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Courrier d’Electeur: A propos, toujours et encore de l’austérité! (Avec commentaire de Bruno Bertez)

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Courrier d’Electeur: A propos, toujours et encore de l’austérité! (Avec commentaire de Bruno Bertez)

Un lecteur nous écrit:

« Je ne comprends pas vos attaques contre « l’austérité ». Vous préconisez quoi? Je vous assure que pour moi, ce n’est pas clair. Le contraire de l’austérité n’est-ce pas l’endettement, la planche à billets? »

Notre réponse :

Le contraire de l’austérité, ce n’est pas la planche à billets mais:

Et si on a le courage, la fin de la monnaie unique par création d’un euromark pour les pays du nord, ceux du sud gardant l’euro actuel faible.

 Le FMI, les USA, l’OCDE, SUMMERS, STIGLITZ pensent comme nous!

La raison en est que ce que l’on appelle le multiplicateur fiscal est supérieur à 1, ce qui signifie que quand on fait une austérité de coefficient 1,  l’impact sur l’activité nationale est très supérieure à 1 donc le ratio de dette au lieu de baisser augmente.

Avant, on croyait que ce ratio était inférieur à 1. Depuis les travaux de Blanchard du FMI on sait que le multiplicateur est très supérieur à 1.

L’austérité c’est donc une erreur, une faute et une injustice !

Les solutions?

Cela serait un bon début, après on verra si on le courage d’organiser la fin de la monnaie unique!

A PROPOS PAR BRUNO BERTEZ

 La baisse du salaire réel n’a rien à voir avec ce que veulent les très grands patrons du Medef soucieux de copier l’Allemagne des années 30 et encore la docilité salariale de l’Allemagne actuelle.

Non. Notre baisse des salaires part de deux constats simples: 

-Nous avons perdu en compétitivité sur le marché des biens  internationalement échangeables parce que nos salaires totaux, directs et indirects sont trop élevés, il faut regagner des marchés et le faire sainement, pas par des subventions et béquilles qui faussent tout, comme le font les gouvernements successifs. Il faut reconnaitre que l’on ne peut pas payer plus que ce que valent les produits que l’on cherche à vendre. 

-Le maintien à haut niveau – au plan international- de salaires rigidifiés par le cliquet du  SMIC empêche ceux qui voudraient travailler de proposer  leur travail sur le marché. Ceci est socialement infâme et en outre augmente les charges de la nation qui les entretient. Infâme parce que cela fait des gens exclus du marché du travail des parias sociaux . 

Nous sommes persuadés que la rigidité actuelle des salaires est l’une des causes à la fois de l’affaissement de l’économie française et en même temps du chômage. 

Notre proposition est tout sauf une proposition de régression sociale car elle n’a de sens que si on cesse de s’opposer à la baisse des prix naturelle produite par la progression de la productivité. Et si en même temps on libère les forces productives, l’investissement etc. 

La politique actuelle de lutte contre la déflation, c’est à dire de lutte contre la baisse des prix, ne profite qu’à la kleptocratie, laquelle est très endettée. Si les prix venaient à baisser sous l’influence des gains de productivité, nos kleptos  seraient balayés, le poids de leurs dettes augmenterait. Les banques centrales et les gouvernements disent qu’ils luttent pour la croissance, mais c’est faux, ils luttent pour fabriquer de la hausse des prix afin que le poids dettes des ultra-riches  ne s’alourdissent pas. 

Le jeu naturel des prix se ferait à la baisse si on cessait de pratiquer des politiques d’inflation forcée. 

Ce qu’il faut restaurer, par la liberté des prix c’est le libre jeu des prix relatifs. En bloquant les uns par les régulations et réglementations et en faisant monter artificiellement les autres par la monnaie et le crédit, on désajuste tout. L’allocation du capital, des ressources et des revenus deviennent une usine à gaz inefficace. 

En fait ce que nous proposons c’est une vérité des prix et des salaires, persuadés que nous sommes, que seul ce retour nous ramènera la prospérité. 

Il est évident que la transition sera perturbante pour ne pas dire douloureuse, mais au moins, à l’inverse de l’austérité, elle débouche sur quelque chose de plus adapté, une base pour repartir.

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