Art de la guerre monétaire et économique

Le FMI déclare la guerre à l’Allemagne…

Le FMI déclare la guerre à l’Allemagne 

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Le FMI veut bloquer le plan Grec et saisir l’occasion de mettre les Allemands au pied du mur en exigeant, pour participer, que l’on allège la dette Grecque.

Alléger la dette grecque, c’est en réduire le poids par divers moyens, comme la baisse des taux, l’allongement de la durée, le rééchelonnement, les conversions, l’instauration de franchises  de remboursement et d’intérêt etc.

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C’est dans tous les cas transférer d’une manière ou d’une autre de l’argent des pays de l’Union vers la Grèce, c’est faire du fiscal et de de la solidarité. On a beau appeler cela du « reprofilage » comme le fait Sapin ( voir Sapin invente la roue carrée) , cela ne change rien à la réalité, c’est actuariellement un abandon  partiel de créance et les intellectuels  et députés Allemands sont parfaitement capables de démystifier le vocabulaire.

Depuis le début de la crise les Anglo-Saxons veulent briser la résistance allemande à aller vers une Union fiscale et ils veulent la mise en commun des excédents allemands, ce qui est en effet le seul moyen de consolider l’Union Monétaire et l’Euro qui les arrange si bien.  C’est un impératif géopolitique, il faut qu’il n’y ait plus de faille dans le Système voulu par les Anglo-Saxons. Il ne doit pas y avoir de monnaie concurrente dans le monde global, il ne doit pas y avoir d’alternative orthodoxe; or si les Allemands réussissent à conserver  leur spécificité, alors il y a une alternative, un choix qui empêche d’inflater en rond. Bref il faut briser, casser ce qui, dans l’Euro est encore une forme de Deutsche Mark et pour cela l’étape, c’est de forcer les allemands à la solidarité d’une part et à la mise en commun fiscale d’autre part.

Les Anglo-Saxons veulent qu’il n’ y ait plus d’obstacle à leur « inflationnisme ». Nous vous rappelons que nous entendons par « inflationnisme », la méthode qui consiste à traiter tous les problèmes par la création de monnaie et de crédit: C’est la méthode « extend and pretend » généralisée, la méthode qui progressivement nous fait glisser dans un nouvel ordre monétaire et une nouvelle conception de la monnaie. La monnaie est un crédit point à la ligne. Ce n’est pas une réserve de valeur, c’est un outil au service des gouvernements, des banques et de la classe qui maitrise la monnaie: la classe kleptocratique.

L’Allemagne de Schauble et de l’Economic Council de la CDU veulent réduire les pouvoirs de la Commission.

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Ainsi leur porte-parole du journal Bild écrit :  « Chaque fois que l’Europe entre en crise, les leaders politiques de l’Union ont une recette : plus de pouvoirs pour Bruxelles et moins de pouvoir pour Berlin. C’est une bonne chose que Schauble mette en cause ce mécanisme et qu’il veuille réduire les prérogatives de la Commission ». Les partisans de Schauble ont été ulcérés des libertés que prend Juncker. 

Le socialiste Sigmar Gabriel n’est pas de cet avis, pas plus que les leaders des Verts. Ce dernier affirme que Schauble poursuit régulièrement son agenda d’une Europe Allemande ».

Dette grecque: bras de fer entre le FMI et Berlin

Ce n’est pas la première fois que le FMI plaide en faveur d’une restructuration de la dette. En 2002, la vice-directrice de l’institution, Anne Krueger, avait proposé de mettre sur pied un mécanisme pour aider les pays surendettés, quels qu’ils soient. Le projet avait échoué; les Etats-Unis, qui détiennent un droit de veto au sein de l’institution, étaient contre. Or, dans le cas grec, Washington est favorable à un tel mécanisme. Le président Barack Obama a même personnellement appelé à une restructuration.

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Les réserves viennent d’Allemagne. Selon son ministre des Finances, Wolfgang Schäuble, une telle décision ne serait pas compatible avec les règles de la zone euro. Estimant tout au plus que l’Eurogroupe – qui regroupe les ministres des Finances de la zone euro – pourrait baisser les taux d’intérêt sur les prêts accordés à travers le Mécanisme européen de stabilité. Ou encore repousser les échéances de maturité des dettes.

