A Chaud!!!!!

Les Clefs pour Comprendre : Du « Gai Savoir au Crépuscule des Idoles » par Bruno Bertez

Les Clefs pour Comprendre : Du « Gai Savoir au Crépuscule des Idoles » par Bruno Bertez

De la théorie de la connaissance sous jacente à mes écrits.

C’est par commodité d’exposition que j’utilise et oppose les catégories des Signes d’une part et du Réel d’autre part.

 Le Réel est toujours construit par une conscience à partir d’une perception c’est vrai , mais il y a un progrès des connaissances qui fait que, ce qui au départ n’est que connaissance confuse, syncrétique, fruit de projections anthropomorphiques plus ou moins adaptées et efficaces et pour tout dire magiques, il y a un progrès des connaissances qui fait que la conscience s’affine et les projections deviennent imperceptibles. On ne connait pas le Réel , mais on s’en rapproche même s’il reste radicalement et irrémédiablement ailleurs.

La connaissance n’est et ne sera jamais absolue mais il y a des degrés, des progrès de la connaissance lesquels se mesurent et se prouvent par l’amélioration de l’efficacité de nos actions.

En un mot comme en cent,  la connaissance est une construction de la conscience fondée sur des perceptions , des projections lesquelles se décantent et s’affinent pour se rapprocher asymptotiquement de la Vérité.

Ce n’est pas un hasard si j’utilise les images de mystères, de grands prêtres, de magiciens , c’est pour faire toucher du doigt que la Finance est encore un grand mystère, que le système financier a une logique cachée qui ne dure que parce qu’elle est dissimulée , dissimulation qui permet à ses grands prêtres de s’octroyer richesses et pouvoirs.

La finance est le grand secret du temps, dissimule et protégé par un corpus de théories fausses mais crédibles, la similitude avec la religion est extrême et frappante. De la même manière que les prêtres réussissaient  à s’attirer richesses et pouvoirs grâce a la gestion des mystères, les financiers qui tiennent les points nodaux du système prélèvent le surproduit de l’activité économique. Ils sont eux aussi protégés par le pouvoir séculier.

Tout système, toute structure ne survivent que d’être dissimulés. Ce qui vient au grand jour, à la conscience, perd son pouvoir magique; ici son pouvoir de prélever les richesses. Grace à la conscience, grâce au savoir, grâce au travail ,  on démasque les soi disant grands prêtres et donne à voir que ce ne sont que des illusionnistes.
Regardez, portez attention au vocabulaire utilisé par la finance, il est très proche de la magie, on trouve le mythe de la Tendance, le mythe des Corrélations, le Fait Accompli etc.
C’est un régal de décortiquer ce vocabulaire, de tracer les lignes de causalité, de les démystifier, faites le et vous verrez que la plupart des soi disant causalités utilisées en finance sont idiotes, fausses mais magiques.

La théorie des marchés efficace est l’une des plus belles escroqueries de tous les temps. Elle a permis le maintien en lévitation de la finance pendant plus de 20 ans.

 Le nombre de fois ou les liens sont inversés est sidérant. Et pourtant quelquefois, cela marche! Regardez les théories chartistes c’est un excellent exemple, cela marche parce que fondamentalement il est vrai que les schémas de comportement des foules sont constants et répétitifs, mais cela marche aussi parce que c’est une Vérité qui se réalise d’être crue par beaucoup d’intervenants; Vérité qui peut être manipulée par le grand prêtre Goldman Sachs pour prélever sa dime sur le public des croyants.

La monnaie, la finance sont les mystères de notre époque, le système dans son inconscient a produit ces monstres. Ces monstres sont complexes, ils font peur, mêmes aux gouvernants politiques et cela permet d’asseoir, de prolonger  la durée de vie de la pyramide kleptocratique qui s’est édifiée sur la structure, le soubassement  inconnu, enfoui de la chose financière.

Les soi disant partis de gauche veulent que cela dure d’ou leur position inconfortable en faveur de l’austérité comme celle de Hollande, d’ou celle de Melenchon  ou  Chevenement qui veulent que cela dure pour confisquer à leur profit le Surproduit. Nous vous rappelons que les deux derniers veulent remettre la main sur la Banque Centrale pour avoir à leur disposition les instruments de la spoliation monétaire.

Un dernier mot .

Je parle beaucoup de surproduit, qui est en quelque sorte plus ou moins l’équivalent de  la Plus Value marxiste , mais ne vous y trompez pas l’économie n’est pas Tout , l’économisme est une idéologie, une construction comme celle dont nous avons discuté au début. 

