Art de la guerre monétaire et économique

Agression russe/ La dernière trouvaille de l’Empire : « Vladimir Poutine présente une forme d’autisme » !/ Chomsky et Kissinger sont d’accord : Il faut éviter une tragédie historique en Ukraine

Agression russe

Pepe Escobar est en colère

Pepe Escobar
Pepe Escobar

Par Pepe Escobar – Le 7 février 2015 – Sourcefacebook

AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE

Bien peu a filtré du ménage à trois tendu entre la méduse Merkel, le général Hollande et Vlad à Moscou.

Et pourtant John Kerry, fidèle à son habitude, ment comme un arracheur de dents à propos du voyage des deux chefs d’État au Kremlin.

Il a dit que Poutine avait transmis quelques idées à la France et à l’Allemagne et que Merkel et Hollande ne faisaient qu’y donner suite.

Sottises ! Merkel et Hollande, en désespoir de cause, sont à Moscou pour parler à Poutine parce que Poutine dispose du SEUL plan possible pour assurer la stabilité de l’Ukraine, ce qui est le cas depuis des mois maintenant. Sans quoi CE SERA la guerre, et c’est exactement à quoi aspirent les maîtres d’œuvre de l’Empire du Chaos à Washington.

Kerry en a même rajouté en disant que les USA voulaient une solution diplomatique, MAIS il a poursuivi avec son discours habituel d’examiner toutes les options, y compris la possibilité d’ériger des systèmes défensifs en Ukraine.

Qu’ils s’y mettent, et la riposte russe sera dévastatrice.

Il n’y a pas de quoi être surpris que la majorité absolue des membres de l’Union européenne (UE), à part les Lituaniens complètement dingues, n’ont pas l’intention de fournir en armes les brutes de Kiev.

Dimanche dernier, la Süddeutsche Zeitung, qui est un journal honnête, s’est entretenu avec l’expert militaire russe Yevgeny Buchinsky, qui a signalé que si cela se produisait, la Russie devra intervenir et, pour parler franchement, prendre Kiev. L’Otan serait alors en mauvaise posture. Il faudrait déclencher la Troisième Guerre mondiale, ce que personne ne veut.

C’est peut-être un peu tiré par les cheveux à la docteur Folamour, mais laSüddeutsche Zeitung a raison lorsqu’elle souligne que l’approvisionnement en armes des brutes de Kiev par Washington serait interprété par la Russie comme une déclaration de guerre.

La méduse Merkel, elle l’a dit publiquement, est contre. Mais Chocolatchenko [Le Roi du Chocolat, Porochenko, NdT] est hystérique : «Je n’ai aucun doute que les USA et d’autres partenaires nous aideront en nous procurant des armes létales pour que nous puissions nous défendre».

Si cela arrive, les portes de l’enfer vont s’ouvrir. La Russie va répliquer. L’Empire du Chaos va interpréter cela comme une nouvelle agression.L’escalade sera inévitable et tous les paris seront ouverts.

Sans surprise, les médias institutionnels occidentaux nous lancent que toute cette débâcle s’explique par la CRAINTE DU MALIN, qui est bien sûr Vlad. La crainte est apparemment vive à Bruxelles et dans d’autres capitales européennes (parmi les guignols du monde politique, PAS dans la rue). La rhétorique est plus que menaçante.

Carl Bildt, l’ancien ministre des Affaires étrangères de la Suède, a dit qu’une guerre entre la Russie et l’Occident est maintenant CONCEVABLE.

Le général Hollande a parlé publiquement du risque de guerre totale.

Le général Sir Richard Shirreff, le gros légume britannique, pardon, lecommandant de l’Otan jusqu’à mars dernier, a dit qu’un message fort devrait être envoyé à Poutine pour éviter une guerre totale en EUROPE CONTINENTALE (!!!).

De son côté, Fogh-la guerre-Rasmussen [le précédent secrétaire général de l’OTAN, NdT] (un autre retour d’un mort vivant !) a dit que Poutine pourrait étendre son révisionnisme soviétique à l’Otan et à l’UE. Dans les pays baltes, il a ajouté que Poutine pourrait bien s’engager dans un petit exercice deguerre hybride.

L’UE imposera d’autres sanctions (mineures) lundi. Les sanctions économiques costaudes contre les banques et les grandes sociétés russes n’expirent qu’en juillet. L’Italie et la Grèce pourraient les torpiller pour de bon le moment venu.

