Agences de Notation

A cup of Tea ? par Bruno Bertez

Le débat sur le plafond de la dette aux Etats-Unis monopolise l’attention des marchés et de la presse spécialisée: Nous aurons l’occasion d’y venir quand les choses seront décantées.

Pour l’instant nous retenons trois choses :

1) il y a un mouvement populaire puissant qui s’oppose a l’accroissement des dettes gouvernementales

2) il y a un début de prise de conscience de l’inefficacité des politiques gouvernementales de soutien et de stimulation

3) le rating des Etats-Unis est écorné, il est mis en question indépendamment même de l’effet de court terme provoqué par le débat sur le plafond de la dette

source Financial Times

Ces trois points nous paraissent très importants et il conviendra de les garder présents a l’esprit , ce sont les fondements même de l’action des gouvernements et des banques centrales qui sont sapés, qui se fissurent.
Présentée autrement l’action anticrise des autorités repose sur une illusion et cette illusion est en train d’être démystifiée.

Nous faisons la même analyse en Europe à partir de deux observations:

1) les effets positifs du bail out numéro 2 de la Grèce ont duré une journée et demie.
Au cours de la semaine qui a suivi le spread le plus important, celui de l’Italie relativement a l’Allemagne a progressé de 45 points de base: C’est énorme: Cela montre que les effets de contagion n’ont pas été stoppés: La crédibilité déjà faible de l’Europe face a la crise menace de s’effondrer.

2) l’agence de notation Moody’s a fait savoir qu’elle considérait que le poids des bail-out européens était l’un des facteurs déterminants dans la détérioration de la qualité de la dette française. Ceci est à marquer d’une pierre blanche car la question à partir de là est de savoir si le mode de gestion de la crise choisi jusqu’a présent , mode de gestion qui repose sur les rating AAA du core français et allemand, si ce mode de gestion peut être poursuivi.

Ceci rejoint l’idée que nous avons développé dans notre texte Atlas serait-il allemand?

Bien entendu nous sommes en avance, mais les observations ci-dessus nous conduisent a penser qu’une phase nouvelle est en train de s’ouvrir et que cette phase sera profondément influencée par le phénomène central que constitue l’ébranlement de la confiance

EN BANDE SON :


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1 réponse »

  1. Ce qui s’est passé depuis le jeudi 21 juillet est très clair : les investisseurs internationaux n’ont pas du tout été rassurés par le sommet européen.

    En zone euro, les dominos vont continuer à tomber : l’Italie et l’Espagne sont les prochains dominos.

    La chute de l’Italie et de l’Espagne déclenchera l’explosion de la zone euro.

    Jeudi 21 juillet 2011 : réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens.
    Vendredi 22 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne repartent à la hausse.
    Lundi 25 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Mardi 26 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Mercredi 27 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Jeudi 28 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Vendredi 29 juillet 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.
    Lundi 1er août 2011 : les taux des obligations de l’Italie et de l’Espagne sont en hausse.

    Italie : taux des obligations à 2 ans : 4,479 %.
    Italie : taux des obligations à 10 ans : 6,004 %. Record historique battu.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Espagne : taux des obligations à 2 ans : 4,403 %.
    Espagne : taux des obligations à 10 ans : 6,200 %.

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