Il y a des systèmes de pensée, des cadres analytiques plus vastes et plus efficaces qui permettent d’intégrer beaucoup d’éléments qui restent en dehors du champ de l’économisme,  qui permettent d’intégrer le gaspillage, les guerres, l’échange inégal , le comportement de Strauss-Kahn  etc   Mais dans ce cas il faut changer de référence, au lieu d’étudier Mises, Marx, Rueff, Bastiat, il faut étudier Bataille et sa part maudite, Mandeville et sa fable des abeilles, Jung et sa théorie de l’inconscient, de l’âme et  des archétypes …

BRUNO BERTEZ Le 5 Janvier 2012 

EN LIEN : L’Edito du 3 Janvier 2012 : La crise, un processus d’effondrement des certitudes Par Bruno Bertez

EN BANDE SON :


En savoir plus sur Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

Abonnez-vous pour recevoir les derniers articles par e-mail.

19 réponses »

  1. « Le maintien en lévitation de la finance pendant plus de 20 ans » est loin de me paraître seulement lié à la théorie des marchés efficaces… Très loin. Le dernier paragraphe en est d’ailleurs le témoin… finalement involontaire 😉
    Par ailleurs, l’escroquerie intellectuelle n’est probablement pas dans la théorie mais dans la pseudo-compréhension de la théorie, dans son usage, dans sa manipulation. Enfin, c’est un avis.

    J’aime

    • Le post ci-dessus vise simplement à fournir , à la demande d’un lecteur, des clefs pour rentrer plus facilement dans mes textes. Ce qui est donne comme exemple n’est qu’accessoire, destiné à faciliter la compréhension.

      A un autre moment je tirerais sur le fil que vous me tendez et tenterais d’expliquer en quoi les théories des marches efficients les théories de mesure du risque sont :

      1- des erreurs intellectuelles
      2- des escroqueries destinées à pérenniser la domination du dollar et le droit de seigneuriage qui lui est attaché.

      J’aime

      • Oui , j’avais bien compris pour la première partie, mais il me semblait y avoir un hiatus entre cause unique/cause multiples au sein même de votre explication… Et puis pour tout vous avouer, c’était parce qu’il y a quelque chose qui me dérange autour du pouvoir magique, mais je n’ai pas réussi à trouver le bon fil précisément 🙂 !!
        Avec plaisir de vous lire, le blog de lupus est toujours très stimulant. Donc j’attendrai sans mal, et merci

        J’aime

        • Si c’est le côté magique qui vous bloque peut être est ce parce que vous ne le prenez pas comme je l’entends !
          Au tout début de la connaissance, les hommes ont projeté ce qui se passait en eux sur le monde extérieur, on appelle cela l’anthropomorphisme: les responsables des phénomènes étaient des dieux c’est a dire des surhommes

          Je soutiens qu’en matière financière nous sommes au même stade malgré une pseudo sophistication mathématique qui masque l’ignorance.

          Avant l’astronomie, science en élaboration constante, sans cesse révisée et complétée, remise en cause il y avait l’astrologie, pseudo science faite de projections magiques, Suis je plus clair? Mais pour être clair je suis obligé de caricaturer en disant que le savoir financier en est au stade de l’astrologie !!!