Même les bureaucrates de l’UE admettent, officieusement, que les sanctions sont ridicules, qu’elles pénalisent en fait au moins 15 % de ses exportations en Russie. Sans surprise, les Britanniques sont les plus favorables aux sanctions, comme quoi le spectre du Grand Jeu n’est jamais loin.

Un imbécile a The Grauniad [surnom donné au journal The Guardian, NdT]), qui se fait passer pour directeur de la rédaction en Europe (où vont-ils chercher ces gens? En se bourrant la gueule dans un pub après un match d’Arsenal ?), a écrit que «Poutine est de plus en plus perçu comme un joueur invétéré qui refuse de se laisser intimider et qui prend des risques, comme un être impénétrable, paranoïaque et imprévisible». C’est à croire que l’article a été écrit par un espion du département d’État des USA.

Les autres feuilles de chou vont dans le même sens : le véritable cauchemar pour l’Europe, ce n’est pas l’Ukraine, mais l’infâme Vlad. Mais PERSONNEn’ose critiquer l’Empire du Chaos.

Retournons maintenant à notre programme…

AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE AGRESSION RUSSE

Traduit par Daniel, relu par jj pour Le Saker francophone

Source : RUSSIAN AGGRESSION RUSSIAN AGGRESSION RUSSIAN AGGRESSION… Page Facebook de Pepe Escobar, 06-02-2014

Pepe Escobar est l’auteur de Globalistan: How the Globalized World is Dissolving into Liquid War (Nimble Books, 2007), Red Zone Blues: a snapshot of Baghdad during the surge (Nimble Books, 2007), Obama does Globalistan (Nimble Books, 2009) et le petit dernier, Empire of Chaos (Nimble Books).

http://lesakerfrancophone.net/agression-russe-agression-russepepe-escobar-est-en-colere/

bigniew Brzezinski pour «pré-positionner» des troupes dans les pays baltes : « Ce que je voie en Europe m’inquiète »

Zbigniew Brzezinski est l’ancien conseiller à la sécurité nationale de Jimmy Carter.

L’une des voix influentes de la politique étrangère américaine, Zbigniew Brzezinski, a recommandé mercredi de pré-positionner des troupes américaines ou européennes dans les pays baltes, pour «dissuader» la Russie de toute visée sur ces pays.

Pour le très influent ancien conseiller du président Carter, âgé de 86 ans, qui s’exprimait devant la commission des Forces armées du Sénat américain, «le cauchemar, c’est qu’un jour (Vladimir Poutine, ndlr) prenne Riga (Lettonie) et Tallin (Estonie) ce qui ne lui prendrait qu’une journée».

«Nous dirons que c’est horrible, que c’est choquant», mais «bien sûr nous ne pourrons rien faire», sans risquer de provoquer une potentielle guerre nucléaire, a-t-il dit.

Il faut imaginer «une dissuasion», obliger le pouvoir russe à intégrer «qu’il y aura une réaction» de l’Otan. C’est pourquoi «je recommande le pré-positionnement de certaines forces» dans les pays baltes, d’une manière non «provocante», a-t-il dit.

«Quelques soldats américains en Estonie ne représenteront pas une menace d’invasion pour la Russie. Poutine le saura, mais il saura aussi que s’il envahit l’Estonie, il rencontrera des forces américaines sur son chemin, et encore mieux, quelques Allemands, quelques Français, quelques Britanniques», a-t-il poursuivi.

M. Brzezinski recommande également que les pays occidentaux fournissent des armes «défensives» à l’Ukraine, tout en faisant comprendre à la Russie qu’ils n’ont pas l’intention d’intégrer l’Ukraine dans l’Otan.

Zbigniew Brzezinski est l’ancien conseiller à la sécurité nationale du président américain Jimmy Carter et intervient régulièrement dans le débat public américain pour donner son avis notamment sur la politique étrangère.

http://www.lapresse.ca/international/europe/201501/21/01-4837261-brzezinski-pour-pre-positionner-des-troupes-dans-les-pays-baltes.php

Zbigniew Brzezinski : « Ce que je voie en Europe m’inquiète »

  • Qui assure la sécurité de l’Europe ?

Personne en particulier : ce devrait être l’Union européenne, sur la base de principes stratégiques partagés et d’engagements stratégiques réciproques. Mais là est le problème puisque, manifestement, il y a des divergences.

  • C’est donc l’OTAN, et donc les Etats-Unis ?

