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Zone Euro : vers un crédit crunch ?

Zone Euro : vers un crédit crunch ? 

D’après une enquête de la Fed, ces trois derniers mois ont été marqués par un resserrement des conditions d’octroi des prêts par les Banques US  aux intervenants des marchés financiers.

 Les banques US ont resserré les conditions d’octroi de prêts aux grands intervenants des marchés financiers au cours des trois derniers mois, selon une enquête de la Réserve fédérale américaine publiée ce jeudi. Sur fond de crise de la dette en zone euro et d’inquiétudes autour des banques européennes, l’enquête de la Fed auprès des directeurs du crédit ne mentionne pas explicitement l’Europe mais souligne “un resserrement général mais modéré des conditions de crédit applicables aux contreparties importantes sur les trois derniers mois”.

CREDIT CRUNCH!

Les grands groupes financiers pâtissent depuis plusieurs mois de la crainte que la crise européenne ne débouche sur le défaut d’un emprunteur souverain, qui plomberait les comptes de ces établissements en leur infligeant des pertes massives.

La banque centrale américaine souligne que les ‘hedge funds’ (fonds spéculatifs), les trusts d’investissement immobilier et les sociétés non financières semblent particulièrement touchés par le resserrement du crédit. “Ces réponses reflètent une poursuite et une intensification apparentes des évolutions déjà mis en évidence lors de l’enquête de septembre”, souligne le rapport.

Ralentissement du crédit aux entreprises en zone euro

source Les Echos

Les prêts au secteur privé ont diminué bien plus que prévu en novembre dans la zone euro, ce qui fait craindre un prochain assèchement du crédit pour la zone euro.

 Les prêts aux entreprises du secteur privé ont diminué d’un mois sur l’autre en novembre dans la zone euro, tandis que les prêts aux ménages ont augmenté à un rythme moins soutenu, a annoncé jeudi la Banque centrale européenne (BCE). Les prêts au secteur privé ont diminué bien plus que prévu, ce qui fait craindre un prochain assèchement du crédit pour la zone euro.

C’est une préoccupation majeure pour la BCE dans un contexte de crise de la dette européenne et où ménages et entreprises hésitent de plus en plus à emprunter, un mauvais point pour les perspectives économiques.

En novembre, les prêts au secteur privé ont augmenté de 1,7% annuellement après +2,7% en octobre et 2,6% attendus par les analystes.  e flux des crédits aux entreprises a diminué de sept milliards d’euros après avoir crû d’un montant similaire en octobre. Le flux des crédits immobiliers a augmenté de huit milliards d’euros après une baisse de 18 milliards en octobre. Le taux de croissance annuel des prêts immobiliers est resté à 3,0%.

Les dépôts des banques à la BCE reculent légèrement mais reste à un plus haut historique 

Les dépôts au jour le jour des banques de la zone euro auprès de la Banque centrale européenne (BCE) entre mercredi et jeudi ont légèrement reculé après le record atteint la veille, mais restent à un niveau très élevé, selon des chiffres publiés jeudi par la BCE.

Les banques ont stocké 436,58 milliards d’euros auprès de l’institution monétaire de Francfort après 452 milliards entre mardi et mercredi, des niveaux jamais atteints jusqu’ici.

Certains analystes y voient le signe de l’aggravation des dysfonctionnements sur le marché interbancaire, à savoir que les banques continuent à se méfier trop les unes des autres pour se prêter les liquidités qu’elles ont en surplus. D’autant que la BCE a largement abreuvé les banques en liquidités la semaine dernière, leur accordant 489 milliards de prêts sur trois ans. L’argent déposé auprès de la BCE est rémunéré à 0,25%, ce qui en fait un placement très peu lucratif pour les banques, qui ont emprunté auprès de l’institution au taux de 1%.

En déposant leurs liquidités au jour le jour auprès de la BCE, les banques s’assurent aussi de pouvoir disposer des fonds nécessaires en temps et en heure ceci dans l’objectif dans le courant 2012, de refinancer les 600 milliards d’euros d’obligations bancaires arrivant à échéance. Ce qui ne serait pas le cas si elles devaient placer leur argent dans des emprunts souverains à cinq ou dix ans

Banques Européennes : De moins en moins de collaréraux de qualité et donc d’accès aux facilités de prets de la BCE

Ce qui explique que celle est abaissé le niveau requis de ceux ci en acceptant en particulier la dette des pays européens. Un moyen détournée de faire de la monètisation qui ne dit pas son nom

source Wall Street Journal

source reuters+agences dec11

2 réponses »

  1. très peu lucratif est un euphémisme, sauf à ce qu’elles anticipent un coût du risque bien plus élevé que la perte acceptée de facto

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