Gold et Métaux Précieux

Gold : Les mines ont encore du potentiel

Après avoir déçu les marchés en 2008, les sociétés aurifères ont repris des couleurs en Bourse. Soutenu par le cours de l’or, qui a franchi un nouveau record historique à plus de 1.100 dollars l’once, ainsi que par la demande croissante des investisseurs et des banques centrales, le rebond des mines d’or devrait se poursuivre. Tour d’horizon :

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

.Le ratio Gold/XAU

RAPPEL :

Le XAU est l’indice de Philadelphie, LA référence des actions minières or et argent. Une quinzaine de valeurs composent l’indice, dont Freeport McMoran Copper Gold et AngloGold Ashanti Ltd. qui représentent à elles seules 30% de l’indice XAU. Autres minières représentées : Barrick Gold, Newmont mining, Kinross Gold, Goldcorp Inc., Agnico Eagle Mines Ltd., Gold Fields Ltd…

Le HUI est l’indice Gold BUGS coté sur l’AMEX aux Etats-Unis. Dans cet indice, vous ne trouverez que les minières or “non-hedgées”. Elles ne hedgent pas leur production au-delà d’un an à un an et demi. C’est ce qui fait sa différence avec le XAU. Cela dit, ces dernières années, cette différence s’estompe.

Le secteur aurifère, massacré en Bourse l’an dernier, a progressivement retrouvé grâce aux yeux des investisseurs à la fin de l’été, lorsque l’or a commencé son ascension. Depuis le début de l’année, l’indice de référence, le Footsie Gold Mines, a déjà repris 35 %, alors que le cours de l’once d’or n’a gagné que 28 %. Les effets de la crise semblent déjà oubliés. « Le resserrement du marché du crédit s’est résorbé et les marchés ont réalisé que les mines n’avaient pas été aussi touchées qu’ils ne l’avaient craint », remarque Arnaud du Plessis, responsable du pôle cycliques chez Natixis AM.
La faillite de Lehman Brothers en 2008 a pourtant été un coup dur pour le secteur aurifère. La crise du marché du crédit a réveillé les craintes des investisseurs quant à la capacité des mines à trouver des financements pour leurs projets d’exploration, les plus affectées étant les sociétés de petite taille. Conséquence, les cours des mines d’or ont plongé alors que le métal jaune, lui, s’est relativement bien tenu sur la période, jouant son rôle de valeur refuge. A fin 2008, alors que l’once affiche une progression de 5 % sur un an, le secteur aurifère accuse lui une chute de 20 %.
Si quelques retards dans des projets ont effectivement été constatés, en revanche, aucune faillite retentissante n’a finalement eu lieu. « Les sociétés aurifères ont en définitive été nettement moins affectées que les autres valeurs du secteur minier », précise Emmanuel Painchault, gérant à la Compagnie Financière Edmond de Rothschild. La crise n’aura donc été que de courte durée pour le secteur.

