Behaviorisme et Finance Comportementale

La valeur économique d’une valeur boursière, pour le long terme et la valeur sur papier pour le court et long terme.

L’investisseur de style “valeur” s’intéresse avant tout à la valeur économique 

La finance comportementale permet de comprendre si la valeur “sur papier” correspond à la valeur économique d’un placement. Un investisseur qui cherche la valeur et qui est patient trouvera son compte s’il Investi selon la valeur économique “Fair Value”. L’investisseur qui s’intéresse à la valeur marchande à court terme réalisera moins de bénéfices à long terme, car la valeur économique l’emporte à long terme.

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 La valeur des obligations, des devises, des commodités, de l’immobilier et du marché boursier fluctuent beaucoup à court terme et sont, parfois, poussés par des spéculateurs ou par des réactions émotives à court terme. 

Les valeur “sur papier” à court terme reflètent de temps en temps la vraie valeur économique du placement, mais la plupart du temps cette valeur inscrite -la valeur marchande- a une date précise, à court terme, ne correspond pas à la valeur économique. Quelle en est la raison ? 

Le prix de la valeur économique d’une placement correspond au croisement entre la demande et l’offre sur du court, moyen et long terme de ce placement. 

Examinons plus concrètement cette explication théorique avec quelques exemples 

Je vous invite à consulter le lien suivant que je mentionne régulièrement :  http://www.morningstar.com/cover/market-fair-value.aspx (cliquez sur le lien)  soit la “Fair Value” du marché boursier américain. 

Si vous cliquez sur Maximum, vous allez observer la fluctuation de la valeur économique du marché bourier américain depuis 2001. La sous-évaluation ou la surévaluation du marché est visuellement bien dessinée. Une personne qui investi à la Bourse quand la valeur économique est inférieure a la valeur marchande “sur papier”, avec un peu de patience, elle constatera que la valeur marchande rejoindra la valeur économique avec le temps. Cet investisseur de style valeur réalisera des gains plus élevés à long terme car il “mise” sur la reconnaissance de la sous-évaluation temporaire . 

Quand la valeur économique est à escompte, la plupart des investisseurs ne sont pas émotionnellement prêts à investir car ils percoivent un risque élevé. Quand la valeur économique est passablement plus élevée que la valeur marchande, les investisseurs sont trop optimistes et percoivent peu le risque d’investir dans un marché trop dispendieux

Cet exemple est vrai pour les autres types de placement. Les investisseurs qui ont réalisé le plus de gains avec le marché obligataire en 2008 et 2009 ont acheté des obligations gouvernementales à long terme en 2008, car elles devenaient très sous-évaluées et elles ont misé au début 2009 sur les obligations corporatives étant a leur tour très sous-évaluées. La valeur économique des obligations corportatives a rarement été aussi sous-évaluée qu’à ce moment-là.  Le résultat : les obligations gouvernementales ont réalisé +5% de rendement en 2008 et 13% pour les corporatives en 2009. 

Pourquoi cet écart entre la valeur marchande et la valeur économique? 

Les recherches en neuro-économie ont clairment indiqué que les décisions de consommation et d’investissement sont d’abords guidées par des décisions d’évaluation émotive à court terme. Tandis que la valeur économique tient compte d’une évaluations plus rationnelle sur une tendance à long terme

Le marché boursier se transige, en moyenne depuis 129 ans, à 16 fois ses profits (us), voila la valeur économique à long terme d’une bourse occidentale. Si les anticipations des analystes sont de15 fois les profits à une date donnée, la Bourse est donc fondamentalement légèrement sous-évaluée. Si des craintes sur quelques mauvaises nouvelles font chuter les cours boursiers à court terme de 10%, la valeur marchande baissera mais pas nécessement la valeur économique. Le marché devient alors une aubaine. 

La valeur économique suit une tendance à long terme. Par exemple, quand la croissance économique et démorgraphique d’une population augmente suffisamenet dans un territoire donné, combinée à une offre de terrain restreint, la tendance sera favorable à long terme pour la valeur de l’immobilier.  Si en même temps une panique immobilière se déclenche, ces mêmes investisseurs et les prêteurs hypothécaires seront enclins à anticiper le pire. L’investisseur de style “valeur “ saura reconnaître ce qui est le court terme du long terme et investissera à escompte dans le marché immobilier. 

Comme gestionnaire de portefeuille, notre philosophie de gestion repose sur des critères qui combinent la recherche de valeur et des critères qui reposent sur les tendances favorables d’un engouement “trend following”. 

William-André Nadeau, Gestionnaire canadien de portefeuille fev10

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