Pris en flagrant délit de racisme anti-Blanc avec la diffusion du clip Pendez les Blancs où l’on voit des Noirs humilier, torturer et tuer un Blanc, le rappeur jusqu’ici confidentiel Nick Conrad nie tout racisme, accuse Zemmour et philosophe sur l’art. La conquête avance.

J’ai vu le clip, comme tout le monde, bien qu’un Gérard Collomb présentant tous les aspects de l’indignation ait demandé qu’on le retire et que Youtube l’ait en effet retirée, ce qui indique l’efficacité de cette indignation et de ce retrait. J’ai pu ainsi constater que, si la musique est nulle et les paroles navrantes, le tournage et le montage de la vidéo ont coûté un certain prix. J’en ai déduit que Nick Conrad a des amis, puisque jusqu’ici, il ne pouvait retirer aucun argent de la diffusion de ses œuvres. Notre confrère Le Monde a révélé le nombre des internautes qui suivaient Nick Conrad avant l’affaire, regardaient ou aimaient les raps qu’il postait : cela se compte en centaines. Autant dire rien, par rapport aux idoles du rap, ou même de gens un peu connu. La notoriété de Nick Conrad est née du « bad buzz », du bruit fait autour de Pendez les Blancs par les internautes indignés, notamment par ceux que notre excellent confrère Le Monde classe à « l’extrême droite ».

Pendez les Blancs est-il un rap au racisme anti-blanc ?

Si le texte de Pendez les Blancs donne dans un racisme sans mystère, « Pendez les Blancs », sans omettre de tuer les « bébés blancs dans les crèches», les images méritent qu’on s’y attarde. On y voit Nick Conrad et ses hommes poursuivre et abattre, en se dandinant lentement, en se pavanant, un Blanc qui finit en slip, se trainant à terre, terre qu’il doit lécher, après lui avait fait sucer le canon de leur revolver, et dont ils cassent les dents avant de le pendre. Eux-mêmes sont filmés en contre plongée, marchant parfois en haut des murs. Le racisme a ici un sens précis : il ne s’agit pas de constater des différences entre des groupes humains, mais de montrer l’un de ces groupes en train de dominer, d’humilier, de torturer et de tuer un individu pour le seul fait qu’il appartient à un autre groupe. Des Noirs massacrent un Blanc avec volupté. Considérée au premier degré, cette vidéo est donc d’un racisme anti-Blanc manifeste et la justice a ouvert une instruction pour « provocation publique à la haine ou la violence ». On peut évaluer ses chances d’aboutir en comparant l’affaire avec d’autres affaires tournant autour de la même qualification.

Quand Christine Boutin philosophe sur l’abomination

Christine Boutin, ancien ministre, avait été condamnée pour « provocation publique à la haine ou à la violence » après qu’elle eut dit en 2014 que l’homosexualité était une « abomination ». Après quatre ans de procédure néanmoins, la Cour de cassation, estimant que le propos est « outrageant » mais ne contient pas « même sous une forme implicite, d’appel ou d’exhortation à la haine ou à la violence à l’égard des personnes homosexuelle », a annulé le jugement. Le mot « abomination » figure dans l’Ecriture Sainte. Il correspond à l’enseignement classique de l’Eglise catholique et de l’ensemble des confessions chrétienne, de même qu’à la conception de toutes les sociétés dans le monde jusqu’aux années soixante-dix. C’est pour cela qu’il est condamnable aux yeux de la nouvelle morale. Mais, tout en jugeant que Mme Boutin avait commis un péché contre l’esprit de la nouvelle humanité, les juges de cassation l’ont dispensée de pénitence parce que le texte et le contexte de sa déclaration ne constituent pas le délit qui lui était reproché.

Amalek anti-homo, anti-sioniste : 5 mois ferme

Le chanteur de « rap nationaliste » Amalek, alias Pierre-Marie Payet, n’a pas bénéficié de la même mansuétude. Surpris en février 2018 en train d’uriner sur la préfecture d’Amiens et de traiter le préfet de « suceur de sioniste », il a été condamné à cinq mois de prison ferme pour « injures », ce qui se comprend, mais aussi pour « provocation à la haine raciale », ce qui demande un gros effort d’interprétation. Aucune image d’humiliation, de torture ou de mort n’a été diffusée, aucun texte incitant à la violence publié. Si les juges devaient montrer une sévérité comparable à Nick Conrad, c’est à plusieurs (dizaines d’) années de prison ferme qu’il serait condamné. Quant à Amalek, le fait d’être le fils de Lionel Payet, ancien conseiller municipal FN d’Amiens, explique peut-être sa condamnation. Selon que vous serez blanc ou noir, les jugements de cours vous feront puissant ou misérable. Il était encore en prison en début de semaine, attendant d’être jugé pour un tweet déplorant l’homosexualité de Xavier Jugelé, policier abattu sur les champs Elysées.

