Changes et Devises

Michel Juvet : Rêve de «vert»?

Le secret de la réussite Financière en Suisse tient a la fois du fait d’avoir la meilleure Banque Centrale au monde mais aussi si l’on exclu les cas UBS et CREDIT SUISSE les Banques les mieux gérées….C’est dans l’une d’entre elle, BORDIER, qu’officie le sémillant Michel Juvet  fin  analyste et stratège et qui tout comme Patrick en connait un rayon sur la musica des marchés…Pour avoir suivi ses prévisions a la semaine depuis maintenant des années, je dois avouer qu’il est vraiment bon le bougre sous des allures tranquilles et mesurées….Alors si comme moi vous en avez assez des Roubignoleries Pritchardesques Krugmanisées et surmédiatisées a outrance, jetez un œil et une oreille attentive de temps a autre  a ce que raconte Michel Juvet ne vous semblera pas dénué d’intérêt….7eme billet d’une série qui lui est consacrée…

Devises ou actions, les choix de fin d’année ne seront à l’évidence pas évidents…

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

De nombreuses statistiques économiques indiquent que l’Amérique sort de sa récession. Après des trimestres de déstockage et de coupes dans la production industrielle, les industries reçoivent à nouveau des commandes domestiques et extérieures et doivent donc relancer la production. La reprise économique trouve ainsi comme souvent son origine dans l’amélioration des conditions des entreprises et non des consommateurs. 

Ces derniers pourtant pourraient retrouver une vigueur inattendue dans les prochains mois. De nombreux éléments concourront à leur redonner l’envie d’acheter: le retour à la croissance du PIB, l’amélioration de leur patrimoine financier grâce à la forte reprise du prix des actifs financiers, la décrue des destructions d’emplois qui pourrait se transformer plus vite que prévu en créations d’emplois, le maintien du pouvoir d’achat (en termes réels les salaires sont à nouveau en hausse depuis le début 2009). 

Même la réapparition sur le marché domestique américain des milliards de dollars qui dormaient chez UBS… et des bonus importants dans le secteur financier pourraient stimuler certains secteurs du luxe. 

Certes, la consommation ne repartira pas au même rythme que dans les années précédant la crise, car il sera difficile de rajouter aux revenus du travail, de l’endettement hypothécaire ou des crédits à la consommation. Mais que signifient ces bonnes nouvelles pour l’évolution du «vert», le dollar? Depuis des mois, la devise américaine a tendance à faiblir lorsque les marchés financiers progressent, et inversement à se renforcer quand la prime de risque progresse. Alors aujourd’hui, ne devrait-on pas plutôt retrouver les bonnes vieilles habitudes qui affirment que le dollar est une option sur la croissance américaine? 

Certes le bilan de l’Amérique et en particulier de l’Etat américain a de quoi rebuter toute velléité d’achat du dollar. Mais d’un autre côté, un retour à la croissance signifierait de facto la fin de la politique monétaire de dépression et une hausse de la rentabilité sur les placements à court terme qui attirerait les capitaux qui avaient fui pour l’euro ou les devises asiatiques. 

Alors verra-t-on simultanément une hausse de la bourse américaine et du dollar? Possible dans une première phase, surtout que l’on compte sur les doigts de la main les investisseurs encore positifs sur la monnaie américaine. A moins que Monsieur Trichet, au grand dam des exportateurs européens, ne casse cette hypothèse en se voulant plus vertueux que l’ex-Bundesbank…

BILLET PRECEDENT : Michel Juvet : Les projets de nouvelle régulation financière risquent de se tromper de cible (cliquez sur le lien)

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