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Carmignac Gestion :Les marchés se montreront très sensibles à la politique

Les réactions provoquées par la situation en Grèce et le plan d’Obama sur les banques l’illustrent déjà.

Garder un oeil sur la politique.

C’est la recommandation d’Eric Le Coz pour 2010. Les suites de l’affaire grecque, notamment, dont le pays doit impérativement redresser ses finances, pourraient susciter des troubles sociaux et politiques. De même, «la réaction du marché à l’annonce du plan de Barack Obama sur la réforme du secteur bancaire montre l’émergence d’un risque politique qu’il ne faut pas négliger», soutient le stratège de Carmignac, de passage à Genève la semaine dernière.

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En parallèle, les marchés pourraient prendre conscience que les perspectives ne sont pas aussi bonnes et qu’il ne sera pas évident de trouver comment assainir les finances des pays développés tout en trouvant l’assentiment du public.

Des discussions sur des taxes éventuelles sur les transactions financières ou l’organisation d’un nouveau Bretton Woods pour éviter des fluctuations trop fortes des monnaies pourraient figurer à l’agenda politique. «Dans ce contexte, une correction du marché, qui réagira encore aux développements politiques, n’est pas exclue», précise l’expert.

Concernant les perspectives de croissance, il reste prudent et s’attend à une reprise synchrone.

«Aux Etats-Unis, il ne faut pas s’attendre à un miracle: des vents contraires vont encore empêcher une croissance solide», prévoit-il.

Et de mentionner le marché immobilier, qui s’est stabilisé mais dont la construction ne montre pas encore de signes de redémarrage, et la poursuite du désendettement des ménages, qui empêchera la consommation d’être un moteur de croissance.

En 2010, encore une partie des mesures annoncées pendant la crise vont être mises en place dans les pays développés, ce qui devrait continuer de stimuler l’activité. Mais, dès 2011, il faudra s’attendre à des programmes de réduction des déficits, qui devront être plus crédibles que le plan grec. Au lieu d’annoncer des mesures irréalistes comme faire passer le déficit public de 12,7% du PIB à 3% en 2012, les Etats devront se montrer plus subtils. Comme l’a déjà fait l’Irlande, qui a réduit les salaires des employés de la fonction publique de 5% et qui procédera à la même mesure l’annéeprochaine, relève Eric Le Coz.

La société de gestion basée à Paris n’est pourtant pas totalement négative sur les marchés. «On peut globalement s’attendre à une hausse des indices boursiers», juge le stratège, qui estime que les valorisations sont encore attrayantes, mais souligne également que les primes de risques sont historiquement encore un peu élevées. Carmignac conseille de choisir attentivement les titres dans lesquels investir, notamment en raison des problèmes de dettes publiques en Europe et aux Etats-Unis.

«Nous sommes dans un environnement de liquidité un peu moins favorable qu’en 2009. Il sera donc moins hospitalier pour les investisseurs et impliquera plus de volatilité et d’hétérogénéité», prévoit Eric Le Coz. Autre recommandation, privilégier la visibilité sur la croissance et la capacité bénéficiaires des entreprises et notamment dans l’univers des pays émergents._

Source agefi fev 10

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