Etats-Unis

US : La «règle de Volcker» laisse sceptiques les sénateurs républicains

Christopher Dodd, le président démocrate de la commission bancaire du Sénat a fait savoir qu’il soutenait le plan Obama sur les banques…Du côté des sénateurs républicains, c’est en revanche le scepticisme qui domine…

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Conseiller clé de l’administration américaine, Paul Volcker, a défendu mardi soir les propositions de réglementation des banques récemment annoncées par le président Obama. Lors de son audition devant la commission bancaire du Sénat, l’ex-président de la Fed a plaidé en faveur d’une limitation des prises de risque et des opérations spéculatives des banques «trop importantes pour faire défaut». Il a fait de même pour sa mesure déjà connue sous le nom de «règle de Volcker» qui prévoit que les activités de trading pour compte propre et spéculatives des banques commerciales ne bénéficient pas de la protection de l’Etat en cas de difficultés.

Il est ainsi proposé d’interdire aux banques détenant, au niveau fédéral, des dépôts assurés et ayant accès à la fenêtre d’escompte de la Fed et à d’autres mesures du Trésor d’engager une activité de trading pour compte propre. Selon le conseiller, il y a un fort intérêt public à ce que le gouvernement soutienne les banques commerciales à assurer leurs principaux services. Paul Volcker appuie la proposition de Barack Obama de mettre un terme aux liens des banques commerciales avec les hedge funds et les fonds de capital-investissement. Selon lui, les activités de trading pour compte propre ou d’investissement privé des banques commerciales sont sources d’importants conflits d’intérêts.

Lors de l’audience, Christopher Dodd, président de la commission bancaire du Sénat, a fait savoir qu’il soutenait fortement le plan de l’administration Obama. Le démocrate, qui a précisé que ce dernier méritait d’être considéré sérieusement, offre aussi son appui à la proposition de plafonner les parts de marché des grandes banques.

Du côté des sénateurs républicains, c’est en revanche le scepticisme qui domine. Tandis que le sénateur Mike Johanns a estimé que la règle de Volcker n’aurait pas empêché AIG de se comporter comme l’assureur américain l’a fait pendant la crise en jouant sur les credit defaut swaps, son confrère Bob Corker, a remarqué qu’aucune banque impliquée dans le trading pour compte propre n’a fait partie des entités ayant fait défaut en 2008. Se disant prêt à étudier les propositions, le sénateur Richard Shelby a averti que le plan Obama risquait de faire échouer de nombreux mois de négociations délicates entre démocrates et républicains sur la refonte de la réglementation financière.

source agefi fev10

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