L’offre de crédit reste un élément prépondérant quant à la croissance économique future… En conséquence de quoi dans une crise mondiale du crédit et de la liquidité, le maillon à surveiller reste le maillon bancaire… C’est pourquoi les résultats des banques canadiennes pour le 3ème trimestre 09 apparaissent comme un élément avancé très intéressant quant à la santé du secteur au niveau mondial et par voie de conséquence de l’économie toute entière…
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Des Banques Canadiennes plutot en bonne santé et en grande forme….
Deux grandes banques canadiennes affichent une santé de fer
Deux principales banques canadiennes, Banque Royale du Canada (RBC) et Toronto Dominion (TD), ont affiché jeudi d’excellents résultats au troisième trimestre, illustration de la santé de fer du secteur au Canada
Première banque canadienne et troisième en Amérique du Nord, Banque Royale du Canada, a annoncé un bénéfice net record de 1,561 milliard de dollars canadiens (1,430 md USD) au troisième trimestre, soit une hausse de 299 millions de dollars canadiens, ou 24 %, par rapport à la même période de 2008.
Le bénéfice par action atteint 1,05 dollar contre 0,92 en 2008.
De son côté, Toronto Dominion a rapporté un bénéfice net en baisse de 9%, soit 912 millions de dollars canadiens (836 millions USD) par rapport aux 997 millions un an plus tôt.
Mais, hors éléments exceptionnels, à savoir le recul des secteurs gestion de patrimoine et les services bancaires aux Etats-Unis, le bénéfice est en hausse, à 1,303 md de dollars canadiens, en augmentation de 188 millions, soit 17%, un résultat supérieur aux attentes des analystes.
Le résultat de la RBC, légèrement supérieur aux prévisions du marché est dû surtout aux bons résultats du secteur marché des capitaux avec un bénéfice net de 562 M CAD contre 293 millions il y a un an, et des services bancaires canadiens (bénéfice net de 669 M CAD, en baisse de 40 millions pour cause de forte provision pour créances douteuses).
Il est d’autant plus marquant qu’il vient après une perte de 50 M CAD au deuxième trimestre, liée à la dépréciation des filiales américaines.
Les pertes liées au contexte du marché, autrement dit à la crise économique se sont élevées à 278 M CAD, en légère diminution par rapport au deuxième trimestre 2009 (296 M CAD).
“Nos résultats records, ce trimestre, reflètent la solidité de notre marque ainsi que notre capacité de profiter des occasions qui se présentent et de favoriser l’efficience”, a déclaré le président de RBC Gordon M. Nixon.
Chez TD, la hausse du bénéfice réajusté vient surtout de la croissance des bénéfices dans les secteurs des services bancaires de gros et services bancaires personnels et commerciaux au Canada.
Le bénéfice dilué par action est ressorti à 1,01 dollar canadien contre 1,21 dollar au troisième trimestre 2008. Mais hors éléments exceptionnels, le bénéfice réajusté a été de 1,47 dollar contre 1,35 il y a un an.
“Même si nous nous attendions à ce que nos entreprises tiennent bon en dépit de la récession mondiale, elles ont une résilience remarquable qui a dépassé nos attentes”, a dit le président de TD Ed Clark.
Source afp aout09
La CIBC a annoncé que ses profits ont connu leur hausse la plus importante en près de neuf ans en atteignant près de 434 millions de dollars (M$), contre 71 M$ au même trimestre l’an dernier.
Après plusieurs difficiles, la CIBC enregistre un bénéfice net par action de 1,02$ par action, contre 0,11$ au troisième trimestre de 2008. Ces résultats seraient attribuables notamment à la bonne performance des activités de services bancaires de gros et de détail, au contrôle des frais et des gains liés aux activités en voie de liquidation de la CIBC. En effet, les activités de crédit structuré en voie de liquidation ont amené un gain de 95 M$.
Avant les éléments exceptionnels, le bénéfice par action de CIBC se chiffrait à 1,36$. Une perte de 155 M$, soit 0,27$ par action, liée à l’évaluation à la valeur de marché du portefeuille de dérivés de crédit a été enregistrée durant le trimestre. Des pertes sur créances de 83 M$, ou 0,15 $ par action, liées aux portefeuilles de prêts à effet de levier et à d’autres activités en voie de liquidation, ont aussi affecté les bénéfices.
Il semble que les mesures prises par la banque pour réduire son exposition au risque aient porté fruit. En effet, la CIBC s’est efforcée de se retirer du commerce des actifs risqués en plus de se concentrer sur ses activités de prêt aux particuliers et aux entreprises.
