Indicateur des Marchés

Indicateur de Marché / Sondage BofA-MERRILL LYNCH : OCT10

Indicateur de Marché / Sondage BofA-MERRILL LYNCH : OCT10

Si l’enquête auprès des gestionnaires Bank of America Merrill Lynch Global Research Report montre de larges mouvements en faveur des marchés émergents, elle amène aussi la preuve d’un plus gros appétit pour le risque en octobre. L’exposition aux matières premières a repris du poil de la bête avec une surpondération moyenne de 17%, contre 3% le mois précédent.

 Le nouveau quantitative easing incite les responsables d’allocations à sortir de leurs postions cash.

 

PLUS  DE SONDAGE EN SUIVANT :

Le dernier sondage mensuel effectué par l’équipe de recherche de Bank of America (BofA) Merrill Lynch auprès de 194 gérants de fonds responsables de 492 milliards de dollars fait office de baromètre du sentiment en cours sur les marchés financiers

Les gestionnaires d’actifs sont passés de positions défensives, en septembre, à un retour vers les valeurs cycliques et la croissance. 25% pour cent du panel interrogé est sous-pondéré en services aux collectivités (utilities), contre 11% le mois précédent. Les réallocations les plus importantes ont concerné l’industrie, les matériaux et la technologie. 15% pour cent des gestionnaires d’actifs ont surpondéré l’industrie en octobre, soit une hausse de 11 points de pourcentage.

Les investisseurs sont plus optimistes quant aux perspectives de bénéfices des sociétés et souhaitent voir les directeurs financiers prendre une position plus agressive en investissant davantage dans leur entreprise, redonnant les excédents de trésorerie aux actionnaires.

43% aimeraient voir les entreprises lever davantage de dette, contre 35% le mois précédent. La proportion des investisseurs qui souhaitent donner la priorité à la restauration de l’équilibre des comptes a presque diminué de moitié d’un mois sur l’autre, tombant à 11%. Ils sont également 11% à penser que les bénéfices vont s’améliorer au cours des 12 prochains mois, contre 2% en septembre

Un gérant sur deux surpondère les marchés émergents

Les gérants ont repris du risque dans leurs portefeuilles en octobre. Leur exposition aux actions a triplé, selon le sondage de BofA-Merrill Lynch. Les investisseurs privilégient massivement les marchés émergents. 

L’ascension spectaculaire des marchés en septembre, qui s’est prolongée plus modérément en octobre, a redonné du baume au coeur aux investisseurs. Si la décision de la Chine de relever ses taux et les résultats américains mitigés annoncés hier pourraient un peu tempérer leur optimisme , force est de constater qu’en tendance, les gérants ont clairement remis du risque dans leurs portefeuilles, d’après le sondage mensuel de BofA-Merrill Lynch. Dans la perspective d’une nouvelle vague de « quantitative easing », l’indicateur d’appétit pour le risque a bondi de 37 à 43 points en un mois, enregistrant sa plus forte progression depuis avril 2009. Les gérants mondiaux, interrogés entre le 8 et 14 octobre, ont nettement augmenté leur exposition aux actions : la surpondération nette (1) a quasiment triplé, pour atteindre 27 %. L’effet de levier des fonds alternatifs est passé à 1,44, au plus haut depuis mars 2008.

Les obligations sont mal vues

Toutefois, ce regain d’enthousiasme ne s’est pas mué en euphorie généralisée pour toutes les actions sans distinction. Ce sont surtout les marchés émergents qui en ont bénéficié. Cette enquête montre, en effet, un clair plébiscite en leur faveur : 49 % des 194 sondés les surpondèrent, soit 17 points de plus qu’en septembre. Surtout, cette proportion marque un record depuis novembre 2009.

Les marchés des pays développés, eux, sont bien loin de ces niveaux : Wall Street enregistre toujours une légère sous-pondération ; 35 % évitent largement le Japon, un record depuis avril 2009.

Ces réticences à l’égard des Bourses occidentales s’expliquent par une certaine prudence face à l’environnement économique, malgré le soutien prévu des banques centrales. Certes, la crainte d’un « double dip » semble derrière nous, mais seule une minorité de gérants prévoit une croissance plus forte. Ils ne sont que 11 % à anticiper une progression des profits des entreprises dans l’année à venir.

Enfin, cette enquête met en avant une claire tendance négative sur les obligations : 24 % les sous-pondèrent (au même niveau qu’en août), après 15 % en septembre. Surtout, 71 % les jugent surévaluées, du jamais-vu depuis septembre 2005 !

L’exposition aux commodities a elle augmenté, avec une surpondération pour 17% du panel, contre 4% en septembre.

Les positions en cash des gérants européens ont connu leur plus forte chute depuis avril 2009, soit depuis le premier assouplissement monétaire américain (QE1). Alors que 2% des investisseurs affichent une sous-pondération, ils étaient encore 22%  à surpondérer le cash en septembre.

L’euro est actuellement surévalué pour 45% des gérants interrogés, contre 17% un mois plus tôt. Mais seulement 7% vont jusqu’à estimer que la devise européenne sera celle qui se dépréciera le plus au cours des douze prochains, alors que 12% prévoient que le dollar enregistrera le plus fort affaiblissement dans le même délai.

Face à cette incertitude sur les devises, les gérants ont neutralisé leurs préférences régionales entre l’Europe et les Etats-Unis. La surpondération pour la zone européenne est avancée uniquement chez 3% des investisseurs interrogés, contre 4% auparavant. La Grande-Bretagne enregistre elle une des plus fortes allocations d’actifs des dernières années, avec seulement 1% des gérants affichant une sous-pondération, contre 10% en septembre

MARINA ALCARAZ, Les Echos OCT10/frédéric mamaïs/Agefi oct10

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2 réponses »

  1. en complément, les investissements des fonds mutuels US montrent une amorce de changement de politique sur leurs flux hebdomadaires clos le 13 octobre:
    – le flux action est pour la première fois positif depuis avril 1.4 Md$ sur l’oversea et -0.6 Md$ sur le marché indigène. L’investissement oversea augmente lentement mais régulièrement depuis 1 ou 2 mois alors que l’hémorragie sur les actions domestiques se tari brusquement (en moyenne -3Md$ hebdomadaire depuis juillet).
    L’investissement obligataire reste costaud avec 5.7 Md$.

    Donc aurait-on les prémices d’un retournement de politique des ces mammouths ?

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