Behaviorisme et Finance Comportementale

Indicateur de Marché : Sondage Merrill Lynch Nov09

Chaque mois, la banque américaine Bank of America sonde 234 gérants de fonds à travers le monde. Ceux-ci gèrent 554 milliards de dollars d’actifs…

Intéressant et important à suivre bien sur puisque concerne les anticipations des institutionnels, des « zinzins », des Eléphants suivant la terminologie   propre au business économiste JP Chevallier…Je m’efforce  de relayer chaque mois ces infos…On continue donc avec le sondage de NOVEMBRE 2009…

PLUS DE DETAILS EN SUIVANT :

Les gestionnaires croient au retour de l’inflation

Ils renforcent leurs positions en matières premières tout en allégeant celles en obligations.

Les gestionnaires européens confirment leur statut de champions de la défensive. Nulle part ailleurs la part surpondérant le cash n’est aussi élevée que sur notre continent (18%, contre 3,7% seulement à l’échelle mondiale).

Et après avoir fait quelques concessions en faveur des cycliques dans le contexte du rally, les préférences sectorielles restent à nouveau concentrées sur les valeurs défensives.

Rotation sectorielle

Suite aux résultats décevants des sociétés tech, les participants européens au sondage mensuel BankofAmerica/Merrill Lynch des gestionnaires de fonds ont rétrogradé le secteur ayant récolté le plus de suffrages de surpondération lors des trois éditions précédentes (23% en octobre), le sous pondérant même légèrement (-5%). Le secteur pétrolier et gazier est le nouveau favori tant à l’échelle européenne que mondiale.

A l’exception des gérants des pays émergents, les banques, qui ont fait partie des secteurs favorisés le mois d’avant, sont tombées en disgrâce (en Europe, 26% des gestionnaires réduisent leur part par rapport à l’indice). Par contraste, les valeurs défensives classiques comme les télécoms et les pharma ne réunissent nulle par ailleurs autant d’avis favorables qu’en Europe. Il faut toutefois admettre que les gestionnaires de notre continent ont un certain sens de la cohérence. Car même leurs confrères du monde entier rangent les pharma parmi les titres les plus sous évalués!

Ce qui n’empêche pas les participants américains au sondage de miser d’abord sur la technologie et l’industrie, ceux des autres régions préférant également exploiter au mieux la reprise en misant sur les cycliques. Ils semblent compter sur des résultats positifs des entreprises provoquant des ajustements des prévisions de bénéfice, diminuant ainsi les problèmes de valorisation excessive.

 Par ailleurs, les sondés suggèrent désormais aux entreprises de donner la priorité à l’investissement au lieu d’améliorer leurs bilans.

Au niveau de l’allocation d’actifs, détaillée seulement à l’échelle mondiale,

«les matières premières n’ont jamais été aussi populaires depuis l’intégration de cette classe d’actifs dans le sondage en 2005», note le communiqué de BofA-Merrill Lynch. Un quart des participants les surpondèrent.

 En même temps, les obligations ont perdu encore plus de terrain (la sous pondération passe de 23% à 31%). Ce mouvement de réallocation reflète un changement du sentiment à l’égard de l’évolution des prix. L’inflation devrait faire son retour. Sans toutefois que les banques centrales n’interviennent avant la deuxième moitié de l’année prochaine.

La cote de surpondération des actions est restée stable (à 37%). Les actions des pays émergents restent la catégorie récoltant largement le plus de suffrages (53%!).

Les actions européennes sont largement perçues comme les plus sous évaluées (22%), mais cela ne débouche pas sur un changement notable dans les pondérations. Les auteurs du sondage estiment que les craintes d’une dévalorisation de l’euro face au dollar au cours des 12 prochains mois découragent les gestionnaires à miser plus franchement sur l’Europe.

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