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Mondialisme – Banques centrales : La montagne d’artifices qui fait tenir la pyramide sur la pointe au profit du maintien des classes ultra-riches dans le cadre d’un projet de société à deux vitesses ! Par Bruno Bertez

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La montagne d’artifices qui fait tenir la pyramide sur la pointe

Ci dessous le graphique qui agrège les bilans des Banques Centrales, avec les % du GDP correspondant.

Les Banques Centrales achètent pour 2,5 trillions de papiers, d’assets par an !

Que va -t-il se passer quand elles vont être obligées de ralentir leurs achats. Elles sont les principaux propriétaires d’actifs financiers. Leur bilan représente maintenant 40% du GDP mondial. La norme orthodoxe était de l’orde de 7 à 8%.

Le rendement de leurs interventions, la preuve elles ne peuvent plus arrêter, c’est toujours plus. Le rendement est quasi nul et en plus décroissant comme le démontre la Citi et beaucoup d’autres économistes comme Hussman.

Grâce au crédit quasi gratuit dont bénéficient les gouvernements ils se dispensent de rectitude fiscale, ils continuent de creuser les déficits et s’abstiennent de faire les réformes nécessaires.

Plus tard quand leur expérience aura été démystifiée on s’interrogera sur le rapport entre les résultats de cette expérience et son coût, on ne peut le faire avant car le coût ne se manifestera que bien plus tard. Pour  l’instant même si les bénéfices de sont faibles on n’a guère conscience des effets négatifs, sauf pour les banques qui sont en train d’être détruites.

Même les Bourses ne montent plus. Les Bourses européennes n’ont pas monté depuis le QE de Draghi et l’Eurostoxx 50 au contraire est en baisse sensible ; aux USA les cours ne dépassent que marginalement ceux de mai 2015 pour l’ indice S&P, mais le fond du marché ((le NYSE) est en baisse.

Les coûts et pertes :

Les QE ont un coût déjà maintenant et ils en auront encore plus, plus tard :

– les prix de tous les actifs sont faussés, exagérés.  Ils sont hors de prix, car les banques centrales les achètent sans que cela leur coûte, elles peuvent donc surpayer

– les pensions et les assurances n’ont plus de rentabilité pour leur placements financiers, elles sont obligées d’augmenter les cotisations

– les économies des classes moyennes sont laminées, les porteurs d’obligations vont perdre des sommes colossales lors des remboursement puisqu’ils paient les titres au dessus du prix d’émission ; ils paient les obligations par exemple 140 et vont être remboursés à 100 !

– croissance des inégalités colossale en faveur des ultra-riches qui ont accès au crédit pour faire du leverage et tout rafler.

– destruction du modèle d’exploitation de vos banques, lesquelles, c’est un comble, sont obligées de monter les taux qu’elles vous chargent pour compenser les manques à gagner

Plus tard le coût sera

– soit l’inflation, soit l’hyperinflation si la vitesse de circulation de la monnaie pour une raison ou une autre vient à s’accélérer

– soit la déflation/dépression  si les taux viennent à échapper au contrôle de banques centrales et que les marchés financiers chutent, désolvabilisant en chaîne tout ce qui est artificiellement solvable.

Croissance mensuelle des actifs détenus par les Banques Centrales :

L’accaparement, la privatisation de la politique monétaire au profit d’une classe, celle du capitalisme financier, il accapare, détourne à son profit quelque chose qui devrait être commun et gouverné par le seul intérêt général.

Les banques centrales ne nationalisent ni l’économie ni la finance car elles n’exercent pas les droits qui sont normalement attachés à la propriété des actifs financiers. Ce ne sont pas des hedge funds ou des SWF. Elle font cadeau au capital financier des droits attachés à la propriété, pour rien. Celui ci renforce donc son pouvoir.

Elles socialisent la politique monétaire d’une façon nouvelle par extension de ce que l’on peut appeler les équivalents monétaires, les « money like » et c’est très différent.

L’une des meilleure analyse sur ce sujet est celle qui est fournie par une interview d’un responsable de la BNS au FT il y a peu.

Etendre le champ de la politique monétaire fait changer de système certes , mais ce n’est pas par la nationalisation c’est par le dirigisme des taux d’une part et la volonté de monétiser tous les assets pour étendre son pouvoir de transmission d’autre part. Cette extension sauve les détenteurs de capital ancien inefficace et évite les destructions.

Je soutiens que c’est exactement l’inverse dune nationalisation. La nationalisation serait l’utilisation de la politique monétaire élargie au profit de la Nation. Ici c’est l’inverse, c’est l’accaparement, la privatisation de la politique monétaire au profit d’une classe, celle du capitalisme financier, il accapare, détourne à son profit quelque chose qui devrait être commun et gouverné par le seul intérêt général.

C’est en ce sens que je prétends que c’est un socialisme , un socialisme monétaire fabien c’est à dire conçu au profit du maintien des classes ultra-riches dans le cadre d’un projet de société à deux vitesses.

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