Analyse d'un secteur économique particulier

Brève de trottoir : Au Jeu de la Dette, mème le Ballon rond européen ne tourne plus rond…

Brève de trottoir : Au Jeu de la Dette, mème  le Ballon rond européen ne tourne plus rond… 

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A fin 2010, la perte globale des 665 clubs européen s’élevait à 1,64 milliard d’euros. En un an, elle avait grimpé de 36%. Pire, les trois quarts des «grands clubs», ceux qui affichent des revenus de plus de 50 millions d’euros, étaient déficitaires. Comment le football européen est-il arrivé à un tel stade de déséquilibre? Depuis l’arrêt Bosman en 1995, qui a mené à la libéralisation du marché des joueurs, les indemnités de transferts et les salaires ont pris l’ascenseur. Il est acquis depuis longtemps que ce sont essentiellement ces charges qui ont plombé les comptes d’une majorité de clubs. Il faut plusieurs dizaines de millions d’euros, parfois plus, pour s’attacher les services et assurer le salaire des grands talents du ballon rond. En 2009, le Portugais Cristiano Ronaldo arrivait au Real Madrid pour 94 millions. Son salaire, qui vient d’être revalorisé, s’élève à 15 millions par an. Le Suédois Zlatan Ibrahimovic, transfuge récent du Paris Saint-Germain, a lui coûté 21 millions. Quant à sa paie, elle devrait dépasser 10 millions d’euros par an. Et ce ne sont que des exemples extrêmes. Mais le marché des seconds couteaux a suivi la tendance.

Conséquence de cette hyperinflation, la masse salariale des clubs européens s’élevait en moyenne à 64% de leur chiffre d’affaires en 2010. Mais pour certains clubs de l’Est, notamment, elles atteignaient plus de 100%…

 Propriété du fonds d’investissement Qatar Sports Investments (QSI), le Paris Saint-Germain qui, en une année, a dépensé 250 millions d’euros en transferts, serait en passe de conclure un nouveau contrat de sponsoring. Pour remplacer Fly Emirates sur la poitrine des joueurs parisiens et, éventuellement, accoler son nom à celui du Parc des Princes, la Qatar National Bank serait prête à mettre 100 millions d’euros sur la table. Ce, alors que la compagnie ­aérienne en paie aujourd’hui 3,5 millions par an.

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