Souverainiste Européen : antimondialiste raisonnable, antiislamiste raisonné, anticapitaliste financier mais pas trop et antisocialiste fabien mais pas assez….Libertarien par Idéal mais Etatiste par pragmatisme ! Cours Forrest cours !
"Nous vivons une époque nietzschéenne marqué du sceau de la volonté de puissance dans un monde qui ne veut croire qu’au messianisme religieux et marxiste !"
"Le Présent éclaire notre Passé pour mieux construire notre Futur !"
"Le sexe, la drogue et le rock and roll sont au jeune fou ce que les textes, le grog et les patates chaudes sont au vieux Sage"
" Mieux vaut une fin terrifiante qu’une terreur sans fin "
"Vous ne pouvez pas donner la force au faible en affaiblissant le fort… Vous ne pouvez pas aider le pauvre en ruinant le riche"
"Ce qui ne peut perdurer finira forcément par cesser"
"Celui qui a péché par la Dette doit périr dans la Dèche"
« L’Ultraliberalisme et le Néokeynésianisme sont les deux faces d’une même pièce : Une sorte d’immense farce tragico-comique »
«L’Etat islamique peut créer un effet boule de neige»
L’attentat d’Ottawa participe d’une escalade inquiétante. Quel risque court l’Occident? Interview d’Alain Rodier, directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement
Le premier ministre canadien, Stephen Harper, a vivement réagi aux deux attentats djihadistes perpétrés cette semaine au Québec et dans la capitale fédérale. «Le Canada ne sera jamais intimidé», a-t-il martelé mercredi lors d’une allocution télévisée, avant de promettre que ses services de sécurité allaient redoubler d’efforts contre les «organisations terroristes». Directeur de recherche au Centre français de recherche sur le renseignement, Alain Rodier décrypte l’événement.
Le Temps: L’Etat islamique (Daech en arabe) a-t-il décidé de s’en prendre à l’Occident comme Al-Qaida avant lui?
Alain Rodier: Non. Les deux organisations présentent des stratégies très différentes. Al-Qaida a envoyé des missionnaires aux quatre coins du monde pour y développer des filiales. L’Etat islamique, lui, se concentre sur le terrain syro-irakien où il est en train d’établir un califat, ce qui exige de lui la conquête d’autres places fortes encore et la gestion des 8 millions de personnes tombées sous sa coupe. Il n’a pas de politique internationale au-delà d’un territoire étranger proche comme le Liban ou le Sinaï. Son appel à des attentats en Occident est une réaction à la campagne de bombardements menée à son encontre. Mais il ne dispose pas de réseau dans les pays visés.
– Pourquoi l’Etat islamique s’est-il attaqué ces derniers jours au Canada et pas, par exemple, aux Etats-Unis qui mènent la coalition?
– Il n’a pas choisi de pays en particulier. Il a lancé un appel dans le vide à tous ses sympathisants. Et il se trouve que des individus y ont répondu au Canada. Je précise que le Canada n’est pas un pays aussi tranquille qu’on le croit souvent en Europe. Il est un carrefour de nombreuses mafias et organisations terroristes.
– Quel lien existe-t-il entre l’Etat islamique et les auteurs des derniers attentats, des «loups solitaires»?
– Les «loups solitaires» agissent seuls ou en tous petits groupes sans connexion technique ou tactique avec une base. Ils sont dans la mouvance de l’organisation centrale et se montrent prêts à suivre ses consignes mais ils n’en reçoivent pas de soutien précis. Cela a pour conséquence que ces individus travaillent en amateurs et utilisent les moyens du bord. Renverser deux militaires avec une voiture, comme cela s’est vu lundi au Québec, n’a rien de sophistiqué. Quant à la fusillade de mercredi à Ottawa, il faut attendre le résultat de l’enquête pour connaître avec précision son déroulement. Mais elle n’a pas été perpétrée apparemment avec une kalachnikov ou un fusil-mitrailleur. Elle l’a été avec une carabine à deux coups, comme on en voit dans les westerns. Si une telle arme tue, elle n’est pas ce qui se fabrique de plus efficace. Ces attentats nous horrifient à juste titre. Cela dit, ils n’ont aucun rapport avec leurs équivalents en Irak ou au Pakistan, où les terroristes se font exploser en pleine foule.
