A ne manquer sous aucun prétexte….
La sérénité sous l’épée de Damoclès
1. Une étonnante simultanéité
La décision prise en janvier dernier de n’exclure à ce stade aucun des scénarios imaginables selon nous quant à l’évolution de la conjoncture et des marchés financiers s’est avérée d’une grande justesse.
Depuis lors en effet, nous avons eu un avant goût des trois possibilités en question, servies à petites doses et pour ainsi dire de manière simultanée.
Le résultat est double: d’une part, nous savons désormais plus exactement ce que lesdits scénarios impliqueraient concrètement, et d’autre part, il serait encore moins justifié aujourd’hui qu’hier d’opter pour l’une ou l’autre alternative. Celui qui attend de sa banque des prévisions claires et précises sera déçu. D’un point de vue axiomatique, il se trouve de toute façon dans l’erreur, car ce qui est incertain – et le futur l’est assurément – ne saurait être prédit avec certitude. Partant de là, il n’y a que deux choses à faire: imaginer de quoi l’avenir pourrait être fait et, si suffisamment d’indices le permettent, classer ces projections par ordre de probabilité. Toute promesse plus ambitieuse relève de la présomption malhonnête…
PLUS DE HUMMLER EN SUIVANT :
Konrad Hummler Wegelin comentaire 269 du 26 mars10 (cliquez sur le lien)
Catégories :Commentaire de Marché
Je recopie une dépêche Reuters que je trouve hilarante : cette dépêche nous explique que le FMI va prêter 20 milliards d’euros à la Grèce et, tenez-vous bien, les pays membres de la zone euro vont prêter 60 milliards d’euros à la Grèce !
En tout, le programme de prêts atteint donc 80 milliards d’euros :
“Le montant total de ce programme, destiné à ramener le calme sur les marchés, pourrait aller jusqu’à 80 milliards d’euros, selon un responsable du ministère des Finances grecs, dont 40 milliards d’euros pour la seule première année. Le Fonds monétaire international fournirait 10 milliards d’euros et les pays de la monnaie unique 30 milliards, à des taux proches de 5% selon le type de prêt. Lors d’une conférence de presse, le président de l’Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, et le commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Olli Rehn, ont précisé que tous les membres de la zone euro participeraient au mécanisme au prorata de leur participation au capital de la BCE.”
Mort de rire !
Qui peut croire encore à cet accord pipeau ?!
Qui peut croire que les pays membres de la zone euro vont prêter 60 milliards d’euros à la Grèce ?!
Prenons par exemple les 4 pays qui possèdent la plus grande partie du capital de la BCE.
– 1er pays : l’Allemagne possède 18,93 % du capital de la BCE. L’Allemagne va donc prêter 11,358 milliards d’euros à la Grèce ! Mais bien sûr ! C’est comme si c’était fait !
– 2ème pays : la France possède 14,22 % du capital de la BCE. La France va donc prêter 8,532 milliards d’euros à la Grèce ! Et où la France va-t-elle trouver ces 8,532 milliards d’euros ? Où ?
– 3ème pays : l’Italie possède 12,49 % de la BCE. L’Italie va donc prêter 7,494 milliards d’euros à la Grèce ! Mais l’Italie est elle-même hyper-endettée !
– 4ème pays : l’Espagne possède 8,30 % de la BCE. L’Espagne va donc prêter 4,98 milliards d’euros à la Grèce ! Mais l’Espagne est elle-même en faillite !
http://www.ecb.int/ecb/orga/capital/html/index.fr.html
Conclusion : les Etats européens sont déjà surendettés. Ils ne vont pas se surendetter encore plus pour prêter à la Grèce 60 milliards à fonds perdus.
Conclusion numéro 2 : seul le FMI pourra sauver la Grèce du défaut de paiement.
Très intéressant merci….