L’après Trump a déjà commencé Par Le Lupus

Si l’on part du principe que la fin du mur de Berlin a donné le top départ à la soviétisation de l’Empire Américain et a sonné le glas de l’empire soviétique les évènements de ces 30 dernières années prennent un contour très particulier…

Les Années 90 c’est la fin de la perestroïka, période de transition en URSS accompagnatrice et qui préfigure du chaos à venir :  celui des années 90, celui des années Eltsine ….

Parallèlement la soviétisation de l’empire américain coïncide avec les années Clinton et à la montée en puissance de la Mondialisation et de son idéologie mortifère le mondialisme…La menace objective de ce nouveau soft power mondialiste entrainera par réaction en chaine la multiplication des conflits externes mené par l’Empire US tentant par là même de stopper son propre délitement… A l’appui de ce renouveau guerrier la naissance d’une nouvelle idéologie celle dite des néoconservateurs et une accélération de la financiarisation, militarisation de l’économie destinée à financer les guerres impériales…Nous sommes dans les années 2000 et les évènements tragiques du 11 septembre servent de prétexte à une intensification des politiques de contrôle et de destruction menées jusqu’alors tant sur le plan intérieur qu’extérieur….

L’URSS quant à elle devenu entretemps Sainte Russie a trouvé enfin en Poutine son homme providentiel qui se rattacha très astucieusement dans un premier temps au wagon de la mondialisation et au concept des BRICS inventé par un célèbre Banquier de Wall Street, concept vite récupéré par l’idéologie mondialiste créatrice de l’utopie d’un monde multipolaire et de son pendant multiculturaliste…

Survint la crise de 2008 et sa cohorte de désillusions quant à la capacité de l’empire US à gérer seul une situation de crise, les Mondialistes eurent alors l’opportunité de prouver au Monde entier qu’ils étaient alors les seuls maitres à bord et surtout les seuls au travers de la planification orchestrée des Banques centrales à maintenir les économies du monde debout sans recours subi à une dépression reset type 29 toujours génératrice de guerre et de désordre social….

Avec le mondialisme et sa mise en pratique au travers de la mondialisation c’est la fin des classes moyennes occidentales devenues inutiles à la bonne marche du monde qui est cette fois programmée…Mais face à une destruction économique et culturelle planifiée grâce à un « immigrationisme » et une propagande forcenés, la réaction des peuples ainsi mis à l’amende ne s’est pas fait attendre au travers de que l’on appelle aujourd’hui le populisme…

Aux Etats Unis ce populisme a pris 2 visages : une remontée des prétentions à l’exceptionnalisme US  au travers des prébendes de l’appareil militaro industriel et de l’idéologie néocon, nationalisme guerrier qui trouve sa pleine expression au congrès et au sénat américains, et de l’autre beaucoup plus proche des intérêts du peuple et non pas de celui  de l’oligarchie déjà en place, l’émergence d’un nouveau conservatisme d’abord baptisé Tea Party, puis Altright non pas en relation avec le mouvement suprémaciste blanc et mais  comme une alternative à la droite classique vu ici aussi comme une UMPS locale…Steve Bannon  « le faiseur de Trump », son ex stratège en Chef et avec lui un certain nombre (Milo Yiannopoulos, Alex Jones…) au travers de sites internet tels que Breitbart ou Infowars mirent en forme et en concepts ce que l’on appellera plus tard le « Trumpisme… »

La 1^ère idée forte de Bannon  et de l’ALT right c’est l’idée que la révolution conservatrice peut se mener au travers d’élections dument gagnées et par des voies non violentes…Car corolaire à cela cette révolution ne se voit pas et ne se veut pas comme une fin de l’histoire sur le mode marxiste mais comme une période transitoire, transitaire destinée à accompagner le peuple dans le chaos qui l’attend… sur un mode perestroïka en quelque sorte…une révolution de l’intérieur destiné à ébranler les fondations d’un système et en accélérer la déchéance… Le Nationalisme économique de Bannon n’est rien d’autres que cela : la mise en place et en ordre des forces entropiques en préparation d’un renouveau et d’un retour aux pulsions vitales et originels des Pères fondateurs de la Nation américaine…

Contrairement aux néocons chez Bannon le chaos ne sert pas de mode de gouvernement : le chaos chez les autres et un ordre martial chez soi, il se conjugue sur un mode schumpétérien : destruction créatrice en vue d’un renouveau…tel le Phoenix mais rien à voir avec la symbolique mondialiste.  

Aujourd’hui la trahison de Trump qui a préféré et opté pour le nationalisme guerrier des néocons (et s’inscrivant en cela dans la longue tradition des présidents fantoches du Deep State) ne changent rien à l’existence de forces réellement révolutionnaires et cela au sein même de pans entiers de l’establishment américain et des nombreux réseaux qu’il innerve…le tout appuyé par une base et une ferveur réellement populaire…

Face à un chaos inscrit dans les gènes d’un système moribond et aux abois parce que marqué du sceau de l’entropie et la propagande l’observation et  la lecture des évènements issus du réel devra désormais s’effectuer d’une manière  underground en attendant que la vérité puisse éclater au grand jour…  En s’inscrivant dans une démarche quasi onto-eschatologique Steve Bannon et ses disciples ont donc encore de beaux jours et de belles perspectives  devant eux.

EN BANDE SON : 

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