Site icon Le blog A Lupus un regard hagard sur Lécocomics et ses finances

L’Edito du Dimanche 13 septembre 2015: A propos du progrès, de l’ouverture, de l’immigration Par Bruno Bertez

Publicités

L’Edito du Dimanche 13 septembre 2015: A propos du progrès, de l’ouverture, de l’immigration Par Bruno Bertez

Nos textes ne sont inspirés, ni par le refus de l’ouverture sur le monde, ni par le refus xénophobe de » l’autre ».

Non, absolument pas. Ils sont inspirés par l’analyse critique des évènements, des discours des uns et des autres, la recherche du sens des évolutions qui sont en cours. A qui elles profitent, qui en souffre, etc.

Nous défendons l’idée que l’ouverture est un progrès, que le repli est une régression.

Mais il y a un « mais », un colossal « mais ».

L’ouverture est un progrès, à condition que l’ouverture se fasse au rythme compatible avec les souhaits des peuples, soit compatible avec ce qu’ils peuvent supporter comme dose de changement. L’ouverture est perturbante, elle détruit des équilibres, elle broie des formes sociales anciennes dans la douleur.

Tout le monde n’a pas les mêmes capacités d’adaptation, tout le monde n’a pas les mêmes intérêts et les mêmes priorités. Le corps social a un rythme et une capacité de changement moyens qui ne sont pas ceux que voudraient imposer les « Dominants ». Qui ne sont pas ceux du Très Grand Capital qui veut toujours plus de ventes mondiales et de main d’œuvre peu payée. Qui ne sont pas ceux des Ponctionnaires qui pilotent et imposent cette ouverture à marches forcées. Qui ne sont pas ceux de la classe des politiciens qui sont les larbins des Puissants qui financent et tiennent les partis politiques.

Le rythme des changements qui travaillent nos systèmes domestiques, nationaux, est un rythme venu d’ailleurs. C’est le rythme qui convient au monde du capital financier, au monde de la marchandise « apple-isée », au monde du Pouvoir Médiatique mondial, au monde des marchands d’armes, etc. C’est un rythme imposé par une infime minorité dont on sent bien qu’elle recouvre plus ou moins celle des fameux 0,1%.

Le respect du rythme de changement que peut supporter le corps social est déterminant pour l’acceptation du mouvement. Quand ce rythme n’est pas respecté, le corps social se fragilise, se disloque et évolue vers le rejet. Vers ce que nos « Dominants » – honte à eux- osent appeler le racisme, l’antisémitisme, et par glissement, le populisme et le fascisme. Ce glissement, ce sont eux qui le produisent en choisissant des rythmes incompatibles avec les capacités d’adaptation du corps social et en augmentant la masse des laissés pour compte, le nombre des trainards. Honte à ceux qui produisent ce phénomène, mais honte aussi à ceux qui en profitent pour en jouer les supplétifs. Car il y a des « harkis » qui prêtent leur concours à la destruction, au laminage de leur classe sociale pour quelques miettes.

L’homme politique qui, au lieu de reconnaître ce phénomène, cherche à en tirer profit, comme le font Valls et Hollande, sont des criminels sociaux. Ce sont des criminels car ils profitent du fait que le nombre de laissés pour compte soit grandissant, du fait que ces laissés pour compte soient relégués en sous-classe de citoyens, pour, à la faveur de l’émiettement politique, se maintenir au pouvoir malgré leur absence de légitimité.

L’instrumentalisation par la fausse Droite et la pseudo Gauche de la coupure du peuple et le rejet de sa partie populaire, archaïque, attardée, est une honte. Honte morale qui devrait devenir honte juridique car cela mérite d’être sanctionné. Le peuple, la société telle qu’elle est, doit être respectée, elle mérite d’exister, elle qui a fait que ces pseudo élites sont ce qu’elles sont: des privilégiées. Ils ne sont privilégiés que parce que la France le leur a permis. Cette France qu’ils rejettent comme étant du passé, comme étant ce qu’il faut dépasser.

Ne vous y trompez pas, « attardée » n’est pas dévalorisant dans notre bouche. Non, car il n’y rien de négatif ou inférieur à reconnaître la dette que l’on a vis à vis de ce qui nous a précédé et a fait de nous ce que nous sommes. Il faut des gens qui aiment leur passé, qui le respectent, qui l’honorent et le projettent dans l’avenir. On ne construit que sur un socle; pour savoir où l’on va, il faut d’abord savoir qui on est.

L’homme public qui aime son peuple et qui veut conquérir une vraie légitimité démocratique doit s’atteler à la solution de ce problème: comment ramener les laissés pour compte nationaux, français, dans le giron du pays, dans le Groupe. Comment trouver le bon rythme pour que tout le monde tire dans le même sens, pour que l’unité fondamentale, celle du vivre ensemble, soit préservée?

Hélas, les criminels sociaux qu’ils sont, ne cherchent qu’à augmenter le nombre des « largués », par les réformes venues du dehors, par le chômage provoqué par la concurrence de l’étranger, par la précarisation, par l’immigration conçue, non comme un atout, mais conçue comme une punition du peuple français. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, le peuple français, ils veulent le punir, il doit être puni, puni d’exister encore, puni d’avoir encore un petit avantage de niveau de vie. Ces Valls, ces Hollande, ces Macron et ces Gattaz peuvent-ils un instant mettre leur réflexion au service de ce qui existe concrètement, la France, et oublier les abstractions idéologiques venues d’ailleurs qu’ils cherchent à imposer? Quels intérêts servent-ils, se posent-ils au moins la question?

L’ouverture, l’immigration, l’accueil des autres, le brassage, le métissage, la concurrence, et même la destruction de ce qui est dépassé, tout cela est positif, car c’est le sens de la vie. Cela va dans la direction d’une plus grande adaptation, d’une plus grande efficacité et de plus de bonheur finalement, mais à une condition, il faut que le corps social qui subit tout cela reste vivant, capable de survivre.

Adaptation et survie sont indissociables. Pour qu’un système évolue, il faut à la fois qu’il change, mais aussi qu’il soit préservé. Pour qu’un système survive, il faut qu’il puisse supporter le changement.

BRUNO BERTEZ Le 13/09/15

illustrations et mise en page by THE WOLF

EN BANDE SON :  

NI PUB, NI SPONSOR, NI SUBVENTION, SEULEMENT VOUS ET NOUS….SOUTENEZ CE BLOG FAITES UN DON
Quitter la version mobile