Art de la guerre monétaire et économique

Au rythme où l’économie US continue de s’effondrer, attendez-vous à de plus en plus d’émeutes, de pillages et de troubles civils Par Michael Snyder

Au rythme où l’économie US continue de s’effondrer, attendez-vous à de plus en plus d’émeutes, de pillages et de troubles civils

Ce que nous avons vu dans les rues de Minneapolis ces derniers jours n’est qu’un préambule. L’Amérique est si profondément divisée, et une grande partie de la population ne fait plus du tout confiance aux institutions fondamentales qui régissent la société. Personnellement, je ne sais pas comment on peut regarder la vidéo qui montre ce qui est arrivé à George Floyd sans être profondément choqué. La brutalité policière est un problème majeur aux Etats-Unis depuis de nombreuses années, et je peux vous dire que la plupart de gens n’ont absolument plus confiance en la police. Bien entendu, les émeutiers n’aident pas non plus leur cause en incendiant les quartiers qu’ils sont censés défendre. Et après avoir provoqué tant de chaos mercredi soir, les manifestants étaient de retour dans les rues de Minneapolis jeudi…

Les manifestants et dans certains cas, la violence, se sont poursuivis jeudi au lendemain de la mort de George Floyd, un homme noir décédé après un contrôle de police qui s’est mal passé, où l’officier blanc a cloué au sol et bloqué sous son genou l’homme de 46 ans. Des centaines de manifestants se sont rassemblés dans les rues de Minneapolis jeudi soir pour organiser une marche en direction du centre-ville. La circulation a été interrompue alors qu’une foule de personnes avançait le long de quatre pâtés de maisons. Les manifestants hurlaient des slogans comme : « Je ne peux plus respirer », « Pas de justice, plus de paix ! » « Sanctionnez la police ! » et tout ça sous les yeux des agents de sûreté volontaires munis de gilets de couleurs reconnaissables pour faciliter la circulation.

Malheureusement, ce n’est qu’un petit aperçu de ce qui est à venir dans les grandes villes américaines. Si vous pensez que ces émeutes contre la brutalité policière sont plutôt intenses, attendez de voir ce que les émeutes liées à la situation économique vont faire. Nous entrons dans une époque où des millions et des millions d’américains deviendront de plus en plus désespérés alors que nous plongeons encore plus profondément dans une nouvelle dépression économique. Jeudi, nous avons appris que 2,1 millions d’américains venaient de déposer des demandes d’allocation chômage pour la première fois la semaine dernière…

Les premières demandes d’allocation chômage se sont élevées à 2,1 millions la semaine dernière, le total le plus bas depuis le début de la crise du coronavirus, bien que ce chiffre indique clairement, et c’est historique, qu’il n’y a jamais eu autant d’américains sans emploi. Les économistes interrogés par Dow Jones envisageaient 2,05 millions de demandes. Ce total représentait une diminution de 323 000 par rapport aux 2,438 millions révisés à la hausse de la semaine précédente.

C’était la 10ème semaine consécutive où le nombre de nouvelles demandes d’allocation chômage dépassait les 2 millions.

Comme je le rappelle souvent à mes lecteurs, avant cette année, le nombre le plus élevé jamais atteint de demandes en une seule semaine était de 695 000 en 1982.

Donc, même après tant de semaines catastrophiques d’affilées, nous sommes toujours à un niveau qui est près de trois fois plus élevé que cet ancien record. Dans l’ensemble, 40,8 millions d’américains ont déposé des nouvelles demandes d’allocation chômage au cours des 10 dernières semaines. C’est le pic le plus élevé de chômage de toute l’histoire des Etats-Unis dans une très large mesure, et cela signifie que plus d’un quart de tous les emplois aux Etats-Unis ont déjà été supprimés. Mais pour l’instant, l’impact de ces pertes d’emplois a été amorti par les primes de chômage extrêmement généreuses de 600$ par semaine que le gouvernement fédéral a distribué, mais ces prestations devraient expirer fin juillet…

A l’heure actuelle, beaucoup sont en mesure de profiter de 600$ supplémentaires par semaine en prestations de chômage fournies par le gouvernement fédéral en plus des prestations de chômage standard de chaque état. Mais cet avantage devrait expirer fin juillet si le Congrès ne vote pas un autre projet de loi de relance pour continuer à aider les citoyens américains.