          J’aime

      • @Noel

        suite…

        Vous trouverez d’excellentes critiques des théories de l’efficience et des mesures du risque chez Jean Philippe Bouchard , chez Taleb avec son cygne noir et bien sur chez les deux prix Nobel Daniel Kehnemann et Vernon Smith.
        Ce sont ce que j’appelle des critiques intrinsèques, c’est a dire qui se situent à l’intérieur du système:
        Ma critique est radicale, extrinsèque, dans la mesure ou je prétends que le savoir financier actuel est une projection magique, un corpus pervers produit , au vrai sens de produire , par ceux qui en sont les bénéficiaires:
        A partir de 1971 les Etats Unis ont eu besoin d’une théorie qui permettait l’expansion infinie du crédit et des assets financiers et cette théorie, ils l’ont trouvée, ils l’ont produite. Elle est apparemment cohérente, apparemment logique , mais dans sa confrontation avec le réel, dans l’épreuve de réalité elle est fausse:
        La preuve : la crise !
        Ma critique est radicale en ce sens que je dis que les signes , les concepts, qui sont utilisés n’expriment pas la réalité, ils la masquent , la déforment, empêchent de voir clair:
        Le risque mesure par les théories mathématiques du risque est une foutaise, le risque et l’incertitude attachés au réel n’ont rien a voir avec les variances, les écarts types etc.-
        Tout cela repose sur une hypothèse de base qui est fausse et c’est cela que la crise a démontré: La tentative de sauver la théorie par le recours au cygne noir ou a la fat tail sont de piteuses idioties.
        La crise était non pas un cygne noir ou une aberration statistique, elle était une certitude avec probabilité de 100 pour cent et si les cassandre qui l’ont prévu se sont déconsidérés c’est après qu’ils ont voulu jouer eux aussi les apprentis sorciers et donner un calendrier, une date:
        Des 2002 j’ai prédit la crise et beaucoup d’autres avec moi simplement par beaucoup de bon sens et un peu de connaissance: cette crise est une crise du crédit, une crise de surendettement maintenant généralisé et elle devait fatalement se produire.
        Tout comme les remèdes actuels qui consistent à gagner du temps conduisent inexorablement à des dislocations plus graves, plus désastreuses: On gagne du temps en aggravant les déséquilibres :
        Je vais prendre un exemple : Le risque est mal apprécié, pas a son prix parce qu’il y a des assurances, des hedges. Ces hedges sont vendus par les très grandes banques, les TBTF. Elles pratiquent le dynamic hedging, c’est à dire elles vous vendent une protection sur la baisse de l’euro avec une marge bien sur, et si l’euro enclenche une baisse elles se couvrent en vendant de l’euro sur le marché. Admettez que la baisse dure, fasse boule de neige , et bien les TBTF vont a chaque étape vendre encore plus d’euros! Est cela une assurance non bien sûr l’assurance, la vraie, réduit les risques grâce à un fond de réserve, tandis que le dynamic hedgind augmente le risque en boule de neige:
        L’une des causes de la crise c’est le fait que les acteurs ont cru aux assurances fournies par AIG,MBIA, les Monolines etc et ces assurances n’existaient pas.
        En fait elles ont été payées par le Trésor et la FED.
        La théorie du risque inclut obligatoirement l’externalisation du risque c’est a dire le fait que in fine c’est le citoyen , le contribuable qui paie!
        Cette hypothèse n’est nullement incluse dans la théorie.
        En son temps, il y donc bien longtemps, j’ai écrit un article pour stigmatiser ces pseudo penseurs, article intitule: les nains de la connaissance!

        merci de votre intérêt et de vos réflexions

        J’aime

        • Je vous répondrai plus longuement à l’occasion, mais perso, de ma fenêtre de non financier, je dirai que le principal problème est la MODELISATION de phénomènes socio-économiques et l’incroyable suffisance qu’il y a à vouloir reproduire des systèmes aussi complexes sur la base d’hypothèses de paramétrages, toujours sinon fausses à l’instant t, au moins caricaturales et datées, dès leur conception, et donc in fine délirantes. C’est là où le BGBS ne fait pas plus mal et même au regard de l’effet boule de neige des délires, nettement mieux !

          J’aime

        • et si personne n’etait dupe?si c’etait seulement la cupidité qui menait les esprits?du style je m’en mets plein les poches et je dégage juste avant la chute du ponzi.l’erreur c’est de croire que tous les dollars qu’ils ont accumulé vaudront encore quelque chose:ils auront eux meme détruit leur capital

          J’aime

      • Si vous êtes intéressé par cette aspect que j’évoque souvent, la domination impériale du dollar américain et ses abus, je vous conseille la lecture des ouvrages de l’économiste suisse Pierre Leconte qui, si mes souvenirs sont bons, doit avoir un blog référence sur Lupus

        http://www.forum-monetaire.com/

        J’aime

  2. Merci de ces « clarifications » des sous-jacents de vos réflexions.

    Et pour abonder dans votre sens, comment voir la notion de « la main invisible du marché » sans sa dimension « divine » implicite? Pauvre « divin » accommodé à bien des sauces!

    Ce qui est amusant alors, c’est de voir ces anglo-saxons si « pieux », se valoriser spirituellement de l’apport d’argent: le marché étant du quasi-divin, les gagnants sont aimés de Dieu, et les pauvres… ahhh les pauvres… Si même ce quasi-divin les méprisent alors, hein!