Amendement des traités

Wolfgang Schäuble n’est pas le seul à incarner la ligne dure, le «comité de sages» qui conseille la chancelière allemande, Angela Merkel, en matière d’économie, a proposé de modifier les traités de sorte que des pays endettés puissent quitter la zone euro. «Les électeurs dans les pays créanciers ne sont pas prêts à fournir des financements à long terme aux Etats endettés», a précisé Christoph Schmidt, président du comité.

http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a7669e80-3629-11e5-a242-ec54c1dd3068/Dette_grecque_bras_de_fer_entre_le_FMI_et_Berlin

Les «Sages» allemands contre une Europe politique

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Le Président des « Sages » Christoph Schmid et la Chancelière Angela Merkel, en présence des membres des « Sages » Claudia Buch, Lars Feld et Peter Bolfinger, de la leader du Parti Socialiste Ursula von der Leyen et du ministre des Finances Wolfgang Schäuble.

Les «Sages» du Conseil allemand des experts économiques, qui conseillent la Chancelière Angela Merkel se sont prononcés contre l’intégration politique de la zone euro, notamment contre un ministre des Finances européen.

Au lendemain de la crise grecque, l’intégration politique de la zone euro est plus que jamais au centre des débats. Cette idée, qui consiste en la création d’une institution politique des pays de la zone euro, responsable devant le Parlement européen, a été mise à mal par un rapport de 50 pages remis au gouvernement allemand, mardi 28 juillet. Les auteurs en sont les «Sages» allemands. Un groupe d’universitaire qui conseillent la Chancelière Angela Merkel et qui constitue le Conseil allemand d’experts économiques.

Pour les «Sages», l’intégration politique de la zone euro n’est pas envisageable. Selon Lars Feld, l’un des auteurs de rapports, «il serait très difficile de composer avec les énormes différences» entre les pays de la zone. «On a vu dans les négociations [avec la Grèce] que les orientations économiques différaient énormément», se justifie-t-il. «La France, l’Italie et Chypre, par exemple, ne sont pas du tout sur la même ligne que les autres États membres».

Un autre argument avancé par les «Sages» est qu’une telle intégration politique s’accompagnerait forcement de transferts de souveraineté que tous les pays ne seraient pas en mesure d’accepter. L’Allemagne, par exemple, connaît une «une forte inquiétude qu’on en arrive à une union de transferts», qui forcerait les pays les plus riches à systématiquement assister les plus faibles. À Berlin, on craint aussi qu’un tel système prive les pays les moins performants de leur motivation à procéder à des réformes et à renforcer leur économie. Un schéma de ce type «devrait être basé sur la volonté des citoyens, qui n’est certainement pas là», ajoute le rapport.

Avec la parution de ce rapport, le camp des sceptiques reprend du terrain, sans pour autant montrer une hostilité intemporelle à l’idée de l’intégration. Un autre auteur du rapport, le professeur Peter Bonfinger, tempère les propos de ses pairs. Selon lui, l’intégration politique est «incontournable», à terme. Il justifie la prise de position du rapport en expliquant qu’il est «à l’heure actuelle difficile d’obtenir le soutien» des gouvernements et des peuples de la zone euro.

EN BANDE SON: 

2 réponses »

  1. L’Allemagne devrait donc transférer 8 à 10% de son PIB chaque année. Je vais donc toucher ma retraite française. Ils sont vraiment gentil les allemands………..

  2. « Depuis le début de la crise les Anglo-Saxons veulent briser la résistance allemande à aller vers une Union fiscale et ils veulent la mise en commun des excédents allemands, ce qui est en effet le seul moyen de consolider l’Union Monétaire et l’Euro qui les arrange si bien. C’est un impératif géopolitique, il faut qu’il n’y ait plus de faille dans le Système voulu par les Anglo-Saxons. »

    Ce que nous observons, ce sont 2 stratégies antagonistes.
    Ce que recherche fondamentalement les anglo-saxons c’est une Allemagne affaiblie au seins d’une union monétaire qui soit le pré-carré des USA (économiquement, politiquement, militairement et géopolitiquement)… nous avons là l’illustration des engagements à desseins de ce qu’expliquait M.Friedman du think-tank STRATFOR.

    Quant à l’Allemagne, elle poursuit, derrière sa résistance au pan américanisme, son plan de destruction/séparation des pays les plus faibles de l’union puisque la brèche une fois ouverte du départ d’un seul mènerait au démentellement de cet ensemble hétéroclite, puisque l’Italie comme la France sont coincés dans le cercle vicieux de la dette publique… in fine on constate que le pan germanisme n’est pas mort il y a 60 ans avec la défaite humiliante du IIIeme reich (colonisation US du territoire, 5eme colonne…) le pan germanisme n’est résolument pas soluble dans le pan américanisme, son espace vital économique se trouve à l’Est sous le regroupement des pays à monnaies historiquement fortes (à priori).

