Europe

General Electric investit 340 M EUR dans l’éolien en Europe

Le conglomérat américain General Electric a annoncé jeudi un investissement de 340 millions d’euros pour développer ses activités dans l’énergie éolienne dans quatre pays européens: le Royaume Uni, la Norvège, la Suède et l’Allemagne.

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 Cet investissement doit notamment permettre de développer une turbine de nouvelle génération de 4 mégawatts, spécialement destinée aux installations en mer.

 Cette turbine, la plus grosse développée à ce jour par GE, utilise les technologies de la société ScanWind, basée à Belfort (est de la France) dont il avait annoncé l’acquisition en septembre. 

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La filiale GE Energy, déjà leader mondial dans l’éolien terrestre, est présent dans de nombreux pays en Europe avec 9.500 collaborateurs, et emploie 2.000 salariés à Belfort. 

L’investissement annoncé jeudi s’inscrit dans la perspective d’un fort développement de l’éolien maritime en Europe: une association européenne prévoit une croissance de 70% de cette activité cette année, et la poursuite de la croissance dans les années qui viennent. 

A terme, si tous les projets en cours sont effectivement réalisés, jusqu’à 10% de la production européenne d’électricité pourrait provenir de l’éolien maritime, ce qui permettrait d’éviter l’émission de 200 millions de tonnes de gaz carbonique par an, selon GE. 

« L’éolien maritime va jouer un rôle essentiel pour répondre à la demande mondiale d’énergie propre et renouvelable », a souligné pour sa part le directeur général de GE International Ferdinando Beccalli-Falco, cité dans un communiqué.

 L’investissement annoncé jeudi prévoit notamment l’installation de centres de recherche-développement en Norvège et en Suède, avec respectivement 100 et 50 emplois à la clé, de développer une usine en Allemagne, avec une centaine de créations d’emplois, et d’installer une usine de construction de turbines au Royaume-Uni, où près de 2.000 emplois pourraient être créés d’ici à 2020. 

« C’est une formidable nouvelle venant de GE, un vote de confiance dans l’industrie britannique des émissions de carbone réduites, qui devrait créer énormément d’emplois », s’est réjoui son côté le ministre du Commerce et numéro deux de facto du gouvernement britannique, Peter Mandelson.

 EN RAPPEL : Quelque 13 milliards d’euros ont été investis l’an dernier dans de nouvelles capacités éoliennes en Europe, dont 1,5, milliard pour des turbines en mer. C’est 23% de plus qu’en 2008 et 10 000 mégawatts de capacité supplémentaire. La Tribune ajoute que l’Espagne et l’Allemagne sont les deux leaders dans le développement de l’énergie éolienne…..

Plus de 10% de la consommation d’énergie en Allemagne a été tirée de sources renouvelables. D’ici 2020, Berlin

L’Allemagne a franchi en 2009 un cap « réjouissant » dans le secteur des énergies renouvelables, celles-ci ayant fourni pour la première fois plus de 10% de l’énergie consommée dans le pays, a annoncé mercredi le ministre de l’Environnement, Norbert Röttgen.

Les renouvelables (biomasse, éolien, hydraulique, solaire, géothermie…) ont pesé à hauteur de 10,1% dans la consommation d’énergie du pays contre 9,3% en 2008. Et ce, essentiellement grâce à la biomasse.

« Nous avons avancé de manière réjouissante » et « l’Allemagne reste un leader dans le domaine des énergies renouvelables », a dit M. Röttgen. « Nous croyons que nous atteindrons en Allemagne l’objectif européen de 18% d’ici 2020 », a assuré le ministre.

Berlin affiche des objectifs ambitieux. Le pays vise une couverture de ses besoins en énergie assurée à 50% par les énergies renouvelables d’ici 2050. D’ici 2020, l’Allemagne veut avoir réduit ses émissions de gaz à effet de serre de 40% par rapport à 1990.

En 2009, les énergies renouvelables ont permis d’éviter en Allemagne l’émission de 110 millions de tonnes de gaz à effet de serre, selon M. Röttgen.

Si les énergies conventionnelles ont pâti de la crise économique, en particulier le gaz, les renouvelables ont quant à elles bien résisté, a-t-il souligné. Le secteur a fourni 238 milliards de kilowattheure contre 236 milliards kWh en 2009, malgré une année « inhabituellement faible en vent », pour un chiffre d’affaires de 33,4 milliards d’euros (+8,9% par rapport à 2008).

La part des renouvelables dans l’électricité consommée en 2009 en Allemagne a légèrement grimpé, à 16,1%. « Nous étions à 4 ou 5% il y a dix ans, et il est réaliste de viser 30% en 2020 », a dit M. Röttgen. La part des renouvelables dans la consommation de chauffage a elle aussi augmenté.

Au total, les capacités ont crû en 2009 de 5 Gigawatt, pour atteindre 45 Gigawatt, et les investissements ont décollé de près de 20% pour atteindre 17,7 milliards d’euros, un nouveau record.

Dans le même temps, le Produit intérieur brut (PIB) du pays a chuté de 5% en 2009 et les investissements ont fortement reculé, a rappelé le ministre. Selon lui, le secteur offre « un potentiel de croissance énorme », notamment avec les champs éoliens offshore.

La branche des énergies renouvelables emploie aujourd’hui 300.000 personnes, soit 8% de plus qu’en 2009 et près de deux fois plus qu’en 2004, a souligné M. Röttgen.

L’Allemagne va toutefois rééquilibrer ses priorités, en réduisant prochainement des subventions indirectes à la production d’électricité photovoltaïque, très aidée mais qui pèse pour une part infime dans le total des renouvelables. Une mesure qui fait redouter des suppressions d’emploi dans l’industrie solaire. Mais « il est nécessaire d’adapter le cadre » au marché, a justifié le ministre.

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