Si ces avantages ne sont pas prolongés, nous assisterons à une énorme crise de colère nationale et, à l’heure actuelle, le président Trump et les dirigeants républicains du Sénat ne prévoient pas de les prolonger.

Nous verrons bien ce qui va se passer, mais il y aura bientôt des dizaines de millions d’américains au chômage très en colère qui ne seront plus en mesure de payer leurs factures.

Et chaque jour qui passe, de plus en plus de mauvaises nouvelles économiques continuent d’arriver. Nous venons d’apprendre que les commandes de biens durables ont baissé de 19,4% d’une année sur l’autre le mois dernier, et nous venons également d’apprendre que

Comme je l’ai dit hier, nous assistons à un effondrement économique à part entière, et ce, sous nos yeux, et le fait que de nombreux états américains commencent à rouvrir leurs portes ne va pas pour autant arrêter cet élan catastrophique.

Au cours des premières semaines de la pandémie, il y a eu juste une petite série de faillites importantes, mais désormais cette petite série s’est transformée en tsunami…

Au cours des premières de la pandémie, il y avait seulement quelques entreprises qui avait fait faillite : des entreprises comme la compagnie aérienne alaskienne Ravn Air, qui a fait faillite alors que les voyages se sont complètement arrêtés et que les marchés se sont effondrés. Mais la détresse financière provoquée par les fermetures n’a fait que s’aggraver, produisant ce qui est comme une vague d’insolvabilité qui déferle sur les sociétés américaines. Rien qu’en mai, quelques 27 sociétés ont déclaré avoir au moins 50 millions de dollars de dettes et ont demandé la protection des créanciers auprès des tribunaux – un chiffre le plus élevé depuis la Grande Récession. Toutes ces entreprises très connues sont concernées, telles que JC Penney Co. Et J Crew Group Inc., jusqu’au transporteurs aériens Latam Airlines Group SA et Avianca Holdings, leur entreprise a été littéralement décimée étant donné que les voyageurs ne voyageaient plus.

Et nous voyons des fermetures de magasins se produire à un rythme que nous n’avions encore jamais vu auparavant dans toute notre histoire.

A ce stade, Coresight Research prévoit qu’environ 25 000 magasins fermeront définitivement d’ici la fin de cette année civile…

Coresight Research, qui suit les ouvertures et fermetures de magasins, a anticipé que les fermetures de magasins prévues pour 2020 allaient augmenter de 8 000 en début d’année, à 15 000 au début de mars pour atteindre environ 25 000 maintenant. « On n’a jamais vu une telle chose arriver dans l’industrie », a déclaré la PDG et fondatrice de Coresght Research, Deborah Weinwig. « C’est la vitesse à laquelle tout ceci se passe qui a été le plus étonnant. »

Il y avait tellement de colère dans toute l’Amérique pendant les bonnes années, que maintenant cette nouvelle dépression économique ne va qu’envenimer fortement les choses.

Quand il n’y a pas d’emplois disponibles et que les gens ne peuvent même pas fournir les éléments de base à leurs familles, nous allons voir une frustration d’un niveau qui ne ressemble à rien de ce que nous avons jamais vu auparavant.

Veuillez donc prendre bonne note de ce qui se passe dans les rues de Minneapolis en ce moment, car c’est à cela que l’avenir va ressembler dans toutes nos grandes villes.