    Par contre, la grande question qui me tarabuste ces temps-ci: où est la vraie valeur? Que vaut quoi? Parce que le « problème » lorsque l’on a commencé à regarder de l’autre côté du miroir (en partie grâce à vous, merci encore mille fois), c’est le vertige: les bilans « artistiques » des entreprises, les chiffres « bidonnés » des statistiques gouvernementales, les planches à billet chauffées au rouge, la valse des milliards, pardon, des billions/trillions…

    et comme le chantait si finement Dutronc « et moi, et moi, et moi… »…

    J’aime

  3. d’accord avec l’aspect mystique et religieux entretenu autour des analyses techniques et autres dogmes.effectivement le haut de la pyramide financière fait penser aux dérives du vatican.ce qui est plus inquiétant c’est que l’augmentation des volumes de liquidité peut rendre de plus en plus de gens fous de cupidité.l’argent a toujours tourné les tetes.trop d’argent peut devenir un poison pour les sociétés occidentales.la finance est devenue obèse,et en période de recession,je suis effrayé de voir que ce n’est pas elle qui déflate

    J’aime

  4. Bonjour The Wolf,

    Tout à fait d’accord mais on n’avance pas. Escroquerie intellectuelle des théories économiques et financières, mysticismes divers, dissimulations, calculs mathématiques au nom de la haute science exacte pour rendre la théorie encore plus confuse…. en tout cas, la lecture de cet article me fait penser que nous nous trouvons face au plus grand hold up de l’histoire de l’humanité.
    Des centaines de millions de gens se retrouvent entrain de payer pour des parieurs, des manipulateurs d’instruments de paiement (par le jeu de l’évaluation-dévaluation des monnaies, par l’inflation, par la création de dettes à effet de levier etc.) et le résultat est la paupérisation globale du monde (en terme de qualité de vie) contre l’enrichissement de peu, malgré une croissance mondiale constante.
    De nombreux exemples : allez, juste un petit proche de nous ! Les Allemands vont passer à une retraite à 67 ans au nom de l’augmentation de l’espérance de vie (et les autres vont suivre, c’est certain). Pourquoi ? Parce que malgré la croissance mondiale, les États n’ont plus l’argent pour payer une accumulation de droits qui ne sont de viles promesses. Alors on confisque ces droits de la manière suivante : en faisant travailler les gens le plus longtemps possible. Les droits disparaissent avec le décès. C’est bien pratique comme confiscation. C’est un exemple de la façon de faire payer la dette et de la perpétuer.

    Le souci c’est que rien ne nous permet de partir de la ruche et d’en construire une autre. Nous ne pouvons pas nous libérer des liens tentaculaires d’un système dans lequel nous nous retrouvons emprisonnés et esclaves. Comment en sortir ?

    Essayons d’être un peu malins nous aussi. Il y a la résistance passive de Gandhi. Plutôt que de manifester dans les rues et que l’on finisse dans des bains de sang et l’obligation finale de nous résigner, on peut commencer par la résistance fiscale. Si des millions de gens arrêtent de payer dans un mouvement solidaire, on ne pourra plus les mettre en prison. Cf Irwin Schiff.

    J’aime

    • « Nous ne pouvons pas nous libérer des liens tentaculaires d’un système »…
      dont nous profitons avantageusement. Voitures, logements, chauffage, nourriture, ordinateurs, portables, internet…
      une abondance ahurissante (pour les nantis)

       » Il y a la résistance passive de Gandhi »…
      ou d’acheter des lingots! Retirer ses billes, « je ne joue plus »…
      Si 10% des dépots bancaires étaient retirés physiquement, que se passerait-il?

      J’aime

  5. Le gros problème, c’est la situation de l’Italie.

    Jeudi 5 janvier 2012 :

    Italie : la Bourse de Milan lâche 3,65 %, la banque UniCredit dévisse encore de 17 %.

    La Bourse de Milan a terminé la séance jeudi sur une chute de 3,65 % à 14.767 points, plombée par les craintes des investisseurs au sujet des banques, et en particulier d’UniCredit qui a dévissé de 17,27 % à 4,48 euros, après s’être effondrée de plus de 14 % mercredi.

    UniCredit a entraîné dans sa chute les autres valeurs bancaires. Banca Popolare di Milano a ainsi abandonné 10,74 % à 0,2735 euro, UBI Banca a chuté de 8,90 % à 2,928 euros, et Intesa Sanpaolo 7,33 % à 1,189 euro.

    Vendredi 6 janvier 2012 :

    Italie : la Bourse de Milan chute de 0,82 %.

    A Milan, le FTSE Mib a perdu 0,82 %, le marché craignant que Rome ne doive faire appel aux fonds de l’Union Européenne et du FMI comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal.

    Le secteur bancaire a particulièrement souffert, avec UniCredit en tête des baisses pour le troisième jour consécutif (- 11,12 %). Banco Popolare Milano a perdu 4,39 %, et Intesa Sanpaolo a baissé de 4,37 %.

