Art de la guerre monétaire et économique

L’Euro fort, un vrai boulet pour les Entreprises Européennes

L’Euro est un vrai boulet économique tout court….en empéchant toute dévaluation compétitive et en encourageant la manipulation des taux de change par les Etats….

L’examen des comptes du troisième trimestre le confirme : la vigueur de l’Euro, qui évolue près de 1,50$, a eu un net impact négatif sur les résultats des entreprises européennes… Ainsi, selon une étude d’ING menée sur 311 groupes et publiée ce matin par le ‘Financial Times’, les sociétés de la zone Euro (hors pétrolières et financières, aux résultats trop volatils) ont vu leur chiffre d’affaires global chuter de 12,5% et leurs bénéfices plonger de 27% au troisième trimestre par rapport à la même période de l’année précédente.

 Par comparaison, les sociétés européennes hors zone Euro, comme la Grande-Bretagne et la Suisse, n’ont enregistré qu’une baisse modérée de leurs performances : -2,6% pour les ventes et -1,2% pour les profits.

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L’écart se constate aussi au niveau des plus grandes multinationales, qui ont mieux tiré leur épingle du jeu que les groupes de taille moyenne… Ainsi, ‘Thomson Reuters (a calculé que parmi les 36 groupes de l’indice Euro Stoxx 50 (Zurich: actualité) ayant déjà publié leurs comptes, les sociétés hors zone euro ont vu leur profits et leurs chiffres d’affaires grimper en moyenne de 6% et de 7,4% respectivement, contre des hausses de 1,8% et 1,4% seulement pour les entreprises de la zone Euro.

Parmi les sociétés les plus touchées, on trouve les constructeurs automobiles, les groupes chimiques et industriels, ainsi que l’aéronautique, avec EADS en tête. Ainsi, la maison mère d’Airbus a indiqué hier que les pertes de change avaient coûté non moins de 1,1 Milliard d’Euros au groupe depuis le début 2009, qui a vu fondre ses bénéfices de 73% à 291 ME sur les neuf premiers mois de l’année.

Cette situation, qui risque de perdurer, menace clairement la reprise de l’économie de la zone Euro. Si les exportations ne parviennent pas à soutenir la tendance, la consommation intérieure devra prendre la relève, ce qui est loin d’être évident dans plusieurs pays. En outre, les déséquilibres monétaires encouragent encore davantage la désindustrialisation de la zone euro, où les coûts de production ne sont pas compétitifs par rapport à d’autres régions du monde.

En Bourse, les investisseurs ont salué ces derniers mois la capacité des entreprises à limiter l’érosion de leurs marges en réduisant leurs coûts face à la crise… Mais dans les trimestres à venir, c’est leur capacité à faire croître à nouveau leurs chiffres d’affaires qui sera scrutée par les investisseurs, et là, le défi sera de taille pour les entreprises utilisant l’Euro…

EN COMPLEMENT INDISPENSABLE :  L’euro fort agite la presse et c’est tant mieux !!!! (cliquez sur le lien) 

 

3 réponses »

  1. Merci de nous faire part de cet article. Cela confirme mes analyses sur le sujet. Je ne cesse de dire que l’euro heurte l’éco eurolandaise et l’export en particulier. CQFD

  2. Mais un euro fort et une crise prolongée, c’est peut-etre l’opportunité de faire de bonnes affaires d’ici un an ou deux…

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