Les Etats-Unis sont évidemment l’acteur le plus important de l’Alliance « atlantique ». Si les Etats-Unis ne sont pas impliqués, l’Alliance perd toute signification stratégique. Sans les Etats-Unis, l’OTAN ne peut être ni viable ni militairement crédible.

  • Comment jugez-vous la ­réponse des Européens à la crise ukrainienne ?

Elle n’est pas unanime. Ce n’est pas surprenant, mais si le nombre de « déserteurs » grandit au sein de l’Alliance, la situation de l’Europe tout entière va devenir potentiellement dangereuse. Soit l’Europe deviendra une zone soumise à l’influence de puissances extérieures, soit cela précipitera une collision militaire Est-Ouest.

Ce que je vois en Europe m’inquiète, car j’y trouve des réminiscences de l’attitude des principaux pays européens en 1938-1939 : la volonté de ne pas voir plus loin que les problèmes immédiats.

http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/02/05/zbigniew-brzezinski-ce-que-je-voie-en-europe-m-inquiete_4570161_3214.html#DcKhrLwKsdFP9zVM.99

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/06/zbigniew-brzezinski-pour-pre-positionner-des-troupes-dans-les-pays-baltes-ce-que-je-voie-en-europe-minquiete/

« Poutine pourrait attaquer un État balte » pour tester la solidité de l’Otan selon l’ex commandant de l’alliance

"Poutine sait qu'il sera vaincu s'il franchit la ligne rouge et attaque un allié de l'Otan. Mais il est un spécialiste de la guerre hybride", mêlant différents types d'opérations pour déstabiliser un Etat, a souligné Anders Fogh Rasmussen sur les colonnes du The Daily Telegraph.
« Poutine sait qu’il sera vaincu s’il franchit la ligne rouge et attaque un allié de l’Otan. Mais il est un spécialiste de la guerre hybride », mêlant différents types d’opérations pour déstabiliser un Etat, a souligné Anders Fogh Rasmussen sur les colonnes du The Daily Telegraph. (Crédits : Reuters)

Selon l’ex-secrétaire général de l’organisation, Anders Fogh Rasmussen, cité par un journal britannique, les ambitions du président de la Russie vont au-delà de l’Ukraine. L’Estonie, la Lettonie et la Lituanie seraient dans le viseur.

L’Ukraine ne serait que le début. Vladimir Poutine aurait des ambitions bien au-delà et pourrait attaquer un État balte afin de tester la solidarité de l’Occident, a indiqué l’ex-secrétaire général de l’Otan, Anders Fogh Rasmussen, au journal britannique The Daily Telegraph vendredi 6 février.

« Il faut voir au-delà de l’Ukraine. Poutine veut redonner à la Russie sa position de grande puissance. Il y a de fortes probabilités qu’il intervienne en Baltique pour tester l’article 5 de l’Otan », a souligné l’ancien secrétaire général.

     | Lire  La santé mentale de Poutine sous la loupe de psychologues américains

« Un spécialiste de la guerre hybride »

L’article 5 du traité de l’Atlantique-Nord stipule qu’une attaque armée contre l’un des pays membres « sera considérée comme une attaque dirigée contre toutes les parties » qui, en conséquence, assisteront « la partie ou les parties ainsi attaquées », y compris par la force s’il le faut. 

« Poutine sait qu’il sera vaincu s’il franchit la ligne rouge et attaque un allié de l’Otan. Mais il est un spécialiste de la guerre hybride », mêlant différents types d’opérations pour déstabiliser un Etat, explique Anders Fogh Rasmussen dans le quotidien britannique.

L’ex-secrétaire général s’est exprimé juste au moment où le président français François Hollande et la chancelière allemande Angela Merkel sont attendus à Moscou pour tenter de convaincre le président russe d’accepter le nouveau plan de paix face à l’intensification des combats dans l’est de l’Ukraine.

Les budgets militaires des pays baltes accrus

La poussée de la Russie en Ukraine et l’annexion de la Crimée en mars 2014 suscitent des inquiétudes dans les trois pays baltes qui, après avoir passé un demi-siècle sous l’occupation soviétique, craignent les ambitions territoriales de Moscou. Fin janvier, l’une des voix influentes de la politique étrangère américaine, Zbigniew Brzezinski, a recommandé de pré-positionner des troupes américaines ou européennes dans les pays baltes pour « dissuader » Moscou de toute visée sur ces pays.