    (Dépêche AFP)

    Le problème, c’est cette phrase : « le marché craignant que Rome ne doive faire appel aux fonds de l’Union Européenne et du FMI comme la Grèce, l’Irlande et le Portugal. »

    Quand il ne s’agissait que du défaut de paiement de la Grèce, l’Union Européenne et le FMI étaient suffisamment puissants pour placer la Grèce sous perfusion.

    Mais ensuite, d’autres dominos sont tombés, les uns après les autres.

    Mais ensuite, il y a eu l’Irlande : aujourd’hui, l’Irlande est incapable d’aller emprunter sur les marchés internationaux pour des emprunts à 1 an, à 2 ans, à 3 ans, etc. L’Irlande a été placée sous perfusion.

    Mais ensuite, il y a eu le Portugal : aujourd’hui, le Portugal est incapable d’aller emprunter sur les marchés internationaux pour des emprunts à 1 an, à 2 ans, à 3 ans, etc. Le Portugal a été placé sous perfusion.

    L’Italie, c’est autre chose.

    Demain, si le domino italien tombe, l’Union Européenne et le FMI ne seront pas assez puissants pour placer l’Italie sous perfusion.

    J’aime

  6. Il manque un point essentiel à cet article et à ces commentaires, ce qui prouve une fois de plus que chacun y va de son petit laïus appuyé au zinc du bistrot d’en bas, un verre de p’tit blanc à la main, comme bien évidemment, moi-même. L’ensemble des réflexions, paradigmes, concepts, théories financières reposent sur l’idée centrale qu’il y a toujours un « retour à l’équilibre ». Démontrez le contraire et les variances tomberont. Taleb avec son Black Swan construit sa réflexion sur les queues de distribution en mettant en exergue les événements rares et leurs conséquences, mais il ne fait que renforcer Gauss. Peut-être qu’Elie Ayache (Ito 33) a une réflexion plus poussée mais non théorisable. N’oubliez jamais que nous vivons dans un monde performatif au sens de Donald MacKenzie, à savoir que les théories créent le monde dans lequel nous vivons. Pour changer le monde, il ne suffit pas de critiquer mais construire une théorie qui génère la rupture avec les précédentes (cf Kuhn). So, à vos claviers pour publier : telle est la science !

    J’aime

  7. Italie : taux des obligations à 10 ans : 7,159 %.

    http://www.bloomberg.com/apps/quote?ticker=GBTPGR10:IND

    Italie : la Bourse de Milan perd 1,67 %.

    La banque italienne UniCredit a chuté en Bourse lundi du fait de la forte décote attachée à son augmentation de capital. L’action de la première banque d’Italie par les actifs a chuté de 12,81 % à 2,286 euros pour le premier jour de sa levée de fonds.

    L’action UniCredit a fondu de plus de 37 % en trois jours la semaine dernière, lorsque la banque a annoncé que l’augmentation de capital serait proposée avec une décote de 43 %, au prix de 1,943 euro par action.

    L’indice Eurostoxx 50 du secteur bancaire a reculé de 2,2%, les investisseurs redoutant que des banques européennes ne soient dissuadées de faire appel au marché après l’expérience difficile que connaît leur concurrente italienne.

    « Le plongeon de l’action UniCredit, après l’annonce de son augmentation de capital la semaine dernière, indique qu’il est quasi impossible pour les banques européennes d’envisager l’option augmentation de capital pour trouver des capitaux frais », commente Franklin Pichard Directeur Barclays Bourse.

    L’opération d’UniCredit, qui cherche à lever 7,5 milliards d’euros, fait figure de test pour l’ensemble du secteur bancaire européen pressé par l’Autorité bancaire européenne (ABE) d’améliorer ses volumes de fonds propres.

    L’ABE exige que les banques européennes parviennent à un ratio de 9% d’ici la mi-2012 afin qu’elles soient en mesure d’encaisser le choc d’une éventuelle aggravation de la crise de la dette de la zone euro.

    (Dépêche Reuters)

    J’aime

  8. Nouveau lecteur régulier, depuis la fin 2011, de votre décalé et très documenté Blog, qui utilise, de surcroît, pleinement l’iconographie, l’image vidéo et le son, ce présent billet nous donne, sans détour, sa philosophie.

    Et en effet, tout commence par un travail sur les usages des mots, des vocabulaires, pour pouvoir parvenir à cerner les réalités financières, qui nous cernent.

    Merci bien pour cette mise au point.

    Très longue continuation à votre riche Blog et très Bonne & Heureuse Année 2012 !

    J’aime

Laisser un commentaire