Dans un rapport publié cette semaine , la BoE a jugé la situation «exceptionnellement menaçante» pour le secteur financier du pays.
L’institution a renouvelé sa recommandation d’un renforcement du bilan des banques en limitant la distribution de capitaux (bonus et dividendes) et en envisageant la levée de capitaux supplémentaires dans les prochains mois. Mais elle a demandé aux établissements financiers de ne pas entreprendre ce genre d’opération au détriment de leurs activités de prêts aux entreprises.
L’exposition totale des quatre grandes banques (Barclays, HSBC, Lloyds Banking Group et Royal Bank of Scotland) aux pays «vulnérables» de la zone euro (Grèce, Portugal, Italie, Espagne et Irlande) est de 224 milliards d’euros, soit 83% de leurs capitaux durs (Tier 1), selon le rapport.
source Financial Times
La Banque d’Angleterre note que l’exposition directe des établissements britanniques à la dette souveraine est limitée mais que les banques ont en revanche une exposition importante au secteur privé et aux banques des pays fragiles
Les banques sont invitées à ne pas étouffer l’économie réelle et à renforcer leurs niveaux de capital en mème temps alors qu’il devient difficiles de trouver des fonds sur les marchés hors un financement garanti par la Banque centrales.
Les Banques britanniques ont été sommées aussi de rendre public leur “leverage ratio”, qui mesure leur emprunt total et ceci afin de répondre aux préoccupations des marchés mais aussi de lever tout soupçon quant au fait que les banques auraient pu tricher sur leur principale mesure de sécurité , le ratio tier one capital, et ceci en minimisant le degré de risque de leurs portefeuilles. Les banquiers américains et espagnols ont effet accusé leurs concurrents britanniques de frauder à l’aide des modèles statistiques qu’elles utilisent pour calculer les «actifs pondérés des risques” (RWA).
A propos de BOE et pour tous les monetiseurs compulsifs qui la citent en exemple, voila ce que dit Mervyn King cette semaine :
Tackling the symptoms of the crisis without resolving the underlying causes, by measures such as providing liquidity to banks or sovereigns offers only short-term relief. Ultimately, governments will have to confront the underlying causes…
“The crisis in the euro area is one of solvency and not liquidity. And the interconnectedness of major banks means that banking systems, and hence economies, around the world are all affected. Only the governments directly involved can find a way out of the crisis…”
Source: JohnMauldin.com (http://s.tt/14wm5)