“La probabilité qu’un garçon de 15 ans meure à l’âge de 50 ans est maintenant plus grande en Amérique qu’au Bangladesh”
Selon les Nations Unies, le monde comptera un peu plus de 9,7 milliards d’habitants d’ici 2050. Ce nombre continuera d’augmenter pour atteindre un peu moins de 10,9 milliards en 2100 (voir graphique ci-dessous). Le premier chiffre est inférieur de 37 millions aux prévisions d’il y a deux ans. Le dernier est inférieur de 309 millions. [À titre de comparaison : notre planète compte aujourd’hui 7,6 milliards d’habitants.]
Plusieurs raisons expliquent cet ajustement à la baisse : dans certains pays en développement, les taux de natalité baissent plus vite que prévu. A la fin des années 80, le taux de fécondité au Kenya était de 6,5, mais d’ici 2060, il devrait tomber à 2,1. C’est dix ans plus tôt que prévu, car il y a deux ans, l’ONU a calculé que le taux de fécondité du Kenya ne tomberait pas à 2,1 avant la fin des années 2070. Une réduction plus faible du taux de fécondité en Inde, par contre, a un effet majeur sur les prévisions de la population mondiale, car l’Inde compte beaucoup d’habitants.
Une autre cause est liée à la mort. Nous vivons simplement plus longtemps. L’Afrique de l’Est et l’Afrique du Sud, en particulier, en bénéficient car le sida y est maintenant mieux traité. Aux États-Unis, sous l’impulsion de la crise des opioïdes, une tendance inverse s’est amorcée, surtout chez les hommes. Le risque qu’un garçon de 15 ans meure à l’âge de 50 ans est maintenant plus grand en Amérique qu’au Bangladesh.