Membres de l’Otan depuis 2004, l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie ont toutes effectué d’importants achats de matériel et augmenté leurs budgets militaires ces derniers mois.

http://www.latribune.fr/actualites/economie/international/20150206trib64ff2c12f/poutine-pourrait-attaquer-un-etat-balte-pour-tester-la-solidite-de-l-otan.html

https://resistanceauthentique.wordpress.com/2015/02/06/poutine-pourrait-attaquer-un-etat-balte-pour-tester-la-solidite-de-lotan/

La dernière trouvaille de l’Empire : « Vladimir Poutine présente une forme d’autisme » !

Heureusement que le site de France Télévision précise que « cette hypothèse, émanant du ministère de la Défense des Etats-Unis, n’a cependant jamais pu être vérifiée ». Moi je dis que le Pentagone et le Département d’Etat devraient plutôt faire un travail d’analyse pour vérifier si les troubles psychologiques ne sont pas de leur côté. La politique étrangère américaine, qui sème la ruine, le chaos et la désolation dans le monde entier, me laisse même penser qu’ils comptent en leur sein quelques authentiques psychopathes. Prêts à tout pour éliminer le principal obstacle qui se dresse sur la route de leur « Nouvel Ordre Mondial »… OD

Vladimir Poutine présente une forme d autisme

« Le président russe Vladimir Poutine est-il autiste ? C’est ce que croit savoir un rapport de 2008 du ministère de la Défense américaine. Le texte, qui a été révélé jeudi 5 février par USA Today (en anglais), évoque « un trouble autistique qui affecte toutes les décisions » du président russe.

« Le président russe souffre d’une anomalie neurologique », y explique l’experte Brenda Connors, du collège naval de l’armée à Newport (Etats-Unis). Pour elle, le développement neurologique de Vladimir Poutine a été interrompu « significativement » pendant son enfance. Le professeur Stephen Porges, un psychiatre également cité par le rapport, va plus loin. Il estime que Poutine « présente une forme d’autisme ».

Il reste sur la défensive lors d’événements ou de réunions

Interrogé par USA Today, le professeur revient sur son analyse. Il explique simplement avoir remarqué que le président russe était sur la défensive lors de réunions ou d’événements qui réunissent un grand nombre de personnes. Or il s’agit là d’un trait que présentent certaines formes d’autisme.

Stephen Porges recommandait donc une approche plus personnelle avec Vladimir Poutine, et des tête-à-tête pour négocier avec lui. Les scientifiques américains n’ont de toute façon, jamais pu vérifier leur hypothèse. Car pour cela, il faudrait faire passer au président russe un scanner du cerveau ».

Francetv info, le 5 février 2015

https://olivierdemeulenaere.wordpress.com/2015/02/06/la-derniere-trouvaille-de-lempire-vladimir-poutine-presente-une-forme-dautisme/

Chomsky et Kissinger sont d’accord : Il faut éviter une tragédie historique en Ukraine

Généralement, il serait difficile de trouver plus polaire en matière de politique étrangère américaine, mais quand il s’agit de l’Ukraine, l’intellectuel contre la guerre et l’ancien Secrétaire d’État américain ont plus en commun que chacun pourrait l’admettre… .

Par @PopResistance |

Ceci fait suite aux Defense News rapports qui note que ce printemps les Etats-Unis enverront des troupes pour former la garde nationale ukrainienne et commenceront l’expédition de véhicules blindés financée par les Etats-Unis. Le financement a été autorisé par le Congrès mondial sur les fonds de prévoyance de sécurité, qui avait été demandés par l’administration Obama dans le budget de l’année financière 2015 pour aider à former et équiper les forces armées des alliés dans le monde entier.

Pendant ce temps, des images de la télévision ukrainienne de janvier montrent le général américain Ben Hodges, commandant de l’armée américaine en Europe, distribuant des médailles aux soldats ukrainiens blessés.

La pente glissante de l’engagement américain dans ce qui se transforme en une guerre civile repose sur une grande partie sur la propagande des déclarations et la couverture inexacte d’entreprises médiatiques et cela rappelle que la plupart des guerres ont commencé pour de fausses raisons.

Les vues de Henry Kissinger et Noam Chomsky sur ce conflit sont assez similaires, bien qu’il soit difficile de trouver deux pôles plus opposés sur le sujet de la politique étrangère américaine. En effet, Chomsky a été uncritique de longue date de Kissinger sur les bombardements en Asie du sud-est et les différents coups d’État contre les dirigeants démocratiques qui ont eu lieu au cours de son mandat. Chomsky a déclaré que dans un monde juste, Kissinger certainement aurait pu être poursuivi pour ces actions. (Ceux-ci étaient des crimes de guerre que CODEPINK a récemment dénoncé devant la Commission des finances du Sénat.)

