Marché Actions : Analyse Technique /Surfer sur la tendance grâce aux vagues d’Elliott

Elliott Wave International souligne la forte probabilité d’un scénario marquant la fin du cycle d’impulsion haussière. La récente consolidation correspondrait au point «a» ou «c» du cycle correctif des vagues d’Elliott

Les principaux indices boursiers ont effectué une progression importante durant le mois de mars. C’est tout particulièrement le cas des indices technologiques, poussant le Nasdaq 100 à des plus hauts historiques pendant parfois 13 séances consécutives. Pour les chartistes qui se basent sur les vagues d’Elliott, la consolidation de la semaine dernière serait la première étape d’un retournement de tendance majeur. Les vagues d’Elliott sont un concept du comptable américain Ralph Nelson Elliott (1871-1948), qui se réfère à trois phénomènes liés aux mouvements de marché: la forme de la courbe des prix, l’amplitude des variations de la courbe et sa durée. Selon lui, les marchés suivent une série répétitive de cinq vagues dans une direction ou une autre, suivie d’une série de trois vagues correctrices.

Le fond de la pensée implique le phénomène de cyclicité: les phénomènes de prix se répètent sous une forme plus ou moins similaire, dès lors qu’ils reflètent l’expression de motivations rationnelles et émotionelles elles-mêmes circonscrites au sein d’un processus psychologique interne récurrent. De sorte qu’il est possible de d’établir des scénarios plus ou moins fiables (selon les compétences de l’analyste) relatifs à la direction et à la force d’une tendance et d’en détecter les points de retournement. Les vagues sont désignées par des numéros 1à 5 et les lettre a, b, c, les chiffres impairs désignant (dans une tendance haussière) les vagues acheteuses, tandis que les chiffres pairs désignent les corrections dont les sommets/creux sont toujours inférieurs aux creux précédents. Les vagues 2 et 4 sont essentiellement des forces de résistance par rapport à la tendance actuelle. Ces forces prennent le dessus à mesure que les forces acheteuses s’épuisent (prises de bénéfices ou short squeeze des vendeurs à découvert), initiant la correction. Ce retournement commence avec une impulsion baissière a, suivie d’une résistance acheteuse b (dont le sommet ou le pic est inférieur au sommet de la vague haussière 5), puis, enfin, de la vague baissière c. Lorsque le mouvement c commence, le retournement est généralement de grande ampleur. La théorie d’Elliott peut s’appliquer à des cycles différents, un cycle pouvant en contenir plusieurs de durées plus courtes. Le Super Grand Cycle recouvre plusieurs décennies tandis que les Sub-Minuette s’étalent sur quelques heures et est largement analysés par les swing traders. A chaque cycle, la décomposition se caractérise toujours par les huit vagues, 1 à 5 et a à c (le fameux 5+3 dans le jargon technique).

Si l’on prend le Super Grand Cycle 1990-2012 du Nasdaq 100, ce dernier serait actuellement au point c du cycle d’Elliott, d’après les obsrvations d’Elliott Wave International. Soit le début d’un grand cycle de tendance inverse baissière (voire Elliott Wave Financial Forecast, April 2012). Sur 5 ans, on peut également dessiner ce qui s’apparente à des vagues d’Elliott. De fin 2008 à fin 2009, une impulsion haussière 1. Suivie d’une brève correction 2 début 2010, puis d’une nouvelle impulsion haussière 3 entre début 2010 et printemps 2011. La correction de 2011 est la vague 4 qui précède la récente impulsion haussière 5 qui s’est étalée entre novembre 2011 et mars 2012. Le Nasdaq 100, comme le Dow Jones Ind. Aver. ou le S&P 500, serait donc au point a, soit à l’intérieur de la fin du cycle haussier.

.Levi-sergio mutemba Agefi avril12