De lobby en lobby, de syndicat en syndicat, de banque en banque et de promesse électorale en nouvelle promesse pour se faire réélire, le chantre du demain on rase gratis a le vent en poupe au son du ” et vogue la galère”….Ceux qui vont mourir te salue O Cesar Obama…
PLUS DE RISQUE ET DE DETTE EN SUIVANT :
Le crédit des Etats-Unis est bien inférieur à celui de la Suisse…
Pour la première fois depuis des dizaines d’années, certaines entreprises sont moins risquées que les Etats réputés les plus sûrs. Nous ne parlons naturellement pas de la Grèce mais des Etats-Unis. La Suisse échappe au problème. Nestlé n’est pas plus sûr que la Confédération….
Bien sûr ce n’est que l’opinion du marché financier et des investisseurs qui sont prêts à perdre de l’argent si leur opinion s’avère erronée.
Mais l’événement est suffisamment rare pour mériter un petit espace dans la presse: la semaine dernière, les obligations de Berkshire Hathaway (BH), l’entreprise du meilleur investisseur au monde, Warren Buffett, 79 ans, se sont traitées 3,5 points de base en dessous des titres de l’Etat américain. Le risque de faillite de cette entreprise de quelques dizaines d’employés est donc perçu comme plus faible que celui de la plus grande puissance économique et militaire. Berkshire Hathaway n’est pas un cas isolé: Johnson & Johnson, géant de l’industrie pharmaceutique, Procter & Gamble (P & G) leader mondial de la consommation, et Lowe’s, entreprise de produits d’intérieur, sont moins risqués que l’Etat américain.
Cette situation extrême et rarissime a été rendue possible par l’avalanche de nouveaux emprunts de l’Etat américain.
En Suisse, un tel phénomène n’est pas possible. Au-delà de l’image catastrophique laissée par nos autorités politiques, la Suisse reste nettement mieux gérée qu’on ne le dit. Malgré les virulents appels de la gauche aux plans de relance et à la hausse des dépenses publiques, la Confédération continue notamment d’émettre très peu d’emprunts. Et son endettement reste maîtrisable. Le résultat est indiscutable: le crédit de l’Etat suisse sur le marché financier est supérieur aux sociétés les mieux gérées au monde. La preuve? Le rendement de la Confédération reste inférieur à celui de Nestlé ou Roche. Pour une échéance de 10 ans, la Confédération se traite à Libor – 45 points de base ce lundi. Comme il n’existe pas d’emprunts de la Confédération en dollars, il n’est pas possible de comparer l’écart avec le Trésor américain. Mais une entité allemande au bénéfice de la garantie de l’Etat, telle que KFW, doit payer 46 points de base de plus que la Confédération. L’exercice d’autoflagellation de la presse ne passe pas la porte du marché du crédit.
La situation américaine traduit aussi l’ahurissante ascension de sa dette publique. La politique d’Obama a un coût. Les investisseurs sont prêts à accepter un rendement moindre sur les obligations de P & G, J & J ou BH parce qu’ils gèrent leur endettement de manière plus responsable.
L’explosion d’emprunts publics américaine fait peur. Le Trésor a vendu plus de 2590 milliards de dollars de dettes depuis le début 2009 pour financer ses déficits. L’appétit des investisseurs peine à répondre à cette orgie de crédits. Le pire est rarement le plus probable, mais une petite dégradation de la note de l’Etat américain suffirait à provoquer un choc financier. Les agences de notation hésitent donc à abaisser ce rating. Si l’oncle Sam perd son AAA, l’impact sera considérable pour toutes les entités publiques et pour les entreprises qui s’endettent en dollars. Les banques américaines aussi perdraient un avantage compétitif par rapport aux autres instituts. Le coût supporté par Wall Street serait énorme. Les pressions sur les agences de rating ne sont sans doute pas dérisoires.
Le bilan des Etats-Unis se détériore à grande vitesse.
L’agence Bloomberg a calculé que les Etats-Unis de Barack Obama paieront davantage d’intérêts sur leurs dettes (en% du PIB) que n’importe quels grands pays industrialisés. Cette année, 7% des impôts américains serviront aux paiements des intérêts. L’année prochaine, la proportion grimpera à 11%. Mais pour l’heure, l’Etat américain bénéficie d’un rating de AAA auprès de Standard & Poor’s, la société de Warren Buffett AA +, Procter & Gamble AA –, Johnson & Johnson AAA.
Pendant que le gouvernement Obama accroît ses dettes et renvoie le problème aux générations futures et aux futurs gouvernements, les entreprises se désendettent.
En 2009, l’Etat américain a emprunté 2100 milliards de dollars, et toutes les entreprises américaines ensemble 1080 milliards.
L’écart atteint un record historique. Au quatrième trimestre, les entreprises américaines ont même réduit leurs dettes de 282 milliards de dollars pour les ramener au plus bas niveau depuis une décennie, à 7100 milliards.
La montagne de la dette publique américaine va continuer de grimper. Depuis les 3400 milliards en 2000, elle est passée à 4500 milliards en 2007 et maintenant 7400 milliards et devrait grimper à plus de 20 000 milliards en 2020, selon le bureau du congrès américain (CBO).
La détérioration de la santé financière de l’Etat central aura de vastes répercussions sur les différents Etats et les municipalités américaines. Ces derniers ne peuvent qu’ajuster leurs dépenses pour s’ajuster à la réalité. Les mesures qui se préparent provoqueraient le scandale en Europe: Ici on privatise des services publics, à l’image des transports de bus à Nashville. Là, on s’apprête à couper dans les effectifs. La Ville de New York a averti que, sans aide extérieure, elle réduirait les effectifs de 19 000 employés – dont 8500 enseignants et 3100 policiers.
Mais les prestations de retraites seront les plus touchées. L’Illinois va jusqu’au relèvement de l’âge de la retraite de 55 à 67 ans pour les nouveaux employés, à l’exception de la police et des services du feu. Le New Jersey veut exclure les employés à temps partiel des prestations de retraite.
Il faut savoir que les retraites du secteur public sont très généreuses. En Californie, 15 000 employés gagnent à la retraite plus de 100 000 dollars par an, selon le Barron’s. Pourtant le taux de couverture des caisses publiques est inférieur à 66% dans huit Etats américains.
Même Warren Buffett, dans son rapport annuel, a montré du doigt la mauvaise gestion des caisses de pension publiques et les prestations par trop généreuses offertes aux retraités. Il serait dangereux d’estimer que le sage d’Omaha n’a pas de conseils à donner
Par Emmanuel Garessus le temps mars10
EN COMPLEMENTS INDISPENSABLES : Le Graphique du Jour :Le marché mondial des émissions de dette et son évolution 2000/2010 sur les marchés de capitaux (cliquez sur le lien)
Marché obligataire : Des multinationales qui paraissent plus sûres que la Grèce et l’Espagne (cliquez sur le lien)
Commentaire : FED / Bernanke devrait s’inquiéter TOUJOURS et davantage du déficit budgétaire américain (cliquez sur le lien)
Catégories :Bloomberg, Etats-Unis, Trappe à Dettes
1 réponse »