A Chaud!!!!!

Géopolitique friction du Mardi 3 Septembre 2013 : La déstabilisation du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord en question par Bruno Bertez

Géopolitique friction du Mardi 3 Septembre 2013 : La déstabilisation du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord en question par Bruno Bertez

   Je préfère généralement commenter et analyser des faits indiscutables plutôt que de faire des conjectures. De même j’évite les prévisions.

La situation crée par la menace de guerre en Syrie est grave, elle justifie que je m’écarte des règles que je me fixe en temps ordinaire.

Je ne discute pas de la réalité des accusations d’utilisation de gaz, pas plus que je ne pose la question de savoir qui les a utilisés, des forces gouvernementales ou des rebelles.

Une chose me frappe, les « alliés » ne cessent d’agiter le grelot des utilisations de gaz de combat; on ne les entend jamais parler de leurs objectifs en faisant la guerre. On ne fait pas la guerre pour « punir », cela n’existe pas; on fait la guerre pour satisfaire certains objectifs, certains plans de géopolitique. « Punir » est un langage de propagande destiné à influencer les opinions publiques, « punir » ne fait pas partie des relations internationales.

De même, on escamote totalement le facteur risque, il faut que ce soit  Bachar Al Assad lui-même qui évoque cette question. Les peuples ont le droit de savoir quel est le prix que l’on accepte de payer pour satisfaire les objectifs de la guerre. Qu’est-ce que l’on a à gagner et quel peut en être,  le prix voilà la démarche normale.

-Il est de notoriété publique mondiale que les combattants rebelles viennent de l’extérieur, des chefs d’Al Qaeda ont abandonné la Libye – soit dit en passant en chaos complet- et l’Irak pour rempiler, comme on dit à l’armée, en Syrie. Pourquoi ne nous explique-t-on pas comment il se fait que les mercenaires ennemis d’avant-hier soit des amis d’hier et des frères de combat de demain?

-Est- ce trop demander que de vouloir savoir quel est le rôle dans la coalition des pays du Golfe, de l’Arabie Saoudite, du Qatar, de la Turquie?

-Ces pays ne semblent pas particulièrement indiqués pour mener un combat au nom de la démocratie, et des droits de l’homme. L’Arabie Saoudite est un pays de despotisme, cruel, ou, si on abjure la foi islamique, on risque la mort.

-Le bon sens, la naïveté conduisent à s’interroger sur les motifs, les motivations qui permettent de donner une unité, à un attelage aussi hétéroclite, contre nature et contre-culture. Les seuls point communs que l’on discerne, mais c’est une conjecture, sont le pétrole, le gaz et les pétrodollars. Comment tout cela est-il assemblé, mis bout à bout, c’est un mystère. Quel sont les donnants-donnants?

-Comment se fait-il que la déstabilisation au Moyen-Orient, en Afrique du Nord se fasse en chaine, avec les mêmes participants, les mêmes bandes, les mêmes armes, les mêmes approvisionnements? Il faut aussi noter  les mêmes méthodes préparatoires.

-Comment se fait-il, par quel hasard, le processus de déstabilisation suit-il le canevas d’un plan de restructuration du Moyen-Orient/Afrique du Nord établi en 2001 par le PNAC, groupe américain du nom complet de « Project for a new Américan Century », lequel projet s’articulait autour du renversement des gouvernements d’Irak, Soudan, Somalie, Libye, Syrie, Liban et Iran? Quel est l’axe de restructuration régionale, l’axe de mise en ordre? La religion sunnite? Certainement pas l’axe chiite ou le nationalisme arabe! Un duopole régional articulé autour d’Israël d’une part et les sunnites d’autre part, après destruction des Etats et gouvernements ci-dessus est il le filigrane du projet?

-Comment se fait-il que la France y participe, quel rapport avec sa déconfiture et sa situation financière catastrophique, quel est le « deal » avec les producteurs de pétrole et de gaz, « deal » tellement attrayant qu’il  conduit à prendre des risques considérables. « Deal » tellement honteux qu’il doit rester secret.

-Quel rapport avec la crise bancaire, le besoin de dollars, pétro ou autres ?

BRUNO BERTEZ Le Mardi 3 Septembre 2013

llustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON: 

8 réponses »

  1. Ce « Deal » n’est peut être qu’une question d’enrichissement personnel ! Les pays du Golf ont les moyens de soudoyer les Hommes politiques occidentaux. Un président par ici, un ministre par là. On peut tous être corrompus, le tout c’est d’y mettre le prix. Or avec l’argent du pétrole, il n’y a pas de limites.
    L’objectif est l’islamisation de l’Occident, une guerre a commencé depuis déjà quelques temps avec l’arrivée massive de musulmans en Europe sans aucune cohérence. On accueille 200 000 étrangers par an, alors qu’il n’y a plus de travail, ni de logement. Mais nos nouveaux invités sont majoritairement musulmans ! Pourquoi pas des catholiques ou des bouddhistes… Par ailleurs, les Grands Patrons du Golf veulent des Théocraties musulmanes et non plus des petits rois indépendants pour servir de bases arrières à notre envahissement programmé. Encore quelques générations et l’Islam sera présente à 50% dans les populations d’Europe. La victoire des Grands Patrons du Golf est pour bientôt. Regardez les investissements du Quatar en France, il y a une logique… Les Campaniles ne souhaitent plus Noël, ni Pâques. La guerre est longue et ils sont patients !

