon S&P, l’un comme l’autre impliquent des pertes pour les créanciers privés de la république hellénique.
« Si l’une ou l’autre de ces options étaient mise en oeuvre dans sa forme actuelle, et à défaut d’information complémentaire, nous considèrerions probablement cela comme un cas de défaut », prévient l’agence de notation américaine dans un communiqué.
« Dans ce cas, nous abaisserions probablement la note souveraine grecque à ‘SD’, ce qui indiquerait la restructuration dans les faits d’une partie, mais pas de la totalité, de sa dette obligataire. »
En Bourse, les valeurs bancaires européennes, qui avaient profité la semaine dernière d’un certain optimisme autour du dossier grec, sont repartis à la baisse.
Vers 13h15, l’indice de référence Stoxx 600 des banques européennes est en baisse de 1%.
A Paris, les valeurs bancaires accusent les plus fortes baisses du CAC 40.
BNP Paribas, Crédit agricole, et Société générale abandonnent respectivement 1,76%, 1,95% et 2,05%.
CDS GRECS EN HAUSSE
« Le soulagement venu la semaine dernière du vote des députés grecs est maintenant quelque peu éclipsé par cette annonce (de S&P, NDLR) », fait remarquer Marc Ostwald, stratégiste chez Monument Securities.
La mise en garde de S&P « pourrait venir perturber la succession d’annonces crédibilisant que la situation grecque était de nouveau sous contrôle à horizon 12 mois », soulignent de leur côté les analystes de CM-CIC Securities dans leur note de recherche.
Après le court répit de la semaine, les primes de CDS (credit default swaps) de la Grèce sont d’ailleurs repartis à la hausse. D’après le fournisseur de données Markit, les CDS à cinq ans, qui protègent contre un défaut de la dette publique grecque, ont augmenté lundi de 48 points de base.
http://tempsreel.nouvelobs.com/actualite/economie/20110704.REU3701/standard-poor-seme-le-trouble-sur-l-issue-de-la-crise-grecque.html
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L’agence de notation Moody’s a relégué mardi le Portugal dans la catégorie des investissements « spéculatifs », en abaissant de quatre crans sa note à long terme, car elle estime que le pays pourrait avoir besoin d’un deuxième plan d’aide. Alors que le premier, de 78 milliards d’euros, vient tout juste d’être décidé.
« Ce n’est pas le regard d’une agence de notation qui va régler l’affaire de la dette souveraine », a rétorqué mercredi M. Baroin, tandis que le ministre grec des Affaires étrangères Stavros Lambrinidis a dénoncé la « folie » des agences de notation.
Mais l’inquiétude à Lisbonne est palpable.
La zone euro risque donc de rester durablement en état d’urgence.
« La crise mondiale et en particulier la crise de la dette ont jeté le doute sur les fondamentaux de l’intégration européenne. L’impensable est devenu envisageable : la sortie d’un pays de la zone euro, la fin de l’euro, et même la désintégration de l’Union Européenne ne sont plus tabous », estime le think-tank bruxellois Europolicy Center dans une récente étude.
Pour les dirigeants européens, il faut tenir bon. « Nous n’avons pas le choix. Si la zone euro disparaissait, l’UE elle-même serait en danger et nous ne pouvons nous permettre une telle situation », prévenait fin juin le chef de la diplomatie française, Alain Juppé.
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hiXxDb31SYT6I0E2GvcXeIWG-Dog?docId=CNG.f20f6d1dd5e9716dae4e3233d4fcec81.571
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Emprunt à 3 mois :
Quand l’Allemagne ou la France lancent un emprunt à 3 mois, elles doivent payer un taux d’intérêt d’environ 1 %.
Et le Portugal ?
Mercredi 6 juillet 2011, le Portugal a lancé un emprunt à 3 mois : le Portugal a dû payer un taux d’intérêt de … 4,926 % !
Les taux sont en hausse : c’était 4,863 % lors de la précédente émission le 15 juin 2011.
Plus les jours passent, plus le Portugal emprunte à des taux de plus en plus exorbitants.
Plus les jours passent, plus le Portugal se rapproche du défaut de paiement.
http://fr.reuters.com/article/frEuroRpt/idFRWEB857620110706
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Mercredi 6 juillet 2011 :
Le vote du parlement grec aura donné à la zone euro un répit de … sept jours !
Sept jours après le vote du parlement grec, les taux des obligations des Etats européens en faillite sont repartis à la hausse : plusieurs records historiques ont été pulvérisés.
Portugal, Irlande, Grèce : les courbes des taux sont inversées !
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 16,744 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 18,331 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 13,064 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 15,307 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 15,769 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 12,434 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,444 %.
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 27,693 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,822 %.
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Irlande, Portugal, Grèce : les CDS de ces trois Etats en faillite ont pulvérisé leurs records historiques.
Irlande : CDS à 5 ans : 837 642 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CT777651:IND
Portugal : CDS à 5 ans : 916 679 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CPGB1U5:IND
Grèce : CDS à 5 ans : 2 178 475 dollars pour un prêt de 10 millions de dollars. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=CGGB1U5:IND
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Jeudi 7 juillet 2011 :
Portugal, Irlande, Grèce : les courbes des taux sont inversées !
Pour ces trois Etats, les taux à 2 ans et les taux à 3 ans atteignent des sommets invraisemblables : ils augmentent de façon exponentielle.
Les investisseurs internationaux anticipent un défaut de paiement dans les trois ans qui viennent.
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 17,495 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT2YR:IND
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 18,918 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 12,910 %.
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 15,608 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 16,342 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 12,723 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 28,789 %.
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 27,970 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,690 %.
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Vendredi 8 juillet 2011 :
En zone euro, la situation est totalement incontrôlable.
Plus personne ne contrôle quoi que ce soit.
Les taux sont en train d’exploser.
Portugal : taux des obligations à 2 ans : 17,496 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 3 ans : 19,402 %. Record historique battu.
Portugal : taux des obligations à 10 ans : 12,928 %.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GSPT10YR:IND
Irlande : taux des obligations à 2 ans : 16,427 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 3 ans : 16,925 %. Record historique battu.
Irlande : taux des obligations à 10 ans : 12,913 %. Record historique battu.
Grèce : taux des obligations à 2 ans : 30,380 %. Record historique battu.
http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GGGB2YR:IND
Grèce : taux des obligations à 3 ans : 28,931 %.
Grèce : taux des obligations à 10 ans : 16,861 %.
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