Stabilisation des coûts de production

Cette année, exception faite des mines sud-africaines, les sociétés affichent toutes une stabilisation des coûts de production, voire une légère amélioration de ceux-ci. Et ce malgré le retour du baril de pétrole au-dessus de 77 dollars, qui se trouve en partie compensé par le raffermissement des devises locales, comme le rand sud-africain ou le dollar australien. « De façon générale, les coûts de production sont à la baisse depuis le début de l’année. Ils se situent aujourd’hui entre 450 et 500 dollars l’once », précise Jean-Bernard Guyon, gérant chez Global Gestion. Résultat, les marges des exploitations aurifères ont rarement été aussi bonnes. « Les coûts totaux des sociétés aurifères sont aujourd’hui aux alentours de 700 dollars l’once, ce qui leur permet de réaliser des marges très confortables », précise Arnaud du Plessis.
Les mines d’or ont donc mis fin à plusieurs années de hausse des coûts de production, passant ainsi en moyenne de 250 dollars l’once au début des années 2000 à plus de 500 dollars à fin 2008, le point haut ayant été atteint avec la flambée des prix de l’énergie l’an dernier. Une dérive qui ne s’explique pourtant pas uniquement par les coûts de l’énergie mais aussi par la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée dont souffre le secteur.
Autre point positif pour le secteur aujourd’hui, les positions de vente à terme ont été en grande partie débouclées. Mises en place à une époque où le cours de l’or était déprimé, elles se sont retournées contre leurs promoteurs ces dernières années, pesant sur leur rentabilité. Newcrest Mining a initié le mouvement en recourant à une augmentation de capital pour déboucler ses positions. Quant à Barrick Gold, qui historiquement s’est toujours couvert, le groupe va racheter la totalité de ses couvertures, sous l’impulsion du nouveau management. Seul AngloGold Ashanti en conserve encore à ce jour, une situation qui pourrait toutefois rapidement évoluer afin de profiter pleinement de l’effet de levier provoqué par l’envolée de l’or. Nous devrions ainsi passer de 300 tonnes couvertes à terme à fin 2008 à moins de 100 tonnes d’ici à la fin de l’année et à environ 50 tonnes en 2010.
Enfin, malgré la crise mondiale, la demande d’or est restée quasiment stable, en dépit de la baisse de la consommation de la bijouterie, passée de 2.400 tonnes en 2007 à 2.159 tonnes en 2008.
Les achats d’or ont été soutenus par la demande d’investissement (ETF appuyés par l’or physique). Un mouvement encore renforcé par l’annonce récente de la Banque centrale indienne de l’achat de la moitié des 403 tonnes d’or mises en vente par le FMI. « Pour la première fois depuis une quinzaine d’années, les banques centrales vont être acheteuses nettes d’or à fin 2009. Une évolution qui s’explique par la volonté de ces dernières de diversifier leurs réserves face à l’effondrement du billet vert », souligne Claude Rivaud, gérant à la Société Générale AM.
 

Une production mondiale en déclin

Les seules à ne pas réellement bénéficier du mouvement haussier de l’or, ce sont les mines sud-africaines. Ces dernières connaissent en effet une situation à part. Elles enregistrent toujours une hausse de leurs coûts de production, en raison d’un relèvement par l’Etat de 30 % des prix de l’électricité. A cela, il faut ajouter des exploitations à plus de 3.000 mètres de profondeur, dont la teneur en or s’amenuise, des localisations éloignées et la cherté du rand. Autant d’éléments qui expliquent les mauvaises performances de ces groupes. « Les mines sud-africaines connaissent un déclin structurel de leur production. L’enjeu pour des sociétés comme Harmony Gold ou AngloGold Ashanti est de réussir à diversifier leurs gisements en dehors du pays », conclut Arnaud du Plessis. Pourtant, pendant des décennies, les sous-sols d’Afrique du Sud furent les plus riches, mais depuis 2007 la Chine leur a damé le pion. En 2008, cette dernière a extrait 12,2 % de la production mondiale, les Etats-Unis 9,9 % et l’Afrique du Sud 9,8 %.
Les mines sud-africaines ne sont pas les seules à devoir faire face à une diminution de la teneur en or des gisements. C’est une problématique qui touche l’ensemble du secteur. Résultat, depuis plusieurs années, on assiste à une baisse de la production mondiale. « En 2008, nous avons atteint le plus bas niveau depuis douze ans, principalement en raison du repli de l’Afrique du Sud, dont la production est revenue à son niveau de 1920 », souligne Claude Rivaud. Les découvertes de nouveaux gisements importants se font rares. Les groupes aurifères sont désormais obligés de se tourner vers des gisements situés dans des zones moins stables politiquement et avec des teneurs en or moins bonnes. Un élément qui devrait toutefois contribuer au maintien des cours de l’or à un niveau élevé : ce qui est rare est cher !
 