  2. bien sur, il doit y avoir un agenda multiforme:
    Coté US: ses 2 alliés veulent l’un la peau de l Iran et l’autre la peau de Assad. Virer assad a du sens et cela renforce les positions saoudiennes et israeliennes et isole l Iran;
    Les US eux mêmes préfèrent un merdier à l « irakienne », ou à la lybienne, plutôt qu’une puisance armée et organisée qui les menace, eux et le trafic petrolier.
    De plus, l’experience tunisienne et egyptienne semble prouver que pour se débarrasser des salafistes/frères mususlmans, la méthode la plus efficace est de les mettre au pouvoir et de les laisser affamer et exaspérer leur peuple.
    Côté France, Il y a peut être un renvoi d ascenseur vers les US, après le raid malien. Hollande était vraiment empréssé. Le maghreb et le sahel sont de sa responsabilité et il y a peut être des ententes et des partages de tâche conclus avec les US. Et puis le quatar est notre principal allié au moyen orient , et en plus il a du gaz et du fric..
    Ca fait beaucoup de choses dans la balance contre le régime syrien,

  3. Est-ce vraiment l’armée Syrienne qui a utilisé les arme chimique ou est-ce Al Qaïda qui tente de mettre de l’huile sur le feu ?

    • Rentrer dans cette problématique, c’est se battre sur le terrain des impérialistes fauteurs de guerre, ce sont eux qui ont posé la question de l’intervention en Syrie sous cette forme mystifiante. Comme dans l’affaire du Tonkin ou les bébés que les irakiens sortaient des incubateurs, tout cela est cousu de fil blanc. Il y a des centaines d’autres affaires qui ont débouché sur des interventions militaires, on ne peut prouver la provocation ou la manipulation. Donc il faut refuser de rentrer dans la problématique. Depuis 1953 et Mossadegh les Etas Unis ont une technique très au point pour justifier leurs guerres et comme les petits bonhommes verts qui vous suivent mais deviennent invisibles quand vous les regardez, on ne peut rien prouver.
      Ce qu’il faut voir c’est la succession des idéologies qui permette de rentrer en guerre :
      Anticommunisme, anti terrorisme humanitarisme, extension de la démocratie, et maintenant le punitisme moral!
      Honte à ceux qui soutiennent ces manœuvres, honte à ceux qui y participent.
      La Syrie crève sous les bombes, la mitraille, balancées des deux cotés et le seul projet des soi disant civilisés est de bombarder encore plus , d’infliger de nouvelles souffrances au peuple syrien comme on l’a fait aux Irakiens, Libyens, Afghans, Pakistanais.
      Les Etats Unis ont utilisé le napalm, le phosphore, les dirty bombs, le carpet bombing, les drones sur les Vietnamiens, les Cambodgiens, les Irakiens, les Afghans, les Pakistanais, les Yéménites, les Libyens… le tout sans résultat aucun, partout ils ont échoué dans les objectifs affirmés. Cela explique qu’ils ne fournissent plus d’objectifs.
      Le problème est qu’ils n’y a plus de conflit possible avec les grands pays industrialisés et donc les complexes militaro- industrialo- klepto inventent de nouvelles raisons de faire la guerre. On en est donc au « punitisme »!

      J’ajoute, que pour une fois, la position de la France est déterminante. Obama ne voulait pas la guerre , c’est la raison pour laquelle il a trouvé le subterfuge de la ligne rouge à ne pas dépasser; « On » a fait en sorte que cette ligne soit dépassée. A-t-il déclaré la guerre? Non? Il a tergiversé trois fois, puis s’est résigné en précisant qu’il ne voulait pas assumer le leadership, un peu comme cela s’est passé avec la Libye -et le faux nez Sarkozy- ; il était indécis et ce sont les pressions des Britanniques, des Turcs, des Français etc qui l’ont forcé , l’épée dans les reins à faire un pas vers l’intervention.

      Le vote des députés britanniques a changé toute la donne et il est de plus en plus difficile à Obama de ne pas passer pour le leader de la Coalition. Dans ces conditions, si le dernier « allié », Hollande était obligé de se dérober sous la pression de l’opinion Française, Obama se retrouverait en difficulté pour aller de l’avant. Voila pourquoi la position et le débat français sont utiles et importants.

  4. De toute façon le pouvoir a changé de camp , le monde bascule vers l’Asie …Et en Asie c’est la Chine qui commande!Et la Chine n’a pas intérêt à une guerre donc il y aura au pire du « cinéma » pour sauver la face et c’est tout.Je fait référence aux occidentaux pas aux conséquences qui suivrons…Je ne suis pas devin même si j’ai une idée de ce qu’il va ce passer…

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