Les Européens trouvent un accord sur un allégement de la dette grecque
www.lesechos.fr juin 21, 2018
Les négociateurs avaient affiché leur confiance avant la réunion des ministres des Finances de la zone euro, jeudi après-midi à Luxembourg. Il leur aura fallu des heures de discussion et de marchandage pour tourner la page de huit années de tutelle financière sur la Grèce. Ce sont les modalités de l’allégement de dette qui ont donné le plus de fil à retordre aux ministres, qui sont aussi, à travers le mécanisme de sauvetage, le MES, les principaux créanciers de ce pays.
L’équation était complexe : il fallait injecter suffisamment d’oxygène pour rendre la dette soutenable et convaincre les investisseurs que le pays ne ferait plus défaut dans les décennies à venir. Mais il ne fallait pas se montrer trop généreux pour ne pas inciter les futurs gouvernements grecs à relâcher ses efforts.
Allongement des maturités
L’accord, conclu peu après midi après six heures de négociations, porte sur 96 milliards d’euros de la dette contractée en 2012 auprès de l’instrument de sauvetage créé à l’époque, le FESF. L’Eurogroupe a consenti un allongement de 10 ans de la maturité moyenne de cette dette qui devrait passer de 32,5 ans à 42,5 ans. Le délai de grâce durant lequel ni le capital ni les intérêts ne seront payés est également prolongé de 10 ans.
Un matelas de sécurité de 15 milliards d’euros
La Grèce devrait également recevoir une dernière tranche de prêt de 15 milliards d’euros dont une partie (3,3 milliards d’euros) l’aidera à constituer une réserve de trésorerie (« cash buffer ») de 15 milliards d’euros. Ce « matelas de sécurité » doit permettre au pays, qui a refusé tout prêt de précaution supplémentaire de la part de ses créanciers, de se financer au cas où le recours au marché deviendrait trop coûteux.
« Ce dispositif est solide et crédible pour la Grèce. Il va lui permettre de regarder l’avenir avec confiance » a commenté le ministre français Bruno le Maire qui a passé une partie de la soirée à jouer les facilitateurs entre ses homologues allemand, Olaf Scholz, et grec, Euclide Tsakalotos. « Je considère que le problème de la dette grecque est désormais derrière nous »
Clause de revue
La France a accepté de renoncer à son idée de lier pour les prochaines décennies, le calendrier de remboursement de la dette grecque à son rythme de croissance économique. L’Allemagne a jugé que cette proposition laissait trop de discrétion à la Grèce. Finalement, les ministres ont retenu l’idée d’une « clause de revue » en 2032, au moment où la Grèce verra sa charge financière monter en puissance. Les Etats jugeront à ce moment-là si elle est capable ou non d’assurer ses remboursements.
Surveillance stricte
Athènes sera, après sa sortie du programme, sous le coup d’une surveillance beaucoup plus stricte que celle mise en place ces dernières années pour le Portugal, Chypre ou l’Irlande. L’importance de la dette (elle atteint aujourd’hui 180 % du PIB) à rembourser justifie ce régime, selon ses créanciers.
06551-les-creanciers-de-la-grece-saffrontent-sur-lampleur-de-lallegement-de-dette-2186206.php#xtor=EPR-7-%5Bmatinale%5D-20180622-%5BProv_%5D-
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