– Non. On se trompe lorsque l’on parle de «mouvements terroristes». Les mouvements peuvent être religieux, politiques ou séparatistes, mais pas terroristes. Le terrorisme n’est qu’un moyen de la guerre non conventionnelle. Il constitue le niveau le plus bas de la guerre du faible au fort. Une organisation l’utilise pour attaquer des cibles molles, peu défendues, avec des moyens rudimentaires. Mais si elle parvient à gagner en puissance, elle passe à un deuxième échelon, celui de la guérilla, qui consiste à opérer des embuscades et des coups de main contre des cibles dures. Et lorsqu’elle se sent assez forte, elle passe à un troisième stade, celui de la guerre classique, qui se traduit par une bataille frontale. Au Vietnam, [le dirigeant indépendantiste] Hô Chi Minh a lancé en 1945 une campagne d’attentats terroristes (contre les forces françaises), avant de déclencher des actions de guérilla et de terminer par une guerre classique à Dien Bien Phu.
– Quel résultat l’Etat islamique peut-il attendre des attentats de ces derniers jours au Canada?
– Il n’en espère rien de très précis. Il lance un bouchon, comme à la pêche, et attend de voir. Il a peu de chances de provoquer un changement de politique à Ottawa, mais il assouvit une vengeance et réalise une action de propagande susceptible de provoquer un effet boule de neige et d’entraîner d’autres attentats.
– Comment doivent réagirles démocraties occidentales ainsi attaquées?
– Une guerre se gagne sur le plan des idées. Les démocraties ne doivent surtout pas tomber dans le piège du tout sécuritaire. Elles doivent défendre leurs valeurs, à commencer par l’Etat de droit. Et puis, elles ne doivent pas se laisser impressionner par le caractère spectaculaire des attentats. Le terrorisme tue heureusement très peu en Occident.
Ces Turcs qui ont de la sympathie pour l’Etat islamique PAR ANNE ANDLAUER ISTANBUL/Le Temps 24/10/14
Certains Turcs, minoritaires, n’hésitent plus à afficher leur «sympathie» pour l’Etat islamique Les combats entre forces kurdes et djihadistes dans la ville syrienne de Kobané ont provoqué ce mois-ci de violents affrontements entre Kurdes et Turcs en Turquie.
Certains, minoritaires, n’hésitent plus à afficher leur «sympathie» pour l’Etat islamique, d’une manière parfois violente
«Une dizaine d’hommes ont foncé sur nous en criant «Dieu est grand!» Ils avaient le visage masqué, des bâtons et un couteau. Deux amis ont été blessés.» Ce 26 septembre, Dilan Erdogan accrochait une banderole «Etat islamique, assassin!» sur le campus de l’Université d’Istanbul. L’étudiante de 20 ans, membre d’un collectif d’extrême gauche, a reconnu certains assaillants. «Ils appartenaient à un groupe qui se fait appeler Jeunesse musulmane. Les autres n’avaient rien à voir avec l’université.»
Les jours suivants, les mêmes scènes se sont répétées dans les couloirs de la faculté, suivies d’une descente de police et de 42 gardes à vue, dont celle de Dilan, le 13 octobre. Entre-temps, les heurts entre anti et pro-djihadistes – ou présentés comme tels – s’étaient étendus aux rues de Turquie, et notamment de son sud-est à majorité kurde. Ces violences-là ont été autrement plus meurtrières: 42 morts, officiellement. Le premier ministre turc, Ahmet Davutoglu, a encore dénoncé mardi des actes de «vandalisme sous prétexte de soutenir [les combattants kurdes qui défendent la ville kurde syrienne de] Kobané».
«Sympathie» pragmatique
Mais au-delà du sort de cette ville syrienne jouxtant la frontière turque, où l’Etat islamique (ou Daech en arabe) et les forces kurdes s’affrontent sans répit, les violences en Turquie rappellent que ce pays couve les mêmes fractures – politiques, ethniques, religieuses – que ses voisins du Moyen-Orient. Une partie de la société, y compris chez les quelque 15 millions de Kurdes, avoue une certaine «sympathie» pour le groupe djihadiste. Dans un sondage Metropoll publié en septembre, ils étaient 1,3% à s’exprimer ainsi. Si ces chiffres sont fiables, cela représente environ un million de Turcs.
