Commentaire de Marché

Politique Friction du Mercredi 19 Septembre 2012 : Juncker une interview de mai 2011, édifiant !!! par Bruno Bertez

Politique Friction du  Mercredi 19 Septembre 2012 :  Juncker une interview de mai 2011, édifiant !!! par Bruno Bertez

Nous nous battons, vous le savez,  pour faire passer l’idée que les hommes politiques cessent de vivre dans le tiers payant et qu’ils paient, qu’ils assument leurs âneries. 

Ils doivent être jugés et punis par autre chose que des non réélections ou des mises à la retraite avec voitures, chauffeurs , secrétaires et gardes du corps. 

Relisant nos notes de 2011 , nous tombons sur une interview de Juncker donnée au journal allemand Der Spiegel. C’est un  monument d’imbécilités.

 

    Notre Juncker ose affirmer que la Grèce n’est pas broke, foutue, que son sauvetage est un bail out soft qui ne coutera rien à personne, qu’il n’y aura pas de restructuration de  sa dette. 

Dieu que la capacité de prévision de ces gens est affinée ! Et dire qu’ils se mêlent de dire que les marchés se trompent , ces marchés qui   ont vu juste de bout en bout. 

Mais le plus amusant est ailleurs.

 Un journaliste demande à notre Juncker , respectueusement bien sur, mais que se passera t il si nous nous retrouvons l’an prochain au même endroit, ici, et que nous devons conclure que la Grèce n’est pas sur la voie de la stabilisation? 

Nous vous rappelons que cette interview date de mai 2011. 

Et le Président de l’Eurogroupe de répondre : 

« Si les ânes étaient des chats, ils pourraient monter aux arbres, mais les ânes ne sont pas des chats. Cependant c’est une question qui tracasse beaucoup de gens. Ma réponse est presque théologique, je vous répondrais que je ne pense pas que cette question puisse se poser un jour ».

 Le lecteur appréciera. Nous nous posons la question: Juncker est il président de l’Eurogroupe parce qu’il est le plus bête des politiciens européens ou bien parce qu’il est le plus intelligent? 

Vous pouvez retrouver ce monument dans la base de données du Spiegel  la date de l’interview est 23 mai 2011.

 Le Lien : Juncker/Der Spiegel

BRUNO BERTEZ Le Mercredi 19 Septembre 2012

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON :

3 réponses »

  1. Mais cher Bruno (si vous me permettez) ce n’est pas une question de bêtise (l’illustration le montre) . C’est une question de dire au bon moment ce qu’il faut pour obtenir le résultat que l’on souhaite. Comme ni les journalistes ni les électeurs ne semblent avoir de mémoire, ça marche encore et toujours. Heureusement qu’il y a des gens comme vous pour faire les pense-bêtes…

  2. Jeudi 20 Septembre : les causes et les effets

    La capacité d’anticipation des Pouvoirs est, il faut oser le dire et le répéter, nulle. Ce n’est pas une critique, c’est un triste constat; Vous l’avez vérifié en lisant le rappel ci dessus; Et pourtant il s’agissait du Président de l’Eurogroupe. Tout ce que ces gens font ou disent est marqué du coin du court termisme le plus flagrant, jamais de projection dans l’avenir, jamais d’examen des conséquences non voulues; Non, on se contente toujours de l’optimum bébête du moment. Après, on verra!

    C’est un vice fondamental de la pensée politique et administrative qui tient :
    – À l’irresponsabilité originelle de leurs fonctions.
    -Au tiers payant, ils ne paient jamais leurs bêtises.
    – À leur mode de sélection déconnecté du réel.
    -À la formation donnée a l’ENA.
    -Au fait qu’ils se reproduisent et vivent en vase clos.
    -Au fait qu’en France les corps intermédiaires sont soit discrédités soit à la botte.

    Nous avons à l’ occasion de l’affaire Peugeot attiré l’attention sur le fait que si vous faites rendre gorge aux Capitalistes français, au capital national, il se passe des choses très désagréables et lourdes de conséquences.

    Soit ils cessent d’investir, soit ils vendent à l’étranger.

    Nous avons ajouté que dans tous les cas c’était une catastrophe concrète car la victime dans tous les cas était l’emploi et les recettes fiscales.

    Nous avions en son temps constaté cela à l’occasion des difficultés de la sidérurgie, l’industrie est passée en mains étrangères, qui, à juste titre a eu moins de scrupules à licencier et délocaliser, sélectionner ses sites, que le capital français. Le propriétaire étranger est moins sensible aux pressions, aux sentiments, donc il recherche le taux de profit moyen mondial avec plus d’âpreté.

    Beaucoup de secteurs sont, en France passés sous contrôle étranger, même les plus insignifiants en apparence.

    Nous expliquions il y a quelques années à un élu du douzième à Paris que la colonisation de son arrondissement était provoquée par un retrait du tout petit capital français, écrasé de taxes et de réglementations. À la faveur de ce retrait français, les asiatiques raflaient tout le quartier. Pour y travailler en famille donc sans cotisations, sans impôts, pas de comptabilité, on paie en liasses de billets lors des contrôles fiscaux etc.

    Le bon sens ce n’est donc pas de limiter l’implantation asiatique, mais de voir ce que l’on peut faire pour garder au travail, et non au chômage, les Français. Bien sur rien n’a changé, la politique est ainsi faite, par des nuls.

    Dans le cas présent on étrangle la famille Peugeot pour faire le beau dans les meetings et les salons et diners parisiens, quoi qu’elle fasse ce n’est jamais assez. D’accord, mais ce que l’on voit, c’est la vente d’un fleuron détenu par la famille, fleuron du transport aux russes , contents de l’aubaine; La rentabilité de Gefco est faible en raison de spécificités françaises, croyez moi, elle va s’améliorer très vite , hors comptabilité, sans scrupules , avec beaucoup de dérivations au détriment à la fois des salariés français et du fisc.

    • J’en viens à considérer avec intérêt la proposition d’Etienne Chouard qui consiste à faire prendre les décisions non pas par les élus du peuple mais par une sorte de jury populaire tiré au sort, et devant lequel les élus défendraient telle ou telle solution.
      Sur Peugeot, la vente de Gefco fait mal au coeur mais on doit quand même reconnaitre que le management est responsable (donc ceux qui le choisissent) car depuis de longues années ils font des erreurs stratégique et surtout ont laissé l’entreprise être dirigée non par des industriels mais par des financiers. Comme dit mon mari, « leurs pubs montrent qu’ils n’aiment pas les voitures ». Personne a ma connaissance ne les a obligés à rester dans le bas de gamme, à s’allier avec GM et à devoir en conséquence abandonner le marché iranien qui représentait 20 % de leurs ventes, etc. Non?

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