Chine: des régions et villes insolvables menacent la santé des banques
Tous ces investissements sont un moteur essentiel de la croissance chinoise. “Ces dernières années, plus de la moitié du PIB chinois a été généré par de l’investissement en capital fixe”, comme la construction d’usines, de routes, d’aéroports, rappelle M. Chovanec.
“Dans l’ensemble de l’économie, les dettes progressent rapidement”, ce qui fragilise le système bancaire, souligne de son côté Michael Pettis, spécialiste des marchés financiers chinois à l’Université de Pékin. Mais “toute tentative d’enrayer cette augmentation (de la dette) va se traduire par une réduction rapide de l’investissement et de la croissance” en Chine, selon lui.
Le récent retournement du marché immobilier va par ailleurs peser sur les finances des municipalités qui comptaient vendre des terrains au prix fort pour rembourser leur dettes. A Canton, ces ventes ont représenté, taxes comprises, 48% des recettes de la ville en 2010, d’après le China Business News.
A Shanghai, le prix moyen du mètre carré cédé aux promoteurs s’est effondré de 41% l’an dernier, selon la même source.
Aujourd’hui, les terrains se vendent mal: en 2011, plus de 900 parcelles dans 130 villes n’ont pas trouvé d’acquéreur, contre seulement 280 en 2010, a rapporté vendredi le quotidien Xinjing Bao (Nouvelles de Pékin).
Face à cette situation, Pékin cherche à rendre les finances des collectivités locales moins dépendantes du foncier. A titre expérimental, les provinces cotières et riches du Guangdong (sud) et du Zhejiang (est), tout comme les villes de Shanghai et Shenzhen (sud) ont ainsi été autorisées en octobre à émettre des obligations.
Mais ces titres, dont les rendements sont bas, ont d’abord trouvé acquéreur auprès des banques commerciales étatiques, les mêmes qui ont prêté aux collectivités locales par le biais de “plate-formes de financement” créées ad hoc.
“Si tout va bien, (les banques) devraient pouvoir vendre ces obligations à d’autres entités ou à des particuliers”, selon Ren Xianfang, économiste chez IHS global Insight à Pékin. “Sinon, c’est l’idée même de ces émissions d’obligations, à savoir de rassurer sur l’exposition des banques” qui est menacée, selon cette analyste.
source afp jan12
“Mais ces titres, dont les rendements sont bas, ” + “Si tout va bien, (les banques) devraient pouvoir vendre ces obligations à d’autres entités ou à des particuliers”, =…. MDR
C’était comment la phrase déjà ?
Ah ! Ça y est j’me souviens :
” TOUT LE MONDE LE FAIT, FAIS LE DONC !”
Comme quoi, les classiques hein ? Ben oui, faut pas s’en écarter !