Consolidation en vue du secteur

Par ailleurs, les contraintes environnementales sont de plus en plus importantes. L’obligation de « produire propre » retarde souvent la mise en route de projets et en augmente le coût. Elle sert aussi de prétexte pour des suspensions de permis. Et pourtant, les grandes et moyennes entreprises prévoient une augmentation de 30 % de leur production d’ici à 2013, à environ 48 millions d’onces, nécessitant d’importantes dépenses d’exploration. De quoi rendre les juniors de nouveau attrayantes aux yeux des majors telles que Barrick Gold… Et surtout des investisseurs, car, si le risque est important, l’effet de levier l’est d’autant plus. « Les mouvements de fusions devraient s’amplifier, le rachat de petites sociétés d’exploration étant la solution la moins coûteuse et la plus rapide pour les groupes de grande et de moyenne taille de s’assurer une poursuite de leur croissance », souligne Christian Foriel-Destezet, gérant CM-CIC Asset Management. Depuis le début de l’année, on a déjà assisté au rachat par Eldorado Gold, présent en Chine et en Turquie, de Sino Gold. D’autres devraient suivre.
Investir dans les mines d’or offre donc encore des opportunités malgré l’appréciation des cours depuis janvier. « Si aujourd’hui les mines d’or ont retrouvé leur niveau de valorisation moyen, soit entre 1,5 fois et 1,8 fois le prix sur l’actif net réévalué, on peut estimer que les sommets ne sont pas encore atteints. Selon moi, les mines pourraient voir leur valorisation se situer entre 2 et 2,5 fois, niveaux déjà atteints lors de précédentes phases de hausse de l’or », anticipe Christian Foriel-Destezet. La hausse des cours devrait se poursuivre dans les prochains mois. Attention toutefois à ne pas oublier la forte volatilité de ces titres.

source jdf 14nov09

La performance annualisée des mines d'or est excellente sur cinq et dix ans, mais cette catégorie de fonds fait preuve d'une forte volatilité à court terme.

La performance annualisée des mines d’or est excellente sur cinq et dix ans, mais cette catégorie de fonds fait preuve d’une forte volatilité à court terme.

Rarement les fonds d’actions de mines d’or ont bénéficié d’un environnement aussi porteur

JOËL ANTOINE | JDF HEBDO | 14.11.2009 |

Les fonds spécialisés sur l’or et les métaux précieux enregistrent cette année une performance exceptionnelle. Cependant, en prenant du recul, sur cinq ou dix ans, on s’aperçoit que les fonds de la catégorie réalisent un parcours excellent, comme le montre le tableau ci-contre. Ces performances à long terme ne s’expliquent pas par une résurgence de l’inflation, qui au contraire a atteint des niveaux planchers.
La hausse des fonds or et métaux précieux se place dans le cadre plus large d’un cycle de long terme favorable à un secteur qui a été délaissé pendant de nombreuses années. Pour Christian Foriel-Destezet, gérant de CM-CIC Or et Mat, il faudrait que l’or atteigne 1.700 dollars l’once, en dollar constant, pour retrouver son précédent record historique de septembre 1980. Loin de constituer une bulle, les cours actuels de l’or s’inscrivent dans un mouvement de rattrapage. Dans ces conditions, le gérant investit pleinement le portefeuille en le concentrant sur les mines d’or (86 %) ainsi que d’argent et de platine (5,5 %), le solde étant réparti sur différents conglomérats miniers, tels BHP Billiton et AngloAmerican. En outre, si les grandes et moyennes capitalisations constituent le coeur de CM-CIC Or et Mat, la part des juniors représente 15 %. « Compte tenu de leur taux de croissance supérieur, elles constituent d’excellentes cibles d’OPA pour les majors », rappelle le gérant.
L’optimisme des gérants se fonde aussi sur la corrélation entre le cours des mines d’or et celui du métal. Pour Arnaud du Plessis, responsable du pôle cycliques de Natixis Asset Management, « Le ratio Gold/XAU a évolué sur longue période entre 3 et 5, pour bondir à 10 à l’automne lorsque les investisseurs ont arbitré leurs placements au profit des emprunts d’Etat. Depuis le début de l’année, les mines d’or ont surperformé le métal précieux et le ratio est revenu à 6, donc au-delà de la borne haute des fluctuations historiques. Le potentiel de hausse des mines est donc encore très significatif. »
Reste ensuite à sélectionner les meilleurs dossiers. Si Barrick Gold figure le plus souvent parmi les plus grosses participations des fonds, c’est parce qu’il s’agit de la plus forte pondération de l’indice FTSE des mines d’or (19 %). Les règles de répartition des risques interdisant aux gérants un tel niveau d’investissement, ils disposent d’une marge de manoeuvre pour soit augmenter la part des mines secondaires de l’indice, soit sélectionner des dossiers parmi les juniors aurifères, telle la canadienne Detour Gold.