Les frais, qui se sont fixés à 1 324 M$, ont diminué de 53 M$ par rapport au troisième trimestre de 2008. La diminution de la rémunération liée au rendement et la gestion efficace des frais ont été en partie contrebalancées par la faiblesse du dollar canadien par rapport au dollar américain au cours de la conversion des frais liés à FirstCaribbean, une filiale de CIBC.
Le dividende trimestriel est quant à lui maintenu à 0,87$ par action ordinaire
La BMO amorce la marche en force
Première banque canadienne à publier ses résultats pour le troisième trimestre, la Banque de Montréal (BMO) a excédé les attentes des analystes en enregistrant des profits en hausse de 6,9%, à 557 millions de dollars (M$).
Le bénéfice net par action est légèrement en baisse à 0,97$ par action, contre 0,98$ il y a un an, mais en excluant les éléments exceptionnels il se chiffre plutôt à 1,05$ par action. Le dividende trimestriel demeure stable à 0,70 $ par action ordinaire, soit 70% par action, ce qui correspond à un dividende annuel de 2,80 $.
« Il devient manifeste que les problèmes économiques s’estompent et que, peu à peu, la situation redevient plus normale, soutient Bill Dowe, président et chef de la direction, BMO Groupe financier. BMO sera parfaitement en mesure de poursuivre sa croissance au fil de l’amélioration de la conjoncture. »
Les revenus totaux de BMO s’élèvent quant à eux à 2,98 G$ au troisième trimestre de l’exercice en cours, contre 2,75 G$ au même trimestre l’an dernier. Ces résultats tiennent compte de provisions pour pertes sur créances de 417 M$ pour le trimestre. Il y a un an, les provisions pour perte étaient supérieures et se chiffraient à 484 M$ pour le trimestre.
Les services bancaires aux particuliers et aux entreprises au Canada ont enregistré de solides résultats, avec un revenu net de 356 M$, en hausse de 13 % par rapport à la même période l’an dernier, alors que le revenu net de BMO Marchés des capitaux a progressé de 30 %, pour atteindre 343 M$.
De son côté, BMO Marchés des capitaux a participé à 115 nouvelles émissions au cours du trimestre, soit 33 émissions de titres de créance d’entreprises, 29 émissions de titres de créance d’administrations publiques, 48 émissions d’actions ordinaires et cinq émissions d’actions privilégiées, pour un total de 50,6 G$, soit 3,5 G$ de plus qu’au trimestre précédent.
« Les résultats du groupe Gestion privée ont eux aussi été supérieurs à ceux du deuxième trimestre puisque les revenus provenant des courtiers et les actifs des fonds d’investissement se sont accrus à la faveur d’un redressement des marchés boursiers », conclut Bill Dowe.
Source bloomberg aout 09
La Banque Scotia n’a pas eu autant de chance que certaines de ses collègues et annonce un bénéfice net en baisse, à 931 millions de dollars (M$) en 2009 contre 1,01 G$ à la même période en 2008, en raison d’une hausse des prises de provision pour pertes sur créances et de réductions de valeur de titres.
En effet, les provisions pour pertes se chiffrent à 554 M$ pour le trimestre, contre 159 M$ à la même période en 2008 et 489 M$ au deuxième trimestre de 2009.
« Les dotations à la provision pour pertes sur créances, y compris une augmentation de la provision générale, sont conformes à nos prévisions et à notre seuil de tolérance au risque, et nous continuons de gérer prudemment nos portefeuilles de prêts dans tous les secteurs et toutes les régions », a prévenu Rick Waugh, président et chef de la direction de la Banque Scotia.
Le bénéfice net est toutefois en hausse de 7% par rapport à celui enregistré lors du deuxième trimestre de 2009. Le bénéfice dilué par action s’établit à 0,87 $ pour le trimestre, contre 0,98$ pour la même période en 2008 et 0,81 $ pour le trimestre précédent.
« Le Réseau canadien a connu un trimestre record grâce à une augmentation de 7 % de ses revenus en regard de ceux du même trimestre de l’exercice précédent, souligne Rick Waugh. Cette hausse est principalement attribuable à l’accroissement du revenu d’intérêts net ayant découlé de la croissance de l’actif moyen en ce qui a trait aux prêts hypothécaires, aux prêts aux particuliers et aux prêts aux entreprises et aux petites entreprises. »
Le président et chef de la direction de la Scotia a également tenu à rappeler que son institution occupait « le premier rang du secteur au chapitre des ventes nettes de fonds communs de placement pour un deuxième trimestre d’affilée ».
Source bloomberg aout09
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