Wolfgang Münchau, éditorialiste au Financial Times, fait deux prévisions: la Grèce sera en défaut de paiement. Deuxièmement, il ne se produira pas cette année. Car la crise grecque est une crise de solvabilité et non pas de liquidité.
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RAPPEL :
En ce qui concerne la Grèce, il faut distinguer entre un problème de liquidité et un problème de solvabilité. Le problème de liquidité a trait au fait que la Grèce doit encore refinancer quelque 53 milliards d’euro de dettes en 2010, dont environ la moitié d’ici le milieu de l’année. Il sera intéressant de suivre au fur et à mesure quel niveau de taux d’intérêts sera nécessaire pour convaincre les investisseurs étrangers à acheter les emprunts que la Grèce émettra.
Le problème de solvabilité réside dans le fait que même si les autres pays et le FMI peuvent temporairement aider la Grèce, le seul moyen pour le pays de sortir durablement du cercle vicieux dans lequel il est engagé consiste à accepter une diminution drastique de son niveau de vie. Pour que la Grèce redevienne compétitive (condition indispensable pour réduire le déficit extérieur et la dépendance à l’égard des capitaux étrangers), il faudrait que ses coûts salariaux diminuent par rapport à ceux des autres pays européens, et notamment ceux des pays du Nord (et dans la mesure où les coûts salariaux dans ces pays stagnent, ceux de la Grèce devraient carrément diminuer en valeur absolue). La seule alternative pour le pays serait de dévaluer sa monnaie, ce qui est impossible tant que la Grèce fera partie de la zone euro.
Ne pouvant pas dévaluer, l’ajustement que le pays doit effectuer ressemblera à la dépression des années 1930.
Le défaut de paiement est le seul scénario envisageable compte tenu des données actuelles.
Une solution pour la Grèce: le défaut de paiement (cliquez sur le lien)
A son avis, il existe deux opinions honnêtes à propos de l’eurozone. La première veut que l’union monétaire ne peut fonctionner en raison du conflit entre les intérêts d’un pays et ceux de la zone. La seconde, consiste à penser que l’eurozone peut marcher uniquement si les pays membres acceptent de coordonner leur politique économique à court terme et se dirigent vers l’union fiscale à long terme. L’Allemagne et l’UE viennent d’exclure la deuxième possibilité.
EN COMPLEMENT INDISPENSABLES : Trappes à Dettes : La Grèce est loin d’être tirée d’affaire (cliquez sur le lien)
Trappe à Dettes : Topo et analyse de la situation inextriquable de la Grèce (cliquez sur le lien)
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