Art de la guerre monétaire et économique

Bernanke et le déni de l’économie réelle par Bruno Bertez

Bernanke et le déni de l’économie réelle par Bruno Bertez

  Les travaux académiques de Bernanke sont explicites, il considère que la hausse des prix et la baisse du change font partie des remèdes indispensables dans la situation présente d’excès de dette et de préférence pour la liquidité .

 Cela ne marche pas car l’argent sort du système.

 C’est un jeu dangereux quand on ouvre la boite de Pandore de l’inflation on ne sait pas ce qui va en sortir…Le génie qui sort de la bouteille n’est pas toujours contrôlable et l’histoire montre que les risques de la non linéarité de la hausse des prix sont considérables…considérables et brutaux car à partir d’un certain stade ce ne sont plus les prix qui montent mais la confiance dans la monnaie qui chute.

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Bernanke est obsédé par la crise de 1929 il a passé une grande partie de sa vie a l’étudier et pense tout savoir sur cette question.

 Au lieu étudier le réel actuel et de remettre en question ses travaux et conclusions il persévère dans la même ligne. Sa réflexion est une réflexion sur les travaux sur la crise et sur ses propres travaux , il escamote le réel présent hic et nunc de la crise de 2008.

Les différences avec le passé sont énormes a savoir le monde est global, l’excès d’épargne mondiale se situe en dehors du pouvoir des régulateurs américains, les émergents ne sont pas passifs ils se défendent de la hausse de leur change, enfin les salaires us ne sont pas directeurs car ils subissent l’arbitrage international du travail etc.

Notre conviction est que la solution par la fuite en avant c’est a dire en marchant sur la tète est le produit d’une erreur intellectuelle.

La stagflation est l’issue la plus probable, mais elle n’est pas fatale à condition d’accepter :

1  une destruction restructuration du capital le plus fictif ,

2 une augmentation de la part des revenus salariaux dans la valeur ajoutée pour augmenter les cash flows des consommateurs et les solvabiliser.

 Mais l’expérience de ce qui a été tenté par Hoover et Ford dans les années 30 avec la hausse unilatérale des salaires qui a précipité les faillites et augmenté le chômage , cette expérience fait peur.

 Elle fait peur à juste titre mais notre avis est que si elle a échoué c’est parce qu’elle ne s’est pas insérée dans un plan et une analyse globale cohérents

 En fait a cette époque les Etats Unis ont tout tenté mais dans le désordre et sans bonne analyse théorique ce qui fait qu’ils ont tout gâché même les bonnes mesures.

Car  le plan complet passe par :

Destruction de capital moratoire restructuration

Inflation monétaire et quantitative easing pour euthanasier le capital et faciliter le financement des déficits keynésiens.

Enclenchement de l’échelle de perroquet des prix et des salaires

Dévaluation significative du change.

Réforme fiscale pour réduire les inégalités et favoriser l’emploi et investissement productif.

Mais on ne peut plus trop en demander a Obama qui est maintenant ‘captured’ comme on dit…

BRUNO BERTEZ  Juin2011

EN BANDE SON :

2 réponses »

  1. Plutôt qu’un défaut bête et méchant, il faut être plus subtil…

    On peut par exemple réduire les aides/retraites/allocations perçues de x% des revenus du capital perçus, net d’inflation (en incluant ou non un loyer virtuel sur la résidence principale)…

  2. L’or poursuit son envolée et dépasse 1610 dollars l’once.

    Le métal jaune est tiré vers de nouvelles cimes par une série de facteurs qui incitent les investisseurs à la prudence en matière de placements et les poussent à se précipiter vers les actifs jugés les plus sûrs, comme les métaux précieux.

    Leurs nerfs sont mis à rude épreuve en ce moment par la crise des dettes souveraines en zone euro, les négociations toujours infructueuses sur le plafond de la dette publique aux Etats-Unis, mais aussi les tests de résistance bancaires européens qui ont peiné à rassurer les épargnants sur la santé du secteur.

    http://www.romandie.com/news/n/L_or_poursuit_son_envolee_et_depasse_1610_dollars_l_once190720111007.asp

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