Barrick Gold, leader incontesté du secteur

Barrick affiche des marges toujours plus confortables.

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Barrick affiche des marges toujours plus confortables.
Barrick affiche des marges toujours plus confortables.

JDF HEBDO | 14.11.2009 |
 
Le leader mondial du secteur a dévoilé une perte nette de 5,35 milliards de dollars au troisième trimestre, après un bénéfice au trimestre précédent de 254 millions de dollars. Pourtant, il n’y a aucune raison de s’inquiéter et le groupe est en bonne santé. Les marchés ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, l’action gagnant dans la foulée de la publication près de 4,5 % sur la séance.
L’explication est simple : les dirigeants ont décidé de déboucler leurs positions de vente à terme. Le géant canadien n’a ainsi pas hésité à lever des capitaux sur les marchés afin de racheter l’ensemble des contrats à terme à 400 dollars l’once. Une excellente nouvelle quand on sait que dès que le cours du métal jaune s’emballe à la hausse la compagnie aurifère canadienne subit un manque à gagner. En agissant ainsi, elle souhaite profiter pleinement de l’ascension de l’or, dont l’once a atteint des sommets historiques. Toutefois, comme le canadien a beaucoup tardé à se décider, la note s’avère salée : 5,7 milliards de dollars de charges pour éliminer cette gestion d’ici à douze mois.
Hors cette provision et d’autres charges exceptionnelles, Barrick Gold aurait enregistré un bénéfice net de 473 millions de dollars, soit 54 cents par action, bien au-dessus des estimations des analystes, qui anticipaient 46 cents l’action.
Premier producteur, avec 7,7 millions d’onces en 2008 réparties en 27 mines situées aux quatre coins du globe, le canadien compte bien poursuivre sa croissance. Barrick Gold a encore plusieurs projets en devenir, dont celui de Pueblo Viejo et celui de Pascula Lama, en Amérique du Sud, qui produira l’or le moins cher du monde à partir de 2012. Quant à ses projets au Nevada, en République dominicaine et en Tanzanie, ils devraient permettre d’accroître la production du groupe de 1,9 million d’onces sur les trois prochaines années.
 

Newmont Mining mise sur l’exploration

Pour reconquérir son statut, le groupe aurifère américain s'appuie sur un important portefeuille de projets.

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Pour reconquérir son statut, le groupe aurifère américain s'appuie sur un important portefeuille de projets.
Pour reconquérir son statut, le groupe aurifère américain s’appuie sur un important portefeuille de projets.

JDF HEBDO | 14.11.2009 |
 
Le groupe américain tire pleinement profit de la flambée de l’once d’or. Sur le troisième trimestre, Newmont Mining affiche un doublement de son résultat net sur un an, à 388 millions de dollars. Une performance également soutenue par les ventes de cuivre, qui ont plus que quadruplé sur la période.
Le groupe aurifère, qui était parvenu à contenir l’inflation des coûts de production l’an dernier, a réussi à les réduire de 13 % à fin septembre. Résultat, l’américain dégage une marge d’exploitation de 41 %.
De plus, la société a réussi à enrayer le déclin de sa production, attendue cette année aux alentours de 5,2 millions d’onces, grâce à un important portefeuille de projets. Elle a d’ailleurs finalisé, en juin dernier, le rachat auprès du sud-africain AngloGold Ashanti du tiers des parts du projet minier géant de Boddington (Australie occidentale) pour un total de 990 millions de dollars, et une redevance potentielle de 100 millions si la marge opérationnelle réalisée dépasse les 600 dollars l’once. Newmont est désormais l’unique propriétaire d’un projet, abouti à 96 %, voué à devenir le plus riche gisement exploité de ce métal précieux. D’une durée de vie estimée à vingt ans, il pourra livrer environ 1 million d’onces d’or par an dès qu’il fonctionnera à plein régime.
 