Nick Conrad oppose son message d’amour au racisme de Zemmour

Pour sa défense, Amalek a invoqué « la liberté d’expression ». Nick Conrad en a fait autant, revendiquant celle des artistes en particulier. C’est le train-train du rap, c’est ce que font tous les rappeurs pris en flagrant délit de haine de la France, des policiers, etc… Mais Nick Conrad, en profond philosophe du rap et de la subversion, va beaucoup plus loin. Il assure que son rap est un « message d’amour ». Il s’étonne de la « virulence » des réactions, il déplore que le vulgaire ne pense pas plus « en profondeur » et nous rappelle qu’il a « des amis blancs ».

Notre philosophe ne s’en tient pas là. En bon sophiste, il inverse l’accusation que l’on porte conte lui. Il prétend dénoncer le racisme. Pends les Blancs serait « une fiction qui montre des choses qui, du début à la fin, sont vraiment arrivées au peuple noir, tous les éléments qui sont cités dans le morceau, un à un, ont vraiment touché et marqué le peuple noir dans sa chair. » Et pour confondre les naïfs qui l’accusent de racisme, Nick Conrad affirme que son « œuvre d’art » est une transposition, inversée, d’un film américain sorti en 1998, American History X. Quant au racisme, celui qui l’inquiète, ce n’est pas le prétendu racisme anti-blanc, mais celui de « Zemmour ».

Nick Conrad entre œuvre d’art et racisme de peau

Admirable et complète inversion. Tout est mirobolant dans cette affaire. Que vient y faire Zemmour, d’abord, cible ordinaire des racistes anti-blancs ? Il faut le répéter, prendre pour mesure de la Francité non l’origine mais le degré d’assimilation à la civilisation française est le contraire exact du racisme, c’est le véritable antiracisme. Il y a ensuite dans Pendez les Blancs un plaisir manifeste de l’humiliation de l’autre qui trahit un racisme de peau. Nick Conrad prétend que c’est un rôle de composition dont l’objectif est de faire comprendre aux Blancs, par transposition, l’injustice qu’ils ont commise. L’argument ne vaut pas grand-chose parce que son clip n’est pas la parodie inversée d’une réalité mais le pastiche d’un fantasme : American Story X est un film politique militant. Cela n’a donc nulle valeur pédagogique.

La révolte raciste des renois contre la France des Blancs

Plus profondément, Nick Conrad a la vision du monde d’un raciste noir. Il vient de nettoyer en catastrophe son compte facebook mais on y trouve encore des choses intéressantes. « En France, l’Esprit des Renois est encore colonisé. Je suis pas Français. Je suis Afro-Français ». Il dénonce en outre un complot anti-noir et appelle à la « mutinerie ». Et de conclure : « Les Afros, avec les combats et la douleur sauront au final s’auto-déterminer».

C’est un malheureux enfant de l’Education nationale et de l’histoire relue par la repentance. Les « éléments » de son rap ont « touché la chair » d’hommes de toute race, et pas seulement du fait des Blancs. Aussi faut—il recommander à Nick Conrad d’apprendre la véritable histoire de l’esclavage et des mauvais traitements.

L’élève Conrad doit revoir sa philosophie de l’histoire

Les démocrates athéniens avaient des esclaves grecs, les rois noirs avaient des esclaves noirs, les sultans arabes avaient des esclaves noirs, les chefs germains et les basileus byzantins avaient des esclaves slaves au haut moyen âge, certains émirs yéménites ont encore aujourd’hui des esclaves noirs, les barbaresques eurent des esclaves français, italiens, espagnols, etc., etc. Le Blanc n’a pas de responsabilité particulière dans l’esclavage, prétendre le contraire est une manifestation de racisme doublée d’imbécillité. L’Europe, blanche il est vrai, a supprimé l’esclavage chez elle dès la fin de l’antiquité sous l’influence de l’Eglise et a continué dans le monde à partir de la renaissance, sous l’influence de l’Eglise toujours. Elle a fini par avoir gain de cause à partir du dix-neuvième siècle, ce qui permet aujourd’hui au philosophe raciste Nick Conrad de la diffamer dans un rap morbide.

Pauline Mille

https://reinformation.tv/rap-anti-blanc-nick-conrad-philosophe-racisme-mille-88491-2/

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