Source: the economiccollapseblog

Plus de 9 millions de familles américaines craignent de ne plus pouvoir se payer de nourriture le mois prochain

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Un sondage publié par le US Census Bureau cette semaine a révélé qu’au moins neuf millions de ménages américains avec enfants, se retrouvent en très grande précarité et craignent ne pas pouvoir accéder à suffisamment de nourriture au cours des quatre prochaines semaines et pour des millions d’autres américains, c’est l’insécurité au niveau du logement qui les préoccupent le plus depuis le début de la pandémie. L’enquête hebdomadaire sur les ménages « Household Pulse Survey », réalisée entre le 14 et le 19 mai 2020, s’est intéressée essentiellement aux pertes d’emplois, à l’insécurité alimentaire, à leur état de santé général ainsi qu’à d’autres problèmes auxquels ils ont été confrontés pendant la pandémie.Selon les données, plus de neuf millions de ménages américains ne sont pas tous convaincus qu’ils seront en mesure d’acheter de la nourriture au cours des semaines à venir, et plus de 18 millions ne sont pas vraiment sereins quant à leur sécurité alimentaire.

Le recensement a également mis en lumière la question de cette insécurité alimentaire avant le 13 mars, lorsque le président Trump a déclaré la pandémie comme urgence nationale et a fermé toutes les écoles, lycées et universités. Un peu plus de deux millions de personnes n’avaient souvent pas assez à manger avant la pandémie et les fermetures des écoles, et finalement la période qui a suivi a été vécue comme un léger soulagement économique grâce aux aides gouvernementales. Depuis que l’épidémie de coronavirus a commencé à se propager à travers le pays au mois de mars, les banques alimentaires ont signalé qu’un nombre croissant d’américains comptaient de plus en plus sur leur aide, dont certains n’avaient jamais eu besoin jusqu’alors d’accéder aux dons alimentaires. Avec 74% des familles américaines qui vivent d’un chèque de paie à l’autre – y compris un ménage sur quatre qui gagne au moins 150 000$ par an – la pandémie et la réticence du gouvernement fédéral à donner plus qu’un seul paiement de 1 200$ à la plupart des citoyens, ont plongé des millions d’américains dans des situations désespérées du jour au lendemain.

Comme l’a rapporté « Common Dreams » mercredi, la même enquête sur les ménages effectuée par « Household Pulse Survey » a révélé qu’un quart des personnes interrogé n’étaient pas en mesure de payer leur loyer ou leur hypothèque en mai ou encore craignaient de ne pas pouvoir le faire en juin.

La journaliste « d’Intercept », Rachel Cohen, a souligné sur les réseaux sociaux que l’incertitude économique généralisée résultant de la pandémie a eu des effets non négligeables sur le bien-être général des américains. Une enquête de « Census » effectuée en début de mois a révélé qu’un tiers des américains montraient des signes d’anxiété ou de dépression clinique depuis le début de la pandémie.

Les données publiées par le Census Bureau dans ses enquêtes hebdomadaires ont intensifié les appels pour l’intervention du gouvernement afin de garantir que les gens ne soient pas expulsés de leur maison s’ils ne pouvaient pas payer leur loyer en raison d’une perte d’emploi, ou afin de fournir à ces américains des paiements directs plus conséquents tout au long de la pandémie et de donner la priorité à l’accès des personnes aux soins médicaux et psychologiques dont elles ont besoin.

« Maintenant que le gouvernement sait à quel point que les gens souffrent, la question est de savoir ce qu’ils comptent faire à ce sujet », a déclaré mercredi la psychiatre Maria A. Oquendo, au Washington Post ce mercredi.

Source: zerohedge

https://www.zerohedge.com/economics/over-9-million-us-families-fear-they-cant-afford-food-next-month-census-survey

EN BANDE SON :

 

5 réponses »

  1. L’insolence de l’enrichissement boursier contraste avec la misère populaire qui gagne tout le pays, meme si les causes ne sont pas comprises, les effets suffisent à créer une situation explosive.

Répondre à brunobertezautresmondesAnnuler la réponse.

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