Harmony Gold poursuit sa convalescence

Depuis le début de la crise, le titre sous-performe le cours de l'once d'or.

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Depuis le début de la crise, le titre sous-performe le cours de l'once d'or.
Depuis le début de la crise, le titre sous-performe le cours de l’once d’or.

JDF HEBDO | 14.11.2009 |
 
Harmony Gold, dont toutes les mines, à l’exception d’une, se trouvent en Afrique du Sud, compte bien accélérer sa production. Pour cela, il compte beaucoup sur ses actifs en Papouasie-Nouvelle-Guinée, dont la production devrait atteindre les 100.000 onces d’ici à la fin de l’exercice 2009/2010, clos le 30 juin 2010.
Sur le premier trimestre de son exercice, sa production de métal jaune a progressé de 5,6 %, soit au-delà de son objectif de 4 %. Sur ce trimestre, la société entend encore accélérer le rythme et passer à une hausse de 7 %. Harmony Gold pourrait, à l’horizon de 2012, extraire 2,2 millions d’onces de l’ensemble de ses sites, alors qu’il ambitionne 1,6 million d’onces pour l’exercice en cours.
Extrêmement sensible aux variations de la parité monétaire rand sud-africain contre dollar, le groupe aurifère entend continuer d’acquérir des actifs au nord de l’Australie, pour atténuer les difficultés rencontrées dans son pays d’origine.
En attendant, la compagnie minière fait des pertes. Entre juillet et septembre, elle a perdu 29 millions de rands (3,8 millions de dollars) alors que, trois mois plus tôt, elle avait enregistré un bénéfice net de 238 millions de rands. En effet, au titre de son exercice 2008/2009, clos fin juin, Harmony Gold a fait état d’un bénéfice net record de 2,927 milliards de rands (325 millions de dollars).
La contre-performance de ces derniers mois est essentiellement due à un effet de change négatif, qui s’est traduit par une baisse des prix de l’or dans les comptes de la société. Elle a en plus fait face à une augmentation des salaires et au renchérissement de l’électricité, après la pénurie qu’a connue le pays en fin d’année dernière.
 

AngloGold Ashanti pénalisé par son exposition à l’Afrique du Sud

La société doit poursuivre la diversification de ses gisements en dehors de l'Afrique du Sud pour profiter pleinement des prix de l'or élevés.

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La société doit poursuivre la diversification de ses gisements en dehors de l'Afrique du Sud pour profiter pleinement des prix de l'or élevés.
La société doit poursuivre la diversification de ses gisements en dehors de l’Afrique du Sud pour profiter pleinement des prix de l’or élevés.

JDF HEBDO | 14.11.2009 |
 
Le cours du métal jaune s’envole, mais la mine sud-africaine est loin d’en profiter. AngloGold Ashanti est encore détenteur d’importantes positions de vente à terme. Le rachat de celles-ci lui a déjà coûté 797 millions de dollars à ce jour. Résultat, la société aurifère accuse, sur les neuf premiers mois de l’année, une perte de 743 millions de dollars, après une perte de 179 millions de dollars sur la même période de l’année précédente.
Et ça ne devrait pas s’arrêter là. En effet, le groupe entend ramener le volume qu’il garantit de 5,2 à 4,1 millions d’onces. Puis, les années suivantes, le réduire de 800.000 onces par an afin de profiter pleinement de l’effet de levier.
Mais la difficulté principale de la compagnie demeure son exposition à l’Afrique du Sud (44 % de son activité sur neuf mois). La revalorisation des salaires (10 % cette année) et l’augmentation des prix de l’électricité, de l’ordre de 31 %, ont provoqué une hausse substantielle des coûts de production, qui devraient se situer en moyenne annuelle entre 515 et 530 dollars par once. Et, avec un effet de change défavorable, en raison de la vigueur du rand face au dollar, le groupe n’exclut pas qu’ils atteignent 590 dollars l’once sur le dernier trimestre.
S’ajoute à cela une révision à la baisse de ses prévisions de production annuelle, désormais fixée à 4,6 millions d’onces.
 
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