Etats-Unis

Les banques américaines continuent à durcir les conditions d’octroi de crédit….

Le rapport trimestriel de la Fed souligne la poursuite de l’affaiblissement de la demande, particulièrement dans le domaine de l’immobilier Un nombre réduit de banques ont durci les conditions d’octroi de prêts aux particuliers et aux entreprises au quatrième trimestre 2009, selon le rapport dédié à ce sujet publié par la Réserve fédérale.

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Si le rythme a ralenti, les banques ont donc bel et bien exigé davantage encore de leurs clients en fin d’année dernière. «Les banques commerciales ont en général cessé de durcir les conditions de crédit sur de nombreux types de prêts au quatrième trimestre mais ont encore beaucoup à faire pour annuler les effets du considérable durcissement opéré depuis deux ans», souligne la banque centrale américaine dans ce traditionnel rapport.

Un solde net de 5,5 points des banques ont assuré avoir modéré les conditions de prêts industriels et commerciaux au bénéfice des grandes et moyennes entreprises, celles dont les ventes annuelles dépassent 50 millions de dollars. En revanche, les banques ont confessé avoir relevé leurs exigences pour les plus petites sociétés, un solde net de 7,3 points déclarant l’avoir fait de façon «sensible».

La Fed a annoncé séparément qu’au 20 janvier, et depuis fin décembre 2008, les encours des prêts industriels et commerciaux avaient fondu de 1.620 à 1.320 milliards de dollars, ceux des prêts immobiliers commerciaux de 1.730 à 1.630 milliards, et ceux des prêts à la consommation de 861 à 814 milliards.

Les établissements interrogés par la Fed ont concédé (avec un solde net de réponses de 27,3 points en ce sens) avoir resserré les conditions de prêts dans le domaine de l’immobilier commercial, tout en faisant état (avec un solde prononcé de 27,4 points) d’un affaiblissement de la demande pour ce type de crédit. Constat similaire côté clientèle particulière, pour laquelle les banques avancent (avec un solde de 13,2 points) avoir durci les conditions de prêts hypothécaires tout en reconnaissant (solde de 7,6 points) une moindre demande en la matière.

La Fed a justifié la semaine passée sa décision de maintenir le statu quo sur son taux directeur de loyer de l’argent au jour le jour entre les banques notamment par la persistance de conditions de crédit qualifiées de «difficiles».

Pas de doute pour Neil Barofsky, inspecteur général du Tarp, la morosité sur le front du crédit trahit un échec du programme de soutien public au secteur financier. Il s’est désolé de voir «de mois en mois les chiffres à la baisse».

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