    « le «comité de sages» qui conseille la chancelière allemande, Angela Merkel, en matière d’économie, a proposé de modifier les traités de sorte que des pays endettés puissent quitter la zone euro. «Les électeurs dans les pays créanciers ne sont pas prêts à fournir des financements à long terme aux Etats endettés», a précisé Christoph Schmidt, président du comité. »
    Si psychologiquement l’allemand moyen apprécie le beurre, il veut aussi conserver l’argent du beurre pour lui meme et ne point le redistribuer à ceux qui lui sont redevables.
    Cette digue psychologique ne serait franchissable quà concours d’un transfert politique majeur et d’une suite de réforme à la sauce grecque… La Grèce n’est pas la France ou l’Italie… à priori.

    Je pense que ce que désire l’Allemagne c’est aussi bien de s’affranchir de la tutelle anglo-saxonne que de conserver son influence à l’ouest et, dans un meme élan, tendre la main à la Russie… le problème est que l’Empire du bien ne le voit pas sous cet angle et mettra la pression sur les gouverneurs des provinces vassales (les eurodolatres coincés dans leur croyance) pour que chacun concède à la chancelière ce qu’elle désire (transfert, réformes…) ce qui affaiblirait leur tentative de séparation/destruction créatrice des pays du sud et d’éclatement de l’Euro zone qui, par voie de conséquence, remettrait en cause l’OTAN et la présence stratégique des militaires US sur le territoire national…
    Ce que De Gaulle fit en son temps aux américains, l’élite allemande s’y essaie à son tour.

    L’erreur d’analyse courante est de ne regarder que les faits moyen termes qui font les points de repères temporels de l’Histoire récente et négliger les psychologies qui s’affrontent et tendent vers une vision fantasmée de celle-ci.
    On a souvent définis le systeme comme un egregore, hors, des forces identitaires profondément enracinées chez des peuples distincts dont les etres s’activent aussi bien dans le champs des phénomènes par résonnance autant que par dissonance.
    Dans les faits un courant émotionnel/intellectuel prend toujours le dessus sur un autre. Quand le peuple entre massivement en résonnance on obtient une espèce de concorde citoyenne qui entraine le peuple dans une voie souverainement consentie ( en bien ou en mal, puisque ici les émotions sont le vecteur des intentions d’actions).
    Ce que les anglo saxons font est d’agir au travers des médias allemands pour que le discours anti russe forme les intellects et l’imaginaire du plus grand nombre et instille la peur via la méfiance distillée par la calomnie. Ce qu’une autre frange de la population allemande percoit c’est la manipulation qui opère et l’interet historique et culturel qui lie leur pays à la Russie, mais plus basiquement c’est l’idéal de puissance qui fait réagir l’élite, dont M.Schauble en est la tete de pont la plus représentative, le héraut.
    La division des champs d’appréciation du reel concourt, dans un cas rendus extreme par les enjeux et l’état fluctuant/entropisant de l’environnement socio-économique, a des affrontements idéologiques; puis, si l’horizon se replie, sur la violence collective comme solution ultime… La Grèce pourrait en passer par là très bientot et la chose ne manquerait de se communiquer au reste des pays du « sud » quand la situation financiaro-économique mondiale viendra de nouveaux à dévisser.

    2 guerres mondiales ont suffis à mettre à genoux l’Allemagne impériale, à chaques fois, dans un environnement post crisique (monétaire en 1907, boursière en 1929).
    Dans les 2 cas, il s’agissait de casser la dynamique ascendante de l’extension territoriale de l’économie teutonne face à une thalassocratie à 2 tetes (USA+GB) qui ne pouvait l’accepter.
    Dans un environnement de nouveau post crisique (des subprimes), s’engendre les memes effets qui deséquilibrent les structures économiques et les psychologies, ils y insufflent un pessimisme et une crainte des populations comme des maitres du fait meme de l’intensité des incertitudes et de la nature des enjeux (l’instinct de survie et l’esprit de conservation/prédation).

    L’Allemagne, mais aussi « l’empire du bien », joue son avenir physiologique… L’idéal de puissance/jouissance est l’étendard de leurs circonvolutions intellectuelles dans le prolongement de leurs stratégies, de celles (les circonvolutions) qui procèdent du langage entre le MOI, le NOUS et le SOI (individuel et collectif).
    Le standard d’une nation, peuple et maitres confondus, se confond entre desseins et destin. Une osmose alchimique qui fait le tissus de l’Histoire… Histoire qui s’éffiloche et se tricote inlassablement et dont la teinte est souvent… trop souvent pourpre..

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