Mister Market And Doctor Conjoncture : Analyse du FOMC du 17 Septembre 2014 Par Bruno Bertez
La Réserve Fédérale confirme le rythme du Taper. Les achats de titres à long terme se termineront bien en Octobre. Par ailleurs, la Fed cessera progressivement de réinvestir les capitaux rendus disponibles lors des arrivées à échéance dès que débutera la hausse des taux.
Les projections qui sont livrées indiquent, comme nous le signalions, que la Fed s’attend à ce que la hausse future des taux soit plus soutenue que ce que pensent les marchés, elle révise en hausse ses prévisions de taux :
- -à 1,375% fin 2015 contre 1,125 avant
- -à 2,875% fin 2016 contre 2,500 avant
- Sa prévision médiane pour 2017 est à 3,750%.
En fait, il s’agit d’un ajustement de pilotage pour, en même temps, casser les anticipations de hausse des taux trop précoces et, en revanche, gonfler les anticipations de hausses futures de moyen terme. La Fed tente de faire coller les marchés et les opérateurs à ses propres prévisions afin de ne pas avoir de choc ou de volatilité excessive.
Alors que certaines fuites, plus ou moins spontanées, avaient évoqué l’idée de l’abandon de la formule « considerable period», il n’en a rien été, on a même l’impression que la Fed a voulu renforcer cette idée qu’un temps considérable s’écoulerait avant que les taux ne montent.
Notre constat est que les gouverneurs sont de plus en plus directifs, ils pilotent très serré comme s’ils voulaient éviter tout risque de dérapage.
Nous avons noté les remarques sur l’évolution «amorphe» des salaires. La Fed glisse du critère du chômage (6,1%) pour attirer l’attention sur la stagnation des salaires, ce qui, selon elle, atteste de l’inexistence de capacités inemployées. De là à penser qu’elle voudrait encourager les hausses des revenus salariaux, il n’y a qu’un pas que nous ne franchirons pas encore. Au plan théorique, la remarque de la Fed ne tient pas debout dans un monde globalisé! Elle est inspirée par des théories anciennes dont la fausseté a été démontrée.
L’idée générale des autorités monétaires est de conforter la spéculation et de paralyser l’esprit critique. Il faut casser les anticipations de retour à la normale. Si les anticipations reviennent, alors elles neutralisent l’effet des taux actuels et le remplacent par l’effet actualisé des taux futurs. En fait, il faut maintenir le pouvoir de la Fed sur la valeur des assets financiers le plus longtemps possible et, en même temps, empêcher les détracteurs/rogues de jouer contre elle.
Tout ceci confirme notre thèse.
On n’arrive pas à sortir des politiques ultra-accommodantes et on ne peut retourner en arrière.
Il n’y a pas d’Exit, pas plus en terme de théorie qu’en terme de pratique. On ne sait comment le faire sans risque. Donc on repousse, on gagne du temps, on complexifie tout en laissant aux Gros, au Smart Money, le temps de prendre des assurances, des couvertures et des hedges sur le dos de la collectivité; bref on favorise ce que Greenspan appelle la « dissémination du risque ».
Ce qui nous frappe, c’est que non seulement la Fed joue fin sur le facteur temps et le calendrier, mais qu’elle essaie de jouer fin sur les différentes classes d’intervenants sur les marchés, elle sait que tous n’ont pas le même horizon et essaient d’en jouer. Elle appuie sur un double clavier, celui du court terme avec les nouvelles et celui du fondamental avec la transparence sélective, le langage codé.
On s’achemine vers un état permanent, que l’on va colmater, compléter. Nouvelles conceptions, nouvelles valeurs, nouveaux types de risques.
Malgré les pilotages, nous restons persuadés que l’on continue d’augmenter l’instabilité potentielle.
Si le terme considérable recouvre 3 à 4 ans, la « surévaluation mathématique » pour les assets financiers qui rapportent encore, devrait être de l’ordre de 20% maximum. Or, sur les marchés, on est surévalué de plus de 50% en regard des normes historiques. Le maintien de taux courts près de zéro, pendant une période considérable, ne changera rien au fait que, dans le long terme, un investissement à ces niveaux sera spoliateur et générateur de pertes.
BRUNO BERTEZ Le Jeudi 18 Septembre 2014
illustrations et mise en page by THE WOLF
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La guerre.
Le XXIème siècle verra la guerre se propager.
Les démographes pensaient que nous serions 9 milliards d’habitants vers 2100. En fait, ce sera encore pire que ce qu’ils avaient prévu : 11 milliards d’habitants.
La guerre.
Nous ne pourrons pas échapper à la guerre.
Jeudi 18 septembre 2014 :
La Terre pourrait compter 11 milliards d’habitants à la fin du siècle.
La Terre comptera probablement onze milliards d’habitants à la fin du siècle, deux milliards de plus que prévu jusqu’alors, selon une nouvelle projection de démographes et des Nations unies. L’étude montre clairement la poursuite de la croissance démographique principalement en Afrique.
“Le consensus au cours des vingt dernières années était que la population mondiale, estimée actuellement à environ sept milliards, continuerait à croître pour atteindre neuf milliards à la fin du XXIe siècle avant de plafonner et probablement de décliner”, relève Adrian Raftery, professeur de statistiques et de sociologie à l’Université de Washington à Seattle.
Il est l’un des principaux co-auteurs de cette recherche publiée jeudi dans la version en ligne de la revue américaine “Sciences”.
“Nous avons conclu qu’il y avait 70% de probabilité que la population mondiale ne se stabilisera pas durant ce siècle”, précise-t-il, ce qui montre selon lui que “l’évolution démographique demeure une question très importante”.
“Un accroissement de la population peut exacerber d’autres problèmes planétaires comme le changement climatique, la propagation de maladies infectieuses et la pauvreté”, observe-t-il.
http://www.romandie.com/news/La-Terre-pourrait-compter-11-mia-dhabitants-a-la-fin-du-siecle/518998.rom