Pourtant quand il s’agit de l’Ukraine, Chomsky et Kissinger sont d’accord sur l’essentiel. Ils sont en désaccord avec l’administration Obama plus belliciste et le sénateur John McCain encore plus extrêmes — qui sont tous deux en train de faire monter le conflit à leur façon.

 « Une situation menaçante »

Chomsky a décrit l’Ukraine comme une « crise [qui] est sérieuse et menaçante », notant en outre que certaines personnes comparent la situation à la crise des missiles cubains de 1962. À propos de la Russie et la Crimée, il rappelle aux lecteurs que « la Crimée est historiquement russe ; elle abrite l’unique port en eau chaude de la Russie,  l’accueil de flotte russe ; et a une importance stratégique énorme. »

Kissinger est d’accord. Dans une interview au Spiegel, publié en novembre, Kissinger a dit, « l’Ukraine a toujours eu une importance particulière pour la Russie. C’était une erreur de ne pas s’en rendre compte. »

Il continue :

La Crimée est un cas particulier. L’Ukraine faisait partie de la Russie pendant une longue période.Vous ne pouvez pas accepter le principe que n’importe quel pays peut juste changer les frontières et prendre une province d’un autre pays. Mais si l’Occident est honnête avec lui-même, il faut admettre qu’il y a des erreurs de jugement. L’annexion de la Crimée n’était pas une évolution vers une conquête globale. Ce n’était pas Hitler pénétrant en Tchécoslovaquie.

Quand Kissinger affirme que le cas de la Crimée ne saurait être apparenté à Hitler et à un désir de conquête globale par la Russie, il va au cœur des arguments avancés par ceux qui cherchent d’escalade. Quand on lui demande s’il croit que l’Occident a « au moins une sorte de responsabilité pour » l’escalade en Ukraine, Kissinger dit :

L’Europe et l’Amérique n’ont pas compris l’impact de ces événements, quand ils ont entamé les négociations sur les relations économiques de l’Ukraine avec l’Union européenne et qui a abouti à des manifestations à Kiev. En tenant compte des conséquence cela aurait dû faire l’objet d’un dialogue avec la Russie.

En d’autres termes, Kissinger accuse les Etats-Unis et l’Europe d’être à l’origine de l’actuelle catastrophe en Ukraine. Kissinger ne commence pas au point où il y a conflit militaire. Il reconnaît que les problèmes en Ukraine ont commencé avec l’Europe et les Etats-Unis qui cherchent à attirer l’Ukraine dans une alliance avec les puissances occidentales avec des promesses d’aide économique. Cela a conduit à des manifestations à Kiev. Et, comme nous l’a appris la sous-secrétaire d’État, Victoria Nuland, les U.S.A ont dépensé $ 5 milliards dans la construction d’opposition au gouvernement en Ukraine.

Dans une interview d’octobre sur la politique étrangère américaine avec l’Institut de Plymouth pour la recherche de la paix, interrogé sur l’Ukraine, Chomsky a écrit :

C’est un développement extrêmement dangereux, qui a débuté depuis que Washington a violé sa promesse verbale à Gorbatchev et a commencé à élargir l’OTAN vers l’est, vers les frontières de la Russie, et menaçant d’intégrer l’Ukraine, qui est d’une grande importance stratégique pour la Russie et bien sûr entretient des liens historiques et culturels. Il y a une analyse sensée de la situation dans la principale revue sur les affaires étrangères, par le spécialiste en relations internationales John Mearsheimer, intitulé « pourquoi la crise de l’Ukraine est de la faute de l’Occident. » L’autocratie russe est loin d’être irréprochable, mais nous sommes maintenant revenus aux commentaires précédents : nous sommes dangereusement proches de la catastrophe antérieure et nous en sommes à nouveau à jouer avec la catastrophe. Ce n’est pas que les solutions pacifiques possibles fassent défaut.

Kissinger aussi met en garde contre la situation dangereuse que représente l’Ukraine en décrivant le potentiel d’une nouvelle guerre froide et il exhorte les pays concernés à faire tout ce qu’ils peuvent pour éviter « une tragédie historique. » Idans le  Spiegel:

Ce risque existe clairement, et nous ne devons pas l’ignorer. Je pense qu’une reprise de la guerre froide serait une tragédie historique. Si un conflit est évitable, sur une base impliquant la moralité et la sécurité, on doit essayer de l’éviter.