Chez certains comme Yasar, un commerçant, cette «sympathie» semble moins idéologique que pragmatique. «Si l’Etat islamique peut aider la Turquie à se débarrasser du PKK, alors je suis à ses côtés. Tant qu’ils tuent des terroristes et qu’ils ne menacent pas la Turquie, je les soutiens», annonce-t-il sans détour. Le commerçant fait référence aux combattants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui défendent Kobané aux côtés de leurs «cousins» syriens du Parti de l’union démocratique (PYD).
Après trente ans de guerre, le PKK reste l’ennemi numéro un de l’armée turque, mais le gouvernement a entrepris il y a deux ans un «processus de paix» avec le chef emprisonné de l’organisation, Abdullah Öcalan. L’offensive djihadiste à Kobané a ravivé chez certains Turcs l’idée que la «question kurde» pouvait se résoudre par les armes à l’heure où, justement, le PKK menace de les reprendre. «Peut-être que l’Etat islamique réussira là où notre armée a échoué», n’hésite pas à dire Yasar.
Chez d’autres, ultra-minoritaires, la haine du PKK se double d’une proximité idéologique avec les hommes de Daech. Plusieurs centaines de Turcs – 600, de source officielle – ont ainsi rejoint les rangs de l’organisation, qu’Ankara reconnaît comme «terroriste» depuis un décret d’octobre 2013. Dans des vidéos diffusées sur Internet, des djihadistes turcs appellent leurs compatriotes à les imiter.
«Relation de fraternité»
Mais d’autres vidéos, tournées celles-là à Istanbul, font parler d’elles ces derniers jours. On y voit les membres et sympathisants d’un groupe islamiste afficher leur soutien à Daech et, pour l’un d’eux, évoquer ses échanges téléphoniques avec un djihadiste turc. Les images ont été tournées par un participant, puis publiées intégralement sur le site officiel du groupe et d’une revue affiliée.
Son rédacteur en chef, Ali Osman Zor, a passé de longues années en prison pour des charges de terrorisme. Il affirme n’avoir rien à cacher. «Nous n’avons pas de relation organique avec l’Etat islamique, assure-t-il. Mais il existe bien sûr une relation de cœur, de fraternité qui unit tous les musulmans du monde.» Chez cet homme de 46 ans, la sympathie pour Daech est indissociable d’une répulsion à la présence des Occidentaux «dans notre région, notre maison». Ali Osman Zor juge donc «légitimes» les pires violences de Daech, qu’il décrit comme un «mouvement de résistance», tout comme il juge «naturel» le projet d’établir un «Etat islamique». Des propos qui pourraient tomber sous le coup de la loi antiterroriste turque, confirme une source officielle.
Ce soutien affiché, aussi minoritaire soit-il, témoigne de la «salafisation de la pensée islamique en Turquie et dans le monde depuis le XXe siècle», selon Hilmi Demir. Pour ce professeur de théologie, «si l’on ne peut pas encore parler d’une sérieuse organisation du salafisme en Turquie, il est clair que les sympathisants venus d’Occident et les conflits qui se propagent au Moyen-Orient représentent pour la Turquie un réel danger».
Première avancée depuis plusieurs jours des djihadistes dans Kobané
PAR ATS 23/10/2014
Les Kurdes qui se battent à Kobané vont être soutenus par 200 peshmergas venus d’Irak, a annoncé jeudi le président turc Recep Tayyip Erdogan. Pour la première fois en plusieurs jours, l’Etat islamique a progressé dans cette ville du nord de la Syrie
Dans la nuit de mercredi à jeudi, «l’EI a réussi à avancer au nord et au centre-ville après un cycle de violents combats qui ont éclaté hier (mercredi) et se sont poursuivis jusqu’à jeudi matin», a déclaré le directeur de l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane.
Il s’agit de la première avancée depuis plusieurs jours des jihadistes dans cette ville. Ils se sont également emparés de plusieurs villages à l’ouest de cette ville, selon la même source. Des tirs incessants d’armes automatiques et d’obus de mortier étaient entendus jeudi matin en plusieurs points de la ville, survolée dans le même temps par des avions de la coalition, selon des témoins.
Centaines de morts
Selon un bilan avancé par l’OSDH, les frappes de la coalition ont tué 553 personnes en un mois, dont 464 combattants de l’EI. L’OSDH estime aussi que 57 membres du Front al-Nosra (branche syrienne d’Al-Qaïda) et 32 civils dont six enfants et cinq femmes, sont morts lors des frappes.
La «grande majorité» des combattants tués «ne sont pas des Syriens», précise l’Observatoire, basé à Londres. Quatre hommes originaires de Lunel près de Montpellier (France) sont d’ailleurs morts le week-end dernier lors d’affrontements en Syrie, selon le quotidien régional «Midi Libre» qui a révélé l’information. L’EI compte 15’000 étrangers parmi ses rangs.
Deux cents combattants en renforts
Des renforts devraient arriver sous peu à Kobané. Les autorités du Kurdistan irakien ont décidé que 200 combattants s’y rendront, a indiqué jeudi le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Leur nombre fait apparaître le caractère relativement symbolique de l’aide irakienne. On estime en effet à environ deux mille celui des Kurdes qui font face à Kobané aux forces jihadistes beaucoup plus importantes.
La décision a été prise lundi par le Parlement de la région autonome du Kurdistan irakien après qu’Ankara a annoncé qu’elle accepterait le passage par sa frontière de combattants kurdes d’Irak (peshmergas) pour aller soutenir les Unités de protection du peuple (YPG), excluant le transit de Kurdes turcs ou d’autres nationalités. Les Kurdes réclament depuis des semaines un soutien accru de l’extérieur pour faire face à l’avancée des jihadistes.
Assistance au terrorisme
La Turquie a résisté aux pressions de l’administration américaine: elle a jusque-là refusé d’intervenir elle-même militairement pour aider les défenseurs de Kobané. Ankara considère notamment que les YPG sont l’équivalent syrien du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK, rebelles indépendantistes kurdes turcs).
Le président turc a d’ailleurs renouvelé ses critiques à l’égard de Washington à propos de l’aide américaine reçue par le PYD (aile politique des YPG). Il a affirmé avoir dit au téléphone au président Barack Obama que «toute assistance au PYD serait une assistance à une organisation terroriste».
Grâce au pétrole, l’EI pourrait engranger 2 millions de dollars par jour
La raffinerie de Baiji au nord de Bagdad. Archives AFP
Par AFP 21/10/2014
La production pétrolière du groupe État islamique (EI) est estimée à 800 millions de dollars par an, soit l’équivalent de 2 millions de dollars par jour, selon les calculs du cabinet américain IHS.
« Le groupe terroriste (…) est capable de générer des revenus significatifs même en produisant seulement une fraction des capacités pétrolières du territoire qu’il contrôle et en vendant le pétrole qu’il produit avec une forte remise au marché noir », souligne IHS dans un communiqué. Le cabinet américain estime que l’EI contrôle des capacités de production de 350.000 barils par jour (bj) mais qu’il ne produit que 50.000 à 60.000 bj, qu’il vend ensuite au marché noir à un prix compris entre 25 et 60 dollars le baril (40 dollars en moyenne), soit bien moins que les tarifs pratiqués sur les marchés internationaux, le Brent évoluant actuellement autour de 85 dollars le baril.
Des experts estiment que l’EI contrôle sept champs pétroliers et deux raffineries dans le nord de l’Irak et six des dix champs en Syrie, notamment dans la région de Deir el-Zor (est). Depuis le début des frappes, le pompage dans les champs sous le contrôle du groupe a pratiquement cessé. Les raffineries contrôlées par l’EI, nerf de la guerre, sont des cibles privilégiées pour la coalition dirigée par les Etats-unis.
Les ventes de pétrole de l’EI se font « principalement via des camions par les routes de contrebande par la frontière turque », explique IHS. « Le pétrole alimente la machine de guerre de l’EI, tout particulièrement les véhicules militaires vitaux pour ses mouvements et ses capacités de combats » et « finance directement les nombreuses activités » du groupe, souligne le cabinet.
En revanche, les capacités de raffinage de l’EI ne sont pas clairement établies, IHS estimant qu’elles sont plutôt limitées à des unités mobiles couvrant principalement la propre consommation du groupe.
Les jihadistes de l’EI, qui ont lancé une vaste offensive début juin en Irak, contrôlent de larges pans des territoires irakien et syrien et tentent de s’emparer de la ville kurde de Kobané, en Syrie.
Début septembre, Mediapart rapportait que, devant des députés de la commission des affaires étrangères du Parlement européen, l’ambassadrice de l’Union européenne en Irak, Jana Hybaskova, avait affirmé que « malheureusement, des Etats membres de l’UE achètent le pétrole (vendu par l’EI) ». Soulignant que l’information n’était pas publique, elle n’a pas voulu donner plus de détails aux députés.
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