Chomsky est d’accord que le conflit de l’Ukraine est à haut risque, mais il va plus loin. S’adressant à Russia Today (RT), il mentionne un risque de troisième guerre mondiale et la guerre nucléaire, disant : le monde a emprunté  « une voie dangereusement étroite à plusieurs reprises dans le passé. » Il a ensuite décrit la situation actuelle en Ukraine: « Et maintenant, en particulier dans la crise sur l’Ukraine et des systèmes de défense antimissile près des frontières de la Russie, c’est aussi une situation menaçante ».

Kissinger a également critiqué les sanctions économiques contre la Russie. Il les conteste en tant qu’elles ciblent des individus parce qu’il ne voit pas comment cela peut se terminer. En effet, la critique des sanctions s’applique également à l’implication militaire américaine en Ukraine. Kissinger Spiegel: « je pense qu’on devrait toujours, quand on commence quelque chose, penser ce que l’on veut atteindre et comment cela doit se terminer.«  

La prise de contrôle virtuel du gouvernement ukrainien

Les États-Unis ont pris en charge le gouvernement et les postes clés en Ukraine avec les américains ou lesalliés des États-Unis. Nuland a été surprise dans une conversation téléphonique avec Geoffrey Pyatt, l’ambassadeur américain en Ukraine, en train de choisir le prochain chef de l’Ukraine. L’appel est plus célèbre pour son retentissant  — « Fuck the EU », mais dans l’appel, elle a également dit que le prochain chef de l’Ukraine devrait être l’ancien banquier Arseniy Yatseniuk, qu’elle appelle par un Pseudo « Yats. » En effet, il est depuis devenu premier ministre du gouvernement ukrainien après le coup d’état.

Le Président ukrainien Petro Poroshenko est identifié dans les documents du département d’Etat comme un informateur pour les États-Unis depuis 2006. Les documents décrivent comme « [o] vntre initié d’Ukraine (UO) Petro Poroshenko. » Le département d’Etat a également des rapports sur le fait que Poroshenko est « entaché d’accusations crédibles de corruption  ».

La plus récent haut fonctionnaire à rejoindre le gouvernement ukrainien est Natalia A. Jaresko, un fonctionnaire du département d’État depuis longtemps, qui est allé en Ukraine après la Révolution Orange parrainée par les Etats-Unis. Jaresko est devenue citoyen ukrainien naturalisée par le Président le même jour où il l’a nommé son ministre des finances. William Boardman rapports supplémentaires sur Jaresko :

Natalie Jaresko , une citoyenne américaine qui a réussi une implantation en Ukraine-, créée par l’U.S. hedge fund qui a été inculpée de délits d’initiés illégales . Elle a également réussi un fonds financé par la  CIA qui a soutenu le mouvement  « Pro-démocratie » et a recyclé une grande partie des $ 5 milliards que les  États-Unis ont consacré à soutenir les protestations de Maidan qui a mené au coup d’état de Kiev en février 2014. Jaresko est un grand fan de l’austérité pour les gens dans les pays troublés.

Ensuite, il y a également l’un des plus importants secteurs économiques en Ukraine : l’industrie de l’énergie.Après le coup d’Etat soutenu par les USA, – le fils du  vice-président Joe Biden , Hunter Biden un ami proche du Secrétaire d’État John Kerry, Devon Archer, le compagnon de chambre du beau-fils de la Secrétaire d’Etat, ont rejoint le Conseil d’administration du producteur de gaz ukrainien Burisma Holdings, producteur indépendant de gaz de l’Ukraine en volume. Archer a également servi comme conseiller de la campagne présidentielle de 2004 de Kerry et coprésidé son Comité des finances nationales. Il est aussi membre de la famille Heinz, qui gère l’entreprise familiale.

Cette prise de contrôle virtuel du gouvernement ukrainien est le contraire de ce que Kissinger aurait voulu . Il a écrit en mars dernier, « si l’Ukraine est en état de survivre et de prospérer, elle ne doit pas être un avant-poste de l’un contre l’autre — Elle devrait fonctionner comme un pont entre eux. » Malheureusement, il semble qu’il a été choisi par les États-Unis, de créer des conflits plutôt qu’un pont entre la Russie et les Etats-Unis

L’homme qui a participé à plusieurs coups contre des gouvernements démocratiquement élus, maintenant dit que les États-Unis ne peuvent pas imposer leurs vues sur les autres nations :

SPIEGEL : Dans votre livre, vous écrivez que cet ordre international « doit être entretenu, non imposé. » Qu’entendez-vous par là ?

Kissinger : Cela signifie que nous, les américains pouvons être un facteur important du fait de notre force et de nos valeurs. Vous devenez une superpuissance en étant fort, mais aussi en étant sage et en étant clairvoyant. Mais aucun État n’est assez fort ou assez sage pour à lui seul créer un ordre mondial .

Chomsky a souvent décrit comment les superpuissances cherchent à organiser le monde selon leurs intérêts par l’intermédiaire de la puissance militaire et économique. Tout au long de sa carrière, il a été un défenseur de l’autodétermination nationale, en refusant la   domination des super-pouvoirs.

Bien que Kissinger et Chomsky pourraient être mutuellement offensés d’être associés dans leurs vues politiques réciproques, le fait que les États-Unis se précipitent tête baissée dans un conflit militaire entre le gouvernement né de coup d’Etat à Kiev et les gouvernements de l’Ukraine orientale qui cherchent leur propre autodétermination, il faut noter que les deux sont d’accord sur le fait  que cette ruée vers la guerre est une erreur et une erreur qui contient des potentialités  historiques.

Kevin Zeese est co-directeur du Résistance populaire et actif avec le groupe anti-guerre, Come Home Amérique .

The Nation: Stephen Cohen : Pourquoi l’Ukraine est devenue l’épicentre d’une nouvelle guerre froide?

 le 3 février 2015

http://www.democracynow.org/2015/2/3/is_ukraine_a_proxy_western_russia

Stephen Cohen, éditorialiste à The Nation, s’est joint à Democracy Now de la guerre et la paix ce mardi 3 février pour discuter des derniers développements dans le conflit ukrainien.

« Nous sommes dans une nouvelle guerre froide avec la Russie. L’épicentre de la nouvelle guerre froide n’est pas à Berlin, mais il se trouve sur les frontières de la Russie, c’est beaucoup plus dangereux… Un différend politique en Ukraine est devenu une guerre civile ukrainienne. La Russie a soutenu un côté ; les Etats-Unis et l’OTAN, l’autre : ce n’est pas seulement une nouvelle guerre froide, c’est une guerre par procuration », a dit Cohen dans son allocution d’ouverture.

Cohen a ensuite fait part de sa déception sur la remise en cause du cessez-le-feu de septembre et son impact sur la population locale. « 5 millions de personnes vivent dans cette région de l’est de l’Ukraine. Ils ont vécu là pendant des siècles. Leurs grands-parents, leurs parents y sont enterrés. Leurs enfants vont à l’école là-bas.C’est leur maison. Où est l’humanité de ces personnes qui meurent,  6 000 d’entre eux sont morts aujourd’hui ?1 million ont été transformés en réfugiés. Ce sont des gens là-bas. »

Mac Cain : l’utilisation d’armes prohibées contre les populations civiles ukrainiennes est partiellement de la faute des Etats-Unis

U.S. Sen. John McCain speaks during a press conference in Kiev, Ukraine, Thursday, Sept. 4, 2014

Le Président de la Commission du Sénat sur les forces armées, John McCain a déclaré jeudi que la faute de l’utilisation par l’Ukraine de bombes à fragmentation incombait partiellement aux États-Unis. On peut se moquer de la déclaration de Mac Cain obligé de reconnaître l’utilisation par le gouvernement ukrainien de bombes à fragmentation contre les populations civiles, mais en France nous n’avons même pas ce problème, vu que la TOTALITE de notre presse s’est fait un devoir de ne pas répercuter les rapports sur le sujet et cacher soigneusement l’aide de l’OTAN à ces crimes contre les populations civiles.
WASHINGTON (Spoutnik) — Les États-Unis sont à blâmer en ce qui concerne l’usage par l’Ukraine de bombes à fragmentation puisque les USA n’a pas fourni au pays avec armes différentes, a déclaré jeudi à Spoutnik le sénateur John McCain, qui préside  la Commission du Sénat sur les forces armées.

« Je pense que si nous leur avions fourni les armes dont ils ont besoin, ils auraient compris qu’ils ne devaient pas utiliser des bombes à fragmentation. Donc, c’est en partie notre faute, a dit « McCain.

Human Rights Watch a confirmé dans un rapport diffusé en novembre dernier les protestations des républiques populaires de Donetsk et Louhansk dénonçant le fait que les troupes ukrainiennes ont utilisé de telles armes dans les zones résidentielles. L’organisation a ajouté que les bombes à fragmentation ont été utilisées le 2 octobre lors du bombardement de Donetsk par les forces ukrainiennes et qu’elles ont tué un employé du Comité International de la Croix-Rouge.
Le Rapport de l’ONU sur la situation des droits de l’homme en Ukraine, sorti en novembre, a déclaré que l’utilisation de bombes à fragmentation dans l’est de l’Ukraine est une violation du droit international humanitaire et peut être considéré comme un crime de guerre.

Les armes à sous-munitions contiennent des dizaines ou des centaines de sous-munitions, qui se répandent sur une vaste zone, mettant en danger tout le monde dans le voisinage. Jusqu’à présent, 114 pays ont rejoint un traité des Nations Unies interdisant de telles munitions. L’Ukraine n’a pas signé l’accord.

Des conseillers militaires américains supplémentaires seront nécessaires sur le terrain si les États-Unis donnent au gouvernement ukrainien du matériel militaire létal, a déclaré le sénateur John McCain.

« Nous aurons besoin de certains conseillers militaires américains » a dit McCain. « Mais ce n’est pas d’un grand nombre dont nous avons besoin, et ils ne vont pas s’engager dans le combat. Nous ne mettrons pas de troupes américaines en postes de combat, mais nous les  aiderons  [les ukrainiens] à se défendre. »

Des stages de formation pour les militaires ukrainiens est en cours et ils sont  dirigés par l’OTAN et l’ambassade américaine à Kiev, a déclaré cette semaine l’ancien haut officier du Pentagone Jan Lodal. Depuis l’an dernier, les États-Unis ont fourni à l’Ukraine une aide militaire non létale et ont mis des conseillers militaires sur le terrain en Ukraine.

La maison blanche a annoncé lundi évaluer toujours ses politiques concernant la fourniture d’aide létale et d’autre assistance militaire au gouvernement de Kiev.
Les Médias allemands disent que Kiev a peu de chances de l’emporter dans le conflit.

McCain a également déclaré que Ukraine aura besoin de systèmes de missiles antichar Javelin, ainsi que le soutien des Etats-Unis en matière de renseignement.

« Ils ont besoin de javelots, ils ont besoin d’autres équipements. Ils ont également besoin d’intelligence, »a déclaré McCain, faisant référence aux types d’armes letales de soutien militaire requis par Kiev. « Ils ont besoin de beaucoup de choses. »

Lors d’une conférence de presse jeudi sur la fourniture d’armes létales à l’Ukraine, McCain a affirmé que « tout le monde sait ce dont ils ont besoin, » faisant référence aux types d’équipements militaires qui doivent être fournis à l’Ukraine.
Les alliés de l’OTAN, qui ont refusé de fournir une aide militaire létale à l’Ukraine, se comportent comme des Neville Chamberlain, au XXe siècle, c’est-à-dire le premier ministre britannique qui a cédé devant  Adolph Hitler, a déclaré le sénateur John McCain.

« Je ne suis pas surpris du tout, » McCain a déclaré jeudi devant les récentes annonces des gouvernements italien, allemand et français disant qu’ils ne sont pas d’accord avec la fourniture d’armes à Kiev.» Ils se comportent dans la meilleure tradition de Neville Chamberlain. »

Lors d’une conférence de presse jeudi, McCain a déclaré qu’il avait bon espoir que le leadership de l’Allemagne aidera à ce que l’on soit plus actif dans l’appui de l’Ukraine.

Mais McCain a également dit qu’il ne croit pas à ce résultat, en raison de la dépendance de l’Allemagne aux ressources énergétiques russes.

Les États-Unis doivent faire appel à l’appui de leurs alliés de l’OTAN pour soutenir l’Ukraine, a déclaré McCain.
On notera que la ligne Mac Cain dont chacun appréciera les perspectives offertes est exactement celle de la presse française.

1 réponse »

  1. Voilà ! quand on se met sous la protection d’un pays étranger par l’acheté politique à fin de se maintenir au pouvoir faut pas venir ensuite pleurer que le pays protecteur un jour vous fasses parvenir la facture dont on devra s’acquitter je pense qu’ils n’avaient pas envisager que ce soit le prix de sang …..

Répondre à